Le voyage de Takoumi

Saison 3

Dernières nouvelles

Il est beau, il est chaud, il est DISPO !

Il apparaît notable en ce début de 21 siècle que l’humanité n’a jamais conservé autant de données sur un support aussi volatil que l’informatique. Par exemple, nous tenons pour certitude que les dessins des grottes de Lascaux ne seraient jamais parvenus jusqu’à nous s’ils avaient été peints sur un disque dur …

C’est la moindre des raisons pour laquelle aujourd’hui, nous sommes fiers de vous annoncer la publication de notre livre:

« Les aventures de Takoumi,

saison 1,

la traversée de l’Atlantique ».

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Vous pouvez d’ors et déjà le commander aux éditions « Edilivre » à l’adresse
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Il y a même un extrait en téléchargement disponible sur la page de commande !

Nous espérons que vous et vos amis y retrouverez ou découvrirez avec plaisir les articles du blog que nous avons obstinément écrits et mis en ligne depuis notre départ jusqu’à notre pause cyclonique dans un port de Guadeloupe.
Ce livre est l’incontournable support mémoriel que vous aimerez présenter à vos invités quand vous évoquerez notre odyssée.
Ce volume peut également se révéler très pratique pour caler une armoire.

Nous souhaitons vous prévenir qu’hormis la correction de quelques fautes d’orthographes et une sélection drastique des photos qui se révèlent de piètre qualité à l’impression, le contenu reprend sans ajouts ni bonus les articles du blog que vous pourriez avoir exhaustivement déjà lu.

… Nous vous l’accordons, notre contribution à l’art et à l’histoire est autrement plus modeste qu’un ensemble de peintures rupestres, nous espérons néanmoins que quelques uns des rares exemplaires vendus survivront aux inondations, aux bûchers de la prochaine inquisition et à l’inexorable altération par le temps pour en retrouver au moins un, au crépuscule de notre existence, au hasard d’un étal de brocante.

Une histoire du côté Ouest des Antilles.

Belle journée de navigation vers l’Ouest depuis Vieques pour rejoindre le Sud de la bien chantée « Puerto Rico, You lovely island  »

De cette journée, nous retenons depuis la mer une partie orientale particulièrement verte et naturelle qui, peu à peu, laisse place à des pentes plus arides et sèches aux pieds desquelles s’installent de grandes zones industrielles et leurs immenses cheminées.
De fait, c’est un soulagement de découvrir notre destination, ensenada Salinas, nichée au cœur d’une riche et luxuriante mangrove au sein d’une côte protégée par de nombreux îlets et leurs récifs. Quel magnifique écrin pour les nombreux pélicans et, grande première pour nous, les Manatees (lamentins en français) dont l’un d’entre eux, que nous avons sans doute dérangé dans sa paisible traversée du chenal, nous salue vivement de sa queue en essayant d’éclabousser une Manuela-sur-le-pont hilare.

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Alors bien que le mouillage de Salinas soit surpeuplé par les nombreux bateaux locaux réfugiés dans ce trou à cyclone et que l’accès se révèle « un peu » incertain en une occasion (1.9m au sondeur pour nos 2m de tirant d’eau), nous sommes bienheureux d’y plonger notre pioche. Impression renforcée par la petite marina et son accueil.

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Notre première excursion hors des murs de la marina est une expédition « courroies » car depuis quelques jours, nous en utilisons une mal adaptée suite à l’usure ultra-précoce de la dernière valable bêtement gâchée par un défaut de tension indépendant de notre volonté. Le plan au stylo de Miguel est sans nul doute insuffisant, mais dessiné de bon cœur et nous nous lançons plein d’entrain à l’aventure … rattrapés avant même le portail par Keith qui nous propose de nous emmener en voiture. Vu le plan et la distance, nous ne refusons pas cette bonne fortune, d’autant plus que le premier magasin auto dispose de courroies adaptées. L’influence des Etats-Unis est bien plus implantée ici, et l’urbanisation pro-voiture y correspond bien. Nous en profitons tout de même pour rentrer par nos propres moyens (pieds et jambes donc) et découvrir le village de Salinas. Certainement charmant en pleine saison, mais radicalement vide et désœuvré en cette période calme. Nous passerons le reste de la journée sur la terrasse de la marina à profiter du meilleur wifi disponible depuis bien longtemps.

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Dès lors qu’il est entendu que la place est confortable et équipée, notre programme d’excursion connaît un essor fulgurant et, sans quitter la marina, nous louons une voiture le lendemain matin pour partir à la découverte de San Juan, au Nord de l’Ile.
Merveilleuse surprise, un « léger » surclassement nous évite pour une fois le pot de yaourt insalubre dont nous sommes coutumiers depuis Grenade. Revers de la médaille, nous sommes irrémédiablement assimilés à des touristes américains affublés de notre Jeep verte.

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Le trajet presque entièrement autoroutier se passe bien, hormis un léger cafouillage aux premiers péages automatiques dont ceci dit, nous n’avons toujours aucune idée à ce jour de comment et de combien ils nous seront facturés. Aux abords de la vielle Ville de San Juan, par contre, la situation se complique vite avec les embouteillages générés par l’organisation d’une énorme fête pour le lendemain, nous nous réfugions donc dans le premier parking venu (le meilleur choix qu’il ait été de faire).

Dans l’enchevêtrement de rues bariolées de la capitale, nous discutons avec un couple d’artisans dont nous aimons beaucoup les tableaux (enfin … certains tableaux) et dégustons la spécialité locale, le mafongo, avant de nous rendre à la forteresse qui protégeait l’entrée de la baie de la ville.

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Située à la pointe de l’isthme, au delà d’une grande prairie, la forteresse est très bien entretenue et très visitée par les touristes qui font défaut au Sud de l’île et nous nous amusons beaucoup à passer et repasser à plusieurs reprises dans les mêmes escaliers circulaires et/ou triangulaires.

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A l’issue de la visite, nous retournons récupérer notre carrosse pour une procédure d’exfiltration magistrale à destination de la forêt et du retour par les petites routes de l’Est. Le détour est inutile, hormis la cascade du « Bosque de Junca », le reste du parcours est effectué de nuit et ne fera que confirmer l’influence de la culture d’Amérique du Nord représentée par un fast food, principalement Burger King, tous les 3 ou 4 kilomètres.

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Culture qui nous est infiniment plaisante le lendemain quant il s’agit de faire des provisions dans un supermarché de type « continental ». L’après midi étant réservé à une promenade dans les montagnes par la route « touristique » qui n’a finalement que peu d’attrait. Je retiens tout de même de cette promenade l’implantation d’entreprises technologiques qui semblent de bon niveau sur l’île.

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Après une bonne nuit de repos, nous partons pour Ponce, qui se trouve être cette fois-ci une affreuse déception. Bord de mer laid et repoussant comme pas possible, marina sans mouillage et chère.
Bien que notre nouveau guide indique cette ville comme étape de premier choix, nous nous enfuyons vite fait bien fait pour un mouillage idyllique comme nous les aimons sous le vent de l’île « Cayo de los Muertos », où la nature reprend ses droits. Notamment celui de nous faire découvrir des ailerons sans doute de petits requins qui n’effraient pas Manuela qui se précipite pour une baignade mais ne parviendras pas à les rejoindre.

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Dès le petit matin, nous partirons pour notre ultime mouillage à Puerto Rico. Après, avoir contourné la pointe de l’île, nous découvrons « Boqueron » la dernière baie de ce pays comme nous avons trouvé la première … entre deux récifs 😉
Nous n’y resterons qu’une journée pleine, mais nous apprécions l’accueil chaleureux des habitants de ce village balnéaire, la simplicité des restaurateurs ambulants (mais sédentaires) qui nous préparent « Bacalaocitos » (galette fritte à la morue) « Almedras » et « ostras » (clams et huîtres).

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Les formalités de sortie sont effectuées à 30 kilomètre de là, à Mayagez, en taxi, le matin du départ pour la République Dominicaine et nous quittons une nouvelle île à regret mais heureux de ne pas l’avoir survolé malgré nos quelques jours de retard sur le planning.

Menu complet aux « Spanish Virgin Islands »

Notre documentation s’arrêtant aux îles vierges, nous tergiversons, ou discutons longtemps c’est selon, au moment de choisir quelle île de « Culebra » ou de « Vieques » doit être notre halte sur le chemin de Puerto Rico.

Vieques était encore récemment une île de garnison et nos cartes pourtant à jour font état de nombreuses zones d’entraînement, de dépôts et d’interdictions diverses qui n’ont plus lieu d’être (sauf les zones dangereuses pour cause de munitions perdues peut-être ?) Mais comme nous n’en avons aucune confirmation, nous choisissons de nous arrêter à Culebra.

La météo annonce un peu de vent du nord et nous souhaitons repartir dès le lendemain pour nous cacher derrière l’Ile principale de Puerto Rico.

Le mouillage officiel de Culebra, ensenada Honda, est une profonde anse dont l’entrée est gardée par deux récifs à fleur d’eau ne laissant qu’un passage assez étroit, comme s’il n’avait été ouvert que pour permettre l’accès aux navigateurs les plus téméraires ou, à tout le moins, les plus avides de repos.
Que l’entrée soit belle est une chose, le fond de l’anse par contre, est plus quelconque, un peu encombré mais pas trop, mangrove d’une part, village de l’autre et magnifique pont levant repeint de frais mais hors d’usage, et surtout, tout comme à St-Thomas, le vent y est plus fort qu’à l’extérieur … sans doute à cause du vent du nord de ces jours-ci, qui n’est pas dominant normalement ici, mais tout de même, cela commence à bien faire !

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Comme le temps nous est compté avant la fermeture du bureau de douanes (CBP), nous descendons promptement l’annexe et nous retrouvons devant l’embarras du choix … la rive de la baie est constellée de pontons … dont 9 sur 10 sont privatifs, et seul le ballet incessant de petits avions de tourisme nous donne une vague idée de la localisation de notre objectif administratif. Nous dédaignons le « town dock » et optons donc pour une approche efficace et multi-usage, le « dinghy bar » dont le dock s’étend le long de sa terrasse et où nous trouvons renseignements, conseils et rafraîchissements. Là, commence une nouvelle part hispanophone de notre voyage. D’ailleurs, sur le chemin du CBP de l’aéroport, nous découvrons avec plaisir une ambiance plus amérique latine que nordique, et ceci malgré les innombrables Jeep de location bleues, rouges ou vertes, qui sillonnent inlassablement les deux seules routes principales de la petite île.

Enfin rendus à l’aéroport, l’accueil est très bon, affable et précis pour l’officier du CBP, sympathique et souriant pour les autres. Les indicateurs sont au beau fixe, mais c’est sans compter la procédure … Il aurait fallu téléphoner au bureau central avant pour initialiser notre dossier de « cruising permit » ! Car, bien que Manuela et moi sommes officiellement entrés aux États Unis depuis plusieurs jours, ce n’est pas le cas de « Takoumi » … Rien de grave, ils ont l’habitude que les USVI ne s’en chargent pas, mais il faut quand même téléphoner séance tenante et revenir demain pour obtenir le fameux sésame. Le coup de fil est vite réglé, les officiels ayant même eu la gentillesse de s’arranger entre eux, toutefois … « pas de problème pour le permis, revenez demain ! » … Voilà comment on fait pour se faire coincer par un petit vent du nord bien frais à un endroit où on n’avait pas prévu de rester plus que nécessaire.

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Ceci entendu, nous ne nous faisons pas prier pour aller visiter l’unique village de l’île, malheureusement vide d’animation mais gaiement coloré, et aussi pour faire halte au Dinghy Bar où nous avons repéré une excellente connexion wifi que nous ne retrouverons pas sur le bateau même après nous être approchés.

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Le lendemain, permis en poche, nous investissons la place avec ordinateurs, tablettes et téléphones pour une longue séance « de bureau ». Le vent monte, la température chute et les nuages s’accumulent. Pas trop de motivation pour le tourisme en somme. Par contre nous découvrons à quelques centimètres du ponton d’énormes poissons – des tarpons – qui nous feraient presque craindre pour l’annexe. Voilà pour la journée de perdue.

Ce n’est que le surlendemain de notre arrivée que nous nous lançons malgré le vent insistant dans une expédition en annexe qui nous mènera de nouveau au village (où d’autre ?) et dans un restaurant caché dans la mangrove pour découvrir la spécialité locale.

Enfin, après une dernière nuit, malgré un vent un peu moins fort (mais à peine) que la veille, nous partons enfin pour … Vieques, seul l’annonce du mauvais temps nous obligeait à choisir, maintenant qu’il est derrière nous … c’est fromage et dessert !

Et pour ce dessert, nous choisissons, ensenada Sun Bay, une belle et large baie bordée d’une immense plage où nous pouvons enfin nous baigner, accompagné s’il vous plaît de magnifiques raies léopard. Et de tout cela, nous profiterons seuls en soirée, car les plaisanciers d’ici ressemblent à ceux de l’Italie et se précipitent dans les zones peuplées avant la nuit tombée.

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Virgin highlights de Tortola à St Thomas

Le mouillage de Soper’s hole à la pointe ouest de Tortola, bien que joli, s’est avéré encombré et très cher…seulement pratique pour la sortie des BVI avec un ponton pour dinghys attenant aux services concernés.


Sur l’île de Saint John, c’est une autre histoire! Le mouillage de Cruz Bay (seul « port » d’entrée et sortie) est essentiellement réservé aux bateaux locaux sur bouées, encombré, et nous peinons à y trouver une place à l’ancre. C’est pourtant prévu et possible d’ancrer maximum 3 heures au N-O du chenal, seulement il y peu de fond et peu de places. Nous galérons franchement une bonne demi-heure en chercher une solution et finissons par rebrousser chemin – lorsqu’un bateau américain tout juste sorti du chenal fait demi-tour pour nous rejoindre et nous propose d’utiliser sa bouée ! Je retrouve avec plaisir l’accueil et le pragmatisme des américains!
Nous nous présentons donc – pour la première fois – au CBP, soit le Customs and Border Protection pour faire tamponner nos visas B1/B2 (obtenus à Paris l’été dernier) et entrons aux États-Unis en deux temps trois mouvements. Nous pouvons y circuler 6 mois librement à présent, mais concernant le bateau, c’est une autre histoire…Note pour les navigateurs, on ne nous l’a pas proposé mais si possible, je conseille de faire faire une « Cruising Permit » pour le bateau aux USVI pour être débarrassé le plus vite possible des clearances en personne.

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En attendant, nous découvrons avec joie la petite ville colorée de Cruz Bay (pointe ouest) quelques heures et partons dormir au Sud ouest de l’île à Rendez-Vous bay. Nous sommes seulement 2 bateaux voyageurs dans cette immense baie très bien protégée du vent et de la houle du N-E. l’endroit est magique, nous nageons avec les tortues et donnons à manger aux bébés requins dormeurs qui se plaisent à se gratter sous la coque.

Nous aimerions rester dans ce havre de quiétude, mais il nous faut avancer si nous souhaitons rejoindre le « mainland » de Puerto Rico avant un coup de vent annoncé qui risque fort de nous bloquer quelques jours…
Nous rejoignons vite Charlotte Amalie à Saint Thomas Harbour au milieu de la côte sud de l’île St Thomas.

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Cette ville s’organise autour de la baie où nous partageons le plan d’eau avec hydravions et Gros Croiseurs! L’architecture de St Thomas est « ancienne », restaurée et très joliment mise en en valeur. La ville est très aérée également par de nombreux passages piétons où trônent toujours un tiki bar ou l’autre. Notre dernière expérience des USVI se passera dans l’un d’entre-eux investi pour moitié par des semi-locaux et pour l’autre, par des Panaméens venus arroser amplement leur vacances en famille. Comme à notre habitude nous nous sommes laissés vivre ce moment en bonne compagnie avant de repartir, avec une peu de retard vers les Grandes Antilles!

Plan d’eau de Saint Thomas

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Des Saints aux Vierges, arrivée à Virgin Gorda

La traversée nocturne jusqu’à la première des îles vierges s’est fort bien passée, bien que houleuse et – une fois encore – trop rapide…Si bien que nous sommes obligés de perdre deux bonnes heures devant la passe de Round Rock qui permet d’accéder à Virgin Gorda en appelant le lever du jour de nos vœux. Pas d’ultra-performances, erreur de routage de notre part cette fois…Nous n’avions pas mesuré la distance jusque la passe en prévoyant la route, mais jusqu’à destination…trop bêtes!

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Mais nous voilà enfin arrivés à Saint Thomas Bay, en face du Virgin Gorda Yacht Harbour vers 8h. Nous dormons deux heures et partons bonhomme allant faire les formalités…houleuses également, parce que j’ai oublié de prendre un stylo pour remplir les formulaires en triple exemplaires, et que deux des officiels en charge refusent de me prêter le leur. En quémandant au troisième, il me répète le même discours, à ce stade, comme un disque rayé dans mes oreilles agacées :  » I only have ONE pen and it is my personal pen that I brought from my house  » en brandissant son stylo tout droit en l’air devant mes yeux…Mon énervement se ressent (bien que je le déconseille…) et ce dernier consent à me le prêter tant qu’aucun autre client n’approche son guichet que nous surveillons donc nerveusement. Et lorsqu’enfin, nous finissons de remplir les papiers, rendons le stylo sacré, la dame de l’immigration trouve le moyen de me signaler que j’ai oublié de remplir l’une des cinquantaine de cases – en me tendant le formulaire pour le compléter….La coupe est pleine, stoïque je lui répond que soit elle me prête son (satané) stylo – hors de question que je redemande aux deux autres – soit elle la corrige elle-même – avec calme cette fois ce qui semble mieux marcher….Il semblerait même qu’elle ait trouvé la solution en allant piquer le stylo de son collègue en pause – le plus renfrogné hihihihi ?.
Conclusion : ne plus jamais oublier son stylo en allant faire les formalités ! Mais nous y sommes et n’y retournons plus, en tous cas pas ici…Nous allons pouvoir profiter de ce plan d’eau étonnant pendant les jours qui viennent.
En effet, Nous avons navigué de Virgin Gorda à Tortola (les BVI, îles vierges britanniques) à Saint John et Saint Thomas (les USVI, îles vierges américaines) pendant cinq jours et comprenons sans mal l’intérêt – essentiellement des américains – de louer un catamaran pour une à deux semaines de vacances! Le plan d’eau est agréable et magnifique : il y a des îles, des îlots, des mouillages et des petites marinas partout que l’on rejoint facilement en une demi-journée tout au plus.

Pour l’heure, nous quittons le bureau des formalités, faisons un rapide tour aux alentours assez déserts et peu animés par le « cosy » Yacht Harbour où nous nous désaltérons, pour reprendre immédiatement le chemin du site des Baths à une embouchure de là. Les Baths sont très beaux et nous offrent une ballade au travers de labyrinthes de rochers ressemblant aux menhirs d’Obelix entrelacés de rives de sable blanc et mer turquoise. Nous rentrons à la nage du Devil’s cave au bout de l’île et nageons avec raies et tortues au milieu de ces rochers sus et sous-marins impressionnants. Pour une raison que l’on ignore et ne questionnons surtout pas, tous les bateaux ont quitté le site vers 18h pour nous laisser dormir seuls sur ce site insolite…Nuit réparatrice après la veille en mer et avant de rejoindre l’île de Tortola demain.

La Saint Sylvestre à Sint-Marteen

« Mais qu’est-ce qu’ils racontent les Takoumies ? Ils y sont déjà allé l’année dernière à St-Martin ! », eh bien oui, et honnêtement, bien que nous ayons apprécié la baie de « Grand Case », nous n’avons pas vraiment envie d’y retourner … surtout pas pour le jour de l’an. Toutefois, comme St-Martin est un peu plus qu’un peu moins un arrêt indispensable avant de se lancer vers les îles vierges, nous jetons notre dévolu sur la partie hollandaise de l’île … et nous découvrons avec bonheur une toute autre facette de cette terre partagée.

Nous posons l’ancre dans Groot’s Bay à Philipsburg, berceau du tourisme de masse grâce à son superbe Cruise ship dock, dont nous adorons observer le manège quotidien. Cette moitié d’île s’avère un vrai melting-pot! Elle grouille harmonieusement de multiples langues et de cultures qui travaillent dur pendant la haute saison.

En mission pour équiper et bricoler le bateau, nous partons en bus à Cole bay au centre du Simpson bay lagoon. Tous les coups sont permis pour le conducteur de ce mini-van afin d’éviter les embouteillages et les feux d’artifices de rue : chaussées, trottoirs, sens interdits…
Le lagon est vaste et protégé par deux ponts à bascule, d’un côté de la mer, et de l’autre…de la partie française! D’ailleurs, il paraît que du côté hollandais, on fait du « business » et de l’autre on profite de la vie – ou des Assédics 🙁 nous dit-on – ce discours nous est tenu des deux côtés qui plus est! Ayant vu la partie française en Avril nous comprenons néanmoins ce sentiment et le versant hollandais est très construit en comparaison. Le revers de ce constat : les gens galèrent un peu et nous demandent souvent au coin d’un ponton « do you have work for me? » J’avoue que personne dans la baie de de Marigot ne s’était proposé de nous aider la saison dernière malgré nos appels…

Mais je ne peux m’empêcher de penser qu’il doit exister un juste équilibre entre être payé au jour le jour, sans aucune garantie ou couverture santé – pour ne citer que ça – et être – parfois – au dépens d’une société où le travail s’amenuise avec la disponibilité des services… Saint Martin est une île intéressante de ce point de vue et nous rencontrerons pas mal de français qui y travaillent justement. Le fond du problème demeure, l’éducation – qui permettrait à bon nombre de locaux de mieux s’en sortir – bien qu’ils peuvent s’ils en ont la volonté ici – mais les places sont majoritairement attribuées à ceux venus d’ailleurs avec leurs précieux bagages, instruits en Europe, aux États Unis ou ailleurs. En réalité, nous avons adoré notre séjour à Sint Maarten, qui m’a laissé un sentiment très positif s’agissant d’offrir sa chance, sinon à tous, sans barrière culturelle, favorisant la tolérance et la mixité que nous avons réellement rencontrée à cette étape.

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Avantage irréfutable pour nous, nous trouvons rapidement tout ce que nous cherchons – ou presque – à Cole bay et à Philipsburg, même en période de fin d’année! Bon, pas de nouvelle annexe, sniifff…peut-être en Floride maintenant…mais nous avons bien bossé!!! Nous avons également fait une très belle rencontre – Éric et Sandra par le biais du shipchandler où Éric travaille. C’est un couple franco-néerlandais qui a bourlingué et s’est finalement installé sur cette île depuis plusieurs années. D’abord instructeurs de plongée, capitaine d’anciens bateaux de l’America’s Cup et tout récemment chefs d’une petite entreprise qui donne des formations de premiers secours que Sandra, ancienne infirmière, développe avec énormément de passion. Nous avons passé deux soirées très sympas ensemble, riches de conseils de leur part et de partage d’expérience.

Bateaux de l’America’s Cup et le Cruise Ship dock, derrière Takoumi au mouillage:

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Toutes les personnes que nous abordions à Philipsburg souhaitaient nous aider , même ceux qui ne savaient pas essayaient de nous indiquer une autre personne à consulter. C’est comme ça que nous nous sommes sentis accueillis et avons pu installer un contrôleur de batteries sur Takoumi, faire remplir nos bonbonnes de gaz par « King Gas » – qui s’occupe habituellement de grandes unités- faire laver notre linge par des chinois que nous ne comprenions pas…

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Et le dernier soir, nous avons rencontré Etna, « comme le volcan », une philippine qui nous a rappelé la particularité de ces îles en nous contant son parcours. Fin des années 70, elle vivait en Belgique alors qu’elle faisait partie d’un groupe de musique avec sa sœur, quand on leur proposât de donner un concert à l’étranger. Elle se rappelle avoir eu le choix entre Saint Martin et une autre destination mais opta pour la chaleur des Antilles. Seulement arrivées sur place, c’est le moment choisi par un ouragan pour tout dévaster, y compris le toit de la maison qu’elles louaient. Ils n’avaient pas d’eau potable et peu de vivres des semaines durant. L’aéroport détruit, plus de vols. A l’arrivée tardive d’un container, il a fallu se battre pour attraper des bouteilles… Elle dit et redit combien cette période était dure, et pourtant, sa sœur et elle ne sont jamais reparties de l’île après avoir participé à toute cette période de destruction – et de reconstruction. Aujourd’hui, une vingtaine de membres de leur famille habite à Saint Martin. Et pour sa part, elle préfère le côté français pour la qualité des vêtements 🙂 qui ne viennent pas d’Inde dit-elle!

Et quid de notre réveillon? Pour tout vous dire, nous avions bien fêté le 30 déjà, aussi le 31, nous avons tenu jusqu’à 22h après seulement l’entrée du succulent repas de fête prévu…Par chance, le feu d’artifice majestueux – et surtout tout près – nous a réveillés à minuit. C’est à l’avant du bateau, presque seuls au mouillage au fond de la baie, avec 20 nœuds de vent de face que nous avons assisté à ce beau spectacle. Bonne année à tous!!!

 

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Noël à St-Barth

« J’ai passé Noël à St-Barth et toi ? » – Rien que l’articulation de cette phrase dans ma tête fait résonner en moi l’insupportable insouciance égocentrique et mégalomane d’une société arrivée (souvent avant d’être partie) que l’on croise dans les lieux les plus riches de la planète … Et pourtant, j’y étais !..

A l’origine de cette étape, nous avons tout de même un peu de mal à partir de Guadeloupe car le tour d’Antigua a laissé quelques séquelles, notamment en terme de fatigue et en un mot comme en cents, nous manquons de patate pour affronter une météo agitée. Par contre, après un bref repos bien mérité (il me semble), la fenêtre s’ouvre et nous partons pour une journée et une nuit qui nous conduisent directement à « St-Barthelemy » via un crochet par « Montserrat ». Parce que bon, nous avons assez fréquenté « Antigua » pour cette année.
Cependant, il doit exister une tension inconsciente entre nous et l’île de « Monserrat », car notre trajet ne prévoit pas de nous y arrêter. Cette fois, nous croisons sous son vent, afin d’y découvrir les ruines de « Plymouth » et les cicatrices de la montagne, qui même à belle distance, témoignent de la férocité du volcan. Ce léger détour vaut à cette île le titre de « bout de terre dont nous avons le plus fait le tour sans jamais y avoir posé le pied bien que nous l’aurions bien voulu ».

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Au final, nous aurions sans doute pu au moins y établir un mouillage histoire de gaspiller les quelques heures d’avance qui nous pèsent cruellement quand nous arrivons avant notre prévision, et surtout avant le lever du jour … Il est presque impossible de décrire une arrivée de nuit à Gustavia la semaine de Noël … la côte est surpeuplée de Mega-Yachts aux projecteurs éblouissants et le mouillage encombré d’embarcations invisibles dépourvues de signalisation …
Entre lumière et ténèbres, nous trouvons notre salut dans une fuite bienvenue vers le véritable but de cette étape, le mouillage du Colombier … Et au diable les formalités d’entrée, nous les ferons à pied !
Le mouillage, que nous avons plaisir à retrouver, est presque vide, et cela nous autorise à choisir la meilleure bouée possible pour les quelques jours que nous prévoyons d’y séjourner, loin de la faune exubérante et bruyante de Gustavia.

Après quelques heures de sommeil, nous engageons promptement la mission « formalités par la terre », puisque nous n’avons pas pu nous arrêter à Gustavia pour accomplir notre devoir administratif, ni accomplir les quelques indispensables achats nécessaires à un réveillon décemment pourvu en nourriture terrestre.
Bien malgré nous, cette mission est promptement rebaptisée en « expédition » quand les premières difficultés se font sentir.
En premier lieu, la dame de nage tribord de notre toujours aussi insupportable annexe décide de reprendre son indépendance lors de l’accès à la plage. Exactement comme son homologue bâbord lors de notre précédent passage dans cette même baie ! J’en soupçonnerais presque cette annexe d’une irrationnelle incompatibilité avec cet endroit, même si en fin de compte, il s’agit surtout d’une exceptionnelle incompatibilité avec l’usage auquel elle est pourtant destinée.
Ensuite, l’unique sentier d’accès à la plage remonte abruptement vers ce qui nous semble être le point culminant de l’île. Au moins, la vue est-elle fort jolie. Au terme de cette harassante grimpette, nous arrivons non pas au centre d’un village animé, mais dans une zone résidentielle oubliée de tous, et surtout des transports en commun (y en a-t-il sur cette île ?) … la coupe est pleine quand nous trouvons refuge à l’accueil d’un hôtel climatisé dont les charmantes hôtesses nous prédisent une bonne heure de marche pour rejoindre le port de Gustavia.

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Imaginez-nous au retour (éloignement, sentier de montagne à redescendre et annexe sans rame) avec les bras chargés de victuailles et vous comprendrez notre soudaine faiblesse … nous poursuivons l’expédition en taxi !
A partir de ce moment là, tout s’enchaîne bien, Gustavia, le port, les formalités, les courses de Noël et bien entendu l’indispensable arrêt au « café de l’oubli », autant pour l’accès internet que pour la pause salvatrice.
Bien entendu, cette illusion de confort ne nous a pas épargné le retour par la montagne ni le retour en annexe estropiée, mais au moins, le terme expédition prenait-il une toute autre signification … de celles où le sourire est de mise à leur simple évocation.img_2472img_2477

Pour le reste de notre séjour au Colombier, le programme quotidien est sympathique, réveil sans réveil, promenade aquatique (je n’aime toujours pas les palmes, mais qu’est-ce que c’est efficace), un bricolage pour la forme (nos nouveaux tauds de soleils sont finis) et … beaucoup de repos et de lecture.

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Nous passons aussi un bon moment de « Christmas Spirit » le soir du réveillon au son de l’album de Noël de Michael Bubblé. Saumon, fois gras et champagne composent notre menu léger mais de circonstance.

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Bien entendu, avec tout ça et une météo pas franchement engageante, notre départ pour Sint-Marteen prend encore un peu de retard, d’autant plus qu’à notre première tentative, des rafales de plus de 30 nœuds de vent nous accueillent à la sortie de la baie et que nous préférons rebrousser chemin pour le confort d’une nuit supplémentaire … et cet ajournement est bien vu dans la mesure où c’est justement le moment choisi par le disjoncteur des instruments de navigation pour disjoncter une dernière fois, terrassé par un bouton de plastique trentenaire qu’il n’est plus possible d’enclencher … le bricolage sommaire est facile et vite réalisé, mais il promet une belle partie de plaisir pour retrouver un disjoncteur de remplacement antédiluvien.

Ce n’est donc que le lendemain que nous partons de St-Barth, où nous avons « passé Noël » pour un tarif fort appréciable de 80 centimes d’euros par jour et par personne (qui dit mieux ?).

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Et cette journée supplémentaire nous permet de voir arriver les tortues qui nous avaient mystérieusement snobés cette semaine … J’aime voir un bon présage dans le fait d’être salué par une tortue au départ d’une navigation.

Christmas winds…

Avant tout, j’aimerais remercier Sylvie pour son récit mais surtout, sa visite, son entrain et sa volonté qui nous ont vraiment ravis à bord et en navigation! Que de bons moments et souvenirs et je tiens à partager une dernière photo de toi, Sylvie, que j’adore et qui représente bien notre humeur durant cette semaine ensemble:

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Quant à nos derniers jours en Guadeloupe, en effet, un peu coincés par le mauvais temps à Deshaies – les rituels Christmas winds – nous avons eu le plaisir de rencontrer toute l’équipe sympathique de l’Amer Bar, que nous recommandons à tous les navigateurs en escale! Nous avons pu y passer de bons moments en plus d’y faire notre clearance et profiter de bien d’autres services, histoire de partir propres et guillerets de cette île magnifique – que nous ne devons pas revoir de sitôt.

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« On va discuter »

L’invitée de Deshaies c’était moi, Sylvie, une cousine 🙂 J’ai eu la grande chance d’être invitée sur Takoumi durant 1 semaine. Je suis l’auteure de ce message car Manu et Olivier m’ont fait l’honneur de me demander de participer au blog en contant mes vacances à bord.

Plus qu’une semaine de navigation ce fut un partage de la vie à bord de Takoumi et par rapport au voyage, le partage n’est pas un vain mot. Olivier et Manu cultivent l’art du bien être et de l’art de vivre, comme ils le feraient sans doute partout ailleurs, mais sur un voilier de 12 m voguant sur la crête ou le creux d’une des vagues océanes, c’est un exploit renouvelé sans cesse .

Un exemple : le café, le rituel du café à bord de Takoumi est tout aussi important et aussi long que celui du thé en Afrique, 15 minutes minimum de temps d’infusion et 2 minutes de poussée du piston. C’est Olivier qui pousse tout en finesse, stoïque malgré les mouvements du bateau ! J’adore !

Le partage est omniprésent à bord de Takoumi. Toute action, décision, projet, manœuvre … est discuté afin que chacun donne son avis. Chacun c’est à dire Manu et Olivier bien sur, mais l’avis de  Takoumi est pris en compte également, et il en a des choses à dire ce gaillard de 36 ans !

Quand il nous stoppe 48h à Jolly Harbour par casse du câble d’accélérateur, il le fait docilement dans des conditions très sécures, tranquillement. Et tout se passa doucement sans tension, sans stress apparent… tant que l’eau danse autour de Takoumi, tout va bien.

Le secret de tout cela :
Olivier et Manu discutent …..

Bon ma présence les a frustrés surement et je sais qu’après mon départ ils ont eu de très longues discussions 😉

Un exemple : la prise de coffre, un nouveau jouet a été testé pour accrocher plus rapidement la bouée de mouillage par Olivier la 1ère fois, par Manu la 2ème. Il est à noter la totale égalité de la répartition de tâches de navigation. Les méthodes ne furent pas les mêmes il s’en est suivi un « on va en discuter » . Ils trouveront sans aucun doute le compromis qui permettra la prochaine fois une manœuvre optimale, riche de leur double expérience.

Une leçon de vie, de comportement, de partage…. ils iront loin les Toullerastel … c’est leur but ! Ils en ont discuté.

Leur but ? Le voyage !

Quelques mots sur notre navigation :

Embarquement à la baie de Deshaies en dinghie, conçu pour 2 adultes et 1 enfant le dinghie nous a emmené tous les 3 plus mon sac à dos. Pas trop de vent lors de ce voyage mais le retour 1 semaine après fut beaucoup plus mouvementé. Ils devaient discuter d’acquérir une annexe de taille et de stabilité plus grande …. à St Maarten peut être, on le saura bientôt.

Malgré une nuit calme au mouillage qui aurait du me permettre une réadaptation à la navigation, j’ai connu mon premier mal de mer dans les premières de notre voyage vers Antigua. Enfin je comprends qu’il est difficile de bouger et de s’activer quand on est nauséeux !! Mais ce fut résolu après la prise de ris la plus difficile de ma vie:))

Après discussions il a été décidé d’entrer à  Antigua par Jolly Harbour, d’en faire le tour en découvrant 3 des mouillages les plus prestigieux : Hermitage Bay, North Sound et Green Island et d’en sortir par la clearance à English Harbour.

Un grand merci à toute la technologie embarquée : naviguer dans un chenal naturel entre la côte et la barrière de corail devient facile si on sait lire la carte ( on a vu un cata sur le reef ! Tristesse!). On a remonté le vent et la passe avec de nombreux virements de bord ! Génial ! C’était bien d’être 3 pour ce genre d’exercices.

Navigation par 15-20 noeuds, mer peu agitée à agitée. Grains épars puis surtout la nuit. Mer des Caraïbes et Océan Atlantique. Le Bonheur quoi !

Takoumi tout propre et joyeux de continuer le voyage a un joli comportement en nav, une moyenne à presque 7 Nds nous a ramené à Deshaies.

Vent fort et houle du Nord ont mis l’axe Caribéen en alerte orange, Takoumi restera qqs jours à Deshaies sans moi.

Avant de nous séparer nous avons fêté l’anniversaire de Manu au milieu des poissons, coraux et tortues.

Merci encore à Takoumi et à son équipage pour ces magnifiques partages de vie et de navigation.

Je profite de ce blog pour souhaiter à Takoumi et à tous les lecteurs une année riche en échanges et en amitiés.

Bon vent, bonne mer.

 

Takoumi à Green Island :

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Les Cousines :

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Merci le GPS :

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Merci Olivier de tout savoir faire !!

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Un petit jeu. Que voyez vous sur cette photo ? Quel est ce phénomène ?Réponse dans le prochain numéro du blog

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pas besoin de commentaire :

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santé :

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chacun a sa place préférée :

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Occupation préférée d’Olivier :

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ILS SONT HEUREUX :

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Takoumi prend l’air à Antigua

Notre première semaine après notre départ n’est pas une sinécure car nous avons comme objectif de rejoindre le chantier de Jolly Harbour d’Antigua pour sacrifier au rituel du carénage.

Pourquoi Antigua ? Parce que la très redoutable efficacité des chantiers de Point-a-Pitre est bien incapable, malgré un tarif très supérieur, d’égaler le professionnalisme de celui de Jolly Harbour. Impossible d’organiser quoi que ce soit avec les chantiers de Guadeloupe, même après deux semaines d’échanges du type « quelle couleur l’antifooling bleu ? » … En moins d’une demi journée, l’affaire était entendue avec Jolly Harbour: devis téléphoniques confirmés par email, dates et heures réservées. Avec le chantier comme avec le prestataire conseillé … Une efficace idée du service en somme. Il est même convenu que nous fournissons la peinture nous mêmes pour s’assurer de la pleine compatibilité du produit avec les reliefs de l’ancien … et notre portefeuille, car la seule chose sur lesquels ils ne sont pas très compétitifs est bien le prix des fournitures. Nous avons quand même économisé un peu plus de cinq cents euros en achetant notre antifooling en pot « taille professionnelle » au très sympathique Uship de Jarry qui devient de fait notre shipchandler de référence en Guadeloupe après l’accueil bien morne que nous avait réservé celui de Rivière-Sens.

Notre trajet Deshaies – Jolly Harbour est bien lent. Affectés d’une dérive impressionnante, nous cheminons « en crabe » onze heures durant, preuve est faite, s’il en était encore besoin, que le carénage est devenu une nécessité après quatre mois d’immobilité en marina. Ce n’est qu’après l’heure de fermeture du bureau des douanes que nous mouillons enfin pour deux jours de repos bien mérités dans la baie d’accès à Jolly Harbour, qui se révèle être un programme immobilier type « cité lacustre à l’antill’anglaise » avec terrasses face au bras de mer et pontons privés. Un luxe à moins de 400.000 $ us qui peut faire réfléchir avant d’investir dans un deux pièces cabine sur la côte d’azur pour les vacances.

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La marina, elle, se situe tout au fond de cet entrelacs d’hôtels et de maisons privées. Elle est accueillante et propose ses nombreux services à une clientèle un peu plus huppée qu’ailleurs-et âgée-et qui se déplace en voiturette de golf. Les places de pontons sont gigantesques et peuvent accueillir de bon gros catamarans malgré l’usage de « ducs d’albe » dont je n’ai pas retenu le nom local.

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Toujours est-il que nous nous pointons deux jours plus tard à l’heure convenue face au chantier et qu’ils nous prennent en charge immédiatement. C’est au tour de Manuela de présider aux manœuvres de port et elle effectue une belle manœuvre pour nous insérer dans la -mal nommée en la circonstance- cale de mise à l’eau. Heureusement que nous avions débarrassé l’hélice de sa faune et de sa flore sur les conseils de Thierry, notre cher voisin de ponton de Riviere-Sens. Au moins, même sans être manœuvrant, Takoumi est manœuvrable.

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Une fois proprement amarré dans la cale, nous faisons la connaissance de Ralph, le chef de chantier, de Mario et de Cliff. Ils nous font patienter jusqu’à l’arrivée du grutier qui dirige depuis sa télécommande un magnifique « travel lift » qui n’a aucune difficulté à extirper notre fier canot de son élément. Ils ont même prévenu Jesse, le prestataire que nous avons retenu pour s’occuper de la coque, qui vient nous saluer, constater l’ampleur de la tâche et régler les derniers détails. Pour ma part, si j’admets que plus un seul centimètre carré de la coque n’est visible, au moins conviendrez-vous avec moi que l’on reconnaît encore la forme 😉

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Petit aparté, la sortie de l’eau d’un bateau est toujours un moment impressionnant pour ses propriétaires, qui à cette seule occasion peuvent prendre la véritable démesure de l’énormité de l’objet que, le reste du temps, ils considèrent souvent comme bien petit 😉

L’heure du déjeuner approchant, il nous faut patienter jusqu’au milieu de l’après midi pour reprendre pieds sur notre bateau, fermement calé sur de grandes échasses qui portent son pont et donc notre lieu de vie à l’altitude de quelques mètres, assez perturbante quand on a l’habitude d’y vivre, pour ainsi dire, au ras de l’eau. La première journée aura donc été l’objet d’une longue attente, de la découverte du chantier … et d’aucun bricolage.

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Le chantier justement, est plutôt agréable et aéré, les bateaux stationnés se disputent les places de « bord de mer » sur du béton ou une verdoyante pelouse. Nous sommes pour notre part entre ces deux univers … sur de la terre :-/ On ne peut gagner à tous les coups 😉 Mais nous n’avons pas tout perdu, nous sommes en face de la sortie, de la guérite du garde et du restaurant-snacks de Linda qui trois jours durant nous régale de ses plats maison pour le café et le déjeuner. Le courant est bien passé avec elle, et le dernier matin, alors que je viens seul chercher les cafés « immediat-post-réveil », cette dernière me demande avec un grand sourire « Elle est où ma copine ? »

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Nous jèterons un voile pudique sur les sanitaires du chantier pour préférer ceux, très fréquentables, de la marina après que Manuela eut à souffrir de partager sa douche avec quelques blattes. De fait, nous évitons de confier notre linge à la laverie qui se trouve de l’autre côté de la cloison.

Là encore, nous ferons des rencontres, Michel et Marianne de « Sherbro » sont nos voisins de chantier, et nous avons pris beaucoup de plaisir à ponctuer nos « tâches de chantier » de discussions intéressantes. Originaires de Suisse et grands voyageurs, ils ont une très bonne connaissance d’Antigua, du chantier et regorgent de contacts locaux.

Au deuxième jour, les choses sérieuses commencent, Jesse ponce, ponce et ponce encore toute la matinée, le résultat est honorable, mais ce n’est qu’en fin de journée avec la première couche de peinture que les fruits de son travail crèvent les yeux … Au moins, là, c’est propre et nous sommes très satisfait de la qualité du travail fourni. Il y reviendra le lendemain matin pour déposer une troisième couche avec le reste de peinture et s’occuper de l’hélice que nous lui avons demandé de nettoyer et recouvrir d’un autre produit.

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Pour notre part, la journée ne se limite pas à regarder les autres travailler, ce que font pourtant bon nombre de propriétaires ici.
Tout d’abord, nous rencontrons Ruth, la belle fille de Mario, à qui nous souhaitons confier un gros travail de couture … pensez-donc, 34 mètres d’ourlet sur le tissus que nous avons acheté pour faire de nouveaux tauds de soleil (et de pluie). Nous avions tenté de les faire coudre en Guadeloupe, mais la vielle couturière de Basse-Terre nous avait asséné après moult discussion un laconique « pas avant Noël » qui nous avait laissé pantois et démunis. Ruth réalisera cette tâche en moins de 24 heures, recherche du fil adéquat compris. La pauvre n’a d’ailleurs pas fermé l’œil de la nuit de peur que nous refusions de la payer pour une erreur de coupe qu’elle a pourtant très bien rattrapée d’une solide couture. Heureusement, ce n’est pas notre genre de martyriser les gens qui acceptent de travailler pour nous … mais à tout bien réfléchir, c’est peut-être celui des gens qui nous entourent.
Les deux autres gros postes de la journée sont le démontage/remontage complet du pilote automatique qui enfin ne fuit plus et le remplacement de l’abominable tuyaux de pompe de cale qui elle, pompe enfin … comme un vrais shadock !
Dans le même temps, Manuela remplace le joint bien fatigué de la cabine avant qui sera bientôt occupée par une invitée que nous aurions aimé conserver au sec.
Et pour terminer cette journée bien remplie, de menus bricolages viendront dans les semaines qui viennent, je l’espère, ajouter à notre confort.
… Et dire qu’il y en a qui appellent ça des vacances !

Au troisième jour, l’attente commence pour la remise à l’eau, paiement de la facture sans grosse surprise, devis respectés par tous les intervenants. Fin des travaux et ultimes retouches, rendez-vous à 10h30 avec la grue et mise à l’eau avant midi … comme sur du velours quoi …

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Emportés par l’enthousiasme et les belles performances retrouvées, nous décidons de mouiller à Hemingway Bay … mais nous renonçons car le vent s’oriente suffisamment mal pour rendre la baie sinon insalubre, au moins inconfortable. Qu’importe, nous y reviendrons la semaine prochaine.
J’en profite pour rappeler à nos amis que la construction du programme immobilier de « East Point » n’est pas entamée et qu’il doit être encore possible de réserver le bel emplacement sur la plage quasiment privative qui les avait fait rêver…

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Le trajet retour à Deshaies le lendemain pour revenir chercher notre invitée est promptement parcouru, si promptement que nous en avons percuté notre premier objet flottant non identifié … que nous identifions plus tard comme le gréement d’un dériveur léger flottant entre deux eaux … Pas grand mal sur ce coup là, si ce n’est un petit éclat sur la peinture de notre hélice qui n’aura pas été magnifique bien longtemps :-/

Quoi qu’il en soit, Takoumi a retrouver les performances de sa lointaine jeunesse et est de nouveau en pleine forme … Nous aussi 😉