Le voyage de Takoumi

Saison 3

Dernières nouvelles

Capri, c’est fini !

« C’était pourtant l’île la plus glamour,
Capri c’est fini,
Je ne crois pas que nous y retournerons un jour. »

Alors, Capri que nous n’avons pas foulée du pied, présente une étonnante géométrie à deux faces.

Le côté pile, quelque peu quelconque pour une île italienne, avec mouillage et port, et tout de même une jolie singularité avec une statue surplombant la mer.

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Et le côté face, bien plus aguicheur. Au détour d’un rocher, nous découvrons la baie sud où nous passerons la nuit au mouillage. De belles villas et des yachts de luxe (presque aussi gros que ceux de la baie de Golfe Juan, mais quand même moins gros) dans un écrin minéral qui regorge de détails.

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La nuit est bien sympathique et nous profitons confortablement du spectacle donné par un orage au loin.

PENTAX ImagePar contre, le fond de la baie est pas mal pollué par tous ces gros yachts, c’est dommage, nous ne nous y baignerons pas. Et de toute façon, nous ne nous attarderons pas, car le lendemain est une longue navigation pour l’île Stromboli, première île éolienne que nous avons l’intention de découvrir.

À cette heure là, de bonne heure et de bonne humeur, nous ne nous doutons pas de à quel point ce trajet nous paraîtra long, mais c’est une autre histoire 😉

Bon giorno Napoli

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Après une belle nuit de navigation, nos sommes en vue de Naples des le début de matinée. Nous avons l’intention de prendre une place de port pour avitailler et profiter un peu de la seule grande ville italienne de notre périple. Et c’est là que l’histoire drôle commence, car nous l’avons lu, les places Napolitaines semblent difficiles à obtenir.

IMG_5869Nous consultons donc tout ce qu’internet peut mettre à disposition pour mieux appréhender l’atterrissage et nous convenons que Manuela appelle les ports pour trouver un accueil pour la journée et la nuit.
Les premières tentatives sont ardues, comme de coutume ici, les numéros de téléphones ne sont jamais les bons, l’interlocuteur parle rarement un autre langage que l’italien et surtout, personne ne semble en charge de quoi que ce soit puisque rien ne semble centralisé. Et l’évidente bonne volonté de plusieurs contacts n’y change pas grand chose.

Après avoir « visité » deux ports sans parvenir à établir une « rencontre du troisième type », le troisième nous parait bien plus accueillant au visuel. Et enfin un contact téléphonique qui se solde par l’obtention d’une place de port au tarif négocié, car nous avons lu que souvent, les tarifs de port se négocient ici, et Manue a bien joué le coup en faisant baisser le coût de « prohibitif » à « très cher ».

Après s’être préparés, nous voilà à l’entrée du port qui de l’extérieur faisait bonne impression… Et qui fait toujours bonne impression de l’intérieur, sauf que… personne ne nous attends comme il a été convenu. Pas de panique, quelques minutes de tours et détours dans le port et nous attendons l’aide promise ou a minima une indication de poste d’amarrage.
Un tour, puis deux… Toujours rien, toutefois nous maîtrisons un peu mieux l’environnement et nous découvrons des panneaux d’interdiction d’entrée de zone militaire, des indications de « marina militaire » et le doute s’installe. Manue reprends donc le téléphone pour joindre à nouveau le port, qui au passage fait mine de ne pas nous reconnaître, mais qui peut toujours nous accueillir. Encore faudrait-il que nous soyons dans le bon port ! Ce qui n’est pas le cas bien évidemment !

Du coup un dernier tour pour se mettre en face de la sortie et … « Document ! », enfin un responsable en barque à qui nous allons pouvoir parler, mais vu la destination militaire évidente du port et les premiers mots du gardien, il nous semble que ce sera plus pour se faire sermonner qu’autre chose (enfin si, nous craignons l’amende aussi…).

Et le bonhomme de nous indiquer un poste d’amarrage, sans doute pour discuter le coup plus facilement. Le vent n’aidant pas, cet amarrage aussi temporaire soit-il est compliqué et long a prendre, en s’y reprenant à plusieurs fois… Autant dire que nous n’en menons pas large, déjà que nous nous sentons coupable d’avoir pénétrer une zone interdite, voilà que nous prenons un temps fou pour s’amarrer, ça n’arrange pas notre cas tout ça.

Une fois le bateau amarré, nous faisons connaissance avec le bonhomme, il parle italien uniquement… Et je ne comprends pas un traitre mot de ce qu’il dit. Mais je comprends que je dois l’accompagner dans sa barque avec les fameux « Document di barca ! » Jusqu’aux bureaux. Du coup, je me prépare au mieux avec les si instamment réclamés documents et de quoi payer une belle amende. La ballade en barque confirme que la discussion va être très difficile en italien/italien.

Et nous voilà qui arrivons au bureau qui se révèle être … pas un poste de police mais une école de voile !… Le temps de trouver le chef du coin en short et il baragouine un peu d’anglais, suffisamment pour me demander combien de nuit je reste 😉 Trop cool, on ne va pas se faire sermonner, mais être accueillis ;-). L’atmosphère se détend un peu (enfin, surtout moi !) et nous paierons même la place moins chère que le tarif négocié du port au téléphone… Et avec facture s’il vous plaît !

IMG_5861En fait, nous avons été pris en charge par la « légale navale italia » qui est une association de plaisanciers dont nous aurions dû être membres pour être accueillis, mais il faut croire qu’ils ont eu pitié de deux français errants dans leur port 😉 Manue a même fait son social avec Gino (le bonhomme), qui s’est révélé finalement très attentionné à notre égard. Même si je ne comprends toujours pas ce qu’il essaie de dire.

 

 

 

Pour le reste du séjour à Naples, tout se passe comme prévu, trattorias, terrasses, supermercati, ballades dans la ville. Cool quoi ! Mais bon, ce n’est pas ma destination de vacance favorite, les gens y font la tête plus qu’ailleurs (sans doute l’effet grande ville ?).

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Avant de partir, nous devons aussi faire le plein de gasoil, et forcement, ceci ce passe dans le port ou nous étions attendus la veille… Heureusement, pas de rebondissement de cette affaire de place.  Par contre, l’accès à la station au fond du port est assez audacieux, vu que les napolitains se baignent … dans les port et les entrées de port… bien au milieux, histoire de faire « simple and safe ». Il faut une bonne dose de sang froid (et un peu de chance sans doute) pour s’extirper de ce maelstrom.

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Du coup, pas de regrets, mais encore une belle aventure, quand nous quittons le port le lendemain pour Capri.

Elbe, Montecristo, Ponsa, Ventotene…encore une île?!

Elbe est la « Porquerolles » des Italiens mais je me rends compte, beaucoup beaucoup plus grande! Après quelques heures (8 précisément) de navigation autour d’un cote de l’île d’Elbe nous nous arrêtons pour la nuit dans le Golfe de Lacona. Le lendemain nous irons dans le mouillage près du Porto Azzuro, très peuple. Nous allons à terre quelques heures pour découvrir un village plutôt petit, très méditerranéen somme toute. L’avitaillement s’avère compliqué – une seule supérette qui ouvre à 16h et qui ne propose pas grand chose – nous faisons le plein de vin italien cependant, un peu de mozzarelle fraîche, beaucoup de charcuterie à la découpe et nous voilà répartis en annexe, bien chargés!

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Nous passerons la dernière nuit dans une anse bien sympa Punta Rossa. Nous n’avons pas fait de tourisme culturel à Elbe (donc rien appris sur Napoléon – mais bon…on connaît l’histoire…) mais je vous assure que nous faisons du tourisme culinaire et ne mangeons que local depuis notre départ: carpaccio, proseccio di Parma, peperoni, mêlons italiens un peu différents des nôtres très bons, pomodori (tomates), poivrons, anchois et thon marinés, pasta fresca, formaggii divers et nous régalons!

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Le voyage d’Elbe vers Montecristo démarre tôt le lendemain: cette île est mystérieuse presque envoûtante. IMG_5785IMG_5791IMG_5798

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Nous parcourons plus de 180 miles au total en 38 heures pour arriver au prochain mouillage à l’île de Ponsa vers 18h le lendemain: île splendide- qui a moins plu à Oliver mais je suis enchantée pour ma part de ces falaises multicolores – rouge, blanche, brune, sable, entrecoupées de grottes et de passages vers des bras de mer camoufles…

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Nous nous baignons avant de repartir le lendemain vers Ventotene, dernière île ou nous avons prévu de récupérer un peu avant d’arriver à Naples. Nous aurons beaucoup de mal à trouver une place pour notre annexe dans le tout petit port de Ventotene!

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Cette petite ville toute en pente nous paraît plus « normale » et semblable à l’Italie que nous connaissons: façades colorées par endroits délabrées, grande place ou tous les locaux se retrouvent, ou se rencontrent par hasard et discutent chaleureusement des dernières nouvelles. Nous nous fondons dans le décor et écoutons les conversations comme des chansons dont nous ne comprenons pas toutes les paroles mais dont le refrain nous plait, simplement.

Rentres de notre sortie a terre pour diner (carpaccio tout frais trouve à Ventotene), vers 23h la houle se lève brusquement. Bientôt, tous les voisins sont sur le pont et nous roulons tous très désagréablement! Qu’à cela ne tienne, nous n’en sommes plus à notre premier mouillage pourri aussi décidons rapidement de quitter le camp plutôt que de ne pas dormir de la nuit. Mais Ventotene était sur le chemin de Naples, plutôt loin, à une soixantaine de milles et à plus de 20 milles de la côte donc nous sommes partis pour la nuit… olivier prepare le thermos de cafe, les équipements de securite, je sors ma lampe frontale et mon ipod (la derniere nuit par pétole, le concert de Christophe Mae nous a bien tenu compagnie) . Cette navigation de nuit s’est avérée le meilleur moment de notre voyage depuis le départ. Nous avons pu mettre les voiles et nous amuser – a tour de rôle biensur pendant nos quarts de veille respectifs – dans la baie de l’île d’Ischia – l’île ou les Napolitains partent en week-end. Nous sommes arrivés à Napoli vers 9h du matin, fatigués – mais ravis de cette agréable traversée nocturne.

 

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Les derniers 20 milles

Les derniers 20 milles de l’île de Gorgona à Capraia nous offrent le spectacle du premier coucher de soleil sur la mer….en fait, le premier véritable coucher de soleil depuis que nous avons gagné l’Italie puisque (nous n’y avions jamais pensé avant!?) la côte Est n’offre peu ou pas d’opportunités de voir le soleil se coucher, vous en conviendrez…
Un coucher de soleil en mer est un spectacle inouï n’est-ce-pas?! Il semblerait que le soleil coule dans l’eau et pour peu que la lune se lève peu après lui, elle s’embrase, grande et pleine comme ce soir-la d’une couleur rouge orangée, flamboyante!
Le vent s’est relevé en fin de soirée donc nous avons enfin pu couper le moteur et profiter des dernières heures de route au calme, au portant. Dîner rapide dans des bols pour ne pas se laisser contrarier par le roulement du bateau, et nous sommes arrivés vers 23h dans la cala di Ceppo – magnifique anse protégée à l’Est de Capraia. Première arrivée au mouillage dans une lieu inconnu de nuit depuis notre départ..

Nous avons très bien dormi cette fois :). Les eaux sont si claires que je me suis aventurée à la nage pour observer sars, vieilles, petits bars et une belle murène près des roches multicolores de cette cala magique. Nous sommes repartis en fin de matinée pour rejoindre l’ile d’Elbe ou j’écris ce soir.

 

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Nous avons profité de 15 nœuds de vent N-E toute la journée et sommes arrivés au nouveau mouillage vers 20h – sans événement particulier je dois dire. La vie à bord se déroule au fil des heures – tâches quotidiennes (il y en a toujours :), linge….voici le Rakoumi Napolitainn pour exemple:

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Atelier couture aujourd’hui pour nous…Nous discutons de la route que nous avons dessinée et programmée dans le temps jusque « de l’autre côté »! Nous verrons bien mais durant les heures « creuses » pendant lesquelles je regarde la mer je pense régulièrement à l’Atlantique qui m’intrigue et m’interpelle, j’aimerais tant connaitre sa houle longue et ses sensations-qu’allons-nous faire pendant que se confondent les couleurs et les heures de la nuit et du jour, pêcher, écouter les dauphins, lire, souffrir de l’épuisement lors de manœuvres difficiles et une météo qui s’impose…Nous abordons la méditerranée tous les jours comme une expérience de plus qui j’espère nous permet d’aller plus loin, et pourquoi pas vers cet océan que j’appelle de tous mes vœux. En attendant, le vent est fort ce soir mais nous sommes bien ancrés. Pas de houle, nous devrions dormir confortablement.

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Carte « Allez en prison »

Et bien nous n’avons pas tirés la carte « allez en prison », nous ne sommes pas repassés par la « case départ », mais nous avons bien fait 20 miles de plus 😉

Je m’explique, dans mon dernier billet j’annonçais ne pas trop savoir si nous pourrions ou non faire étape sur les côtes de l’ile de Gorgona. Surtout à cause des règles des réserves naturelles italiennes que nous ne maîtrisons absolument pas.

Hors, après plusieurs heures de tergiversation (j’exagère à peine), nous sommes à quelques 500 mètres aux abords de l’île quand nous décidons de reprendre la carte pour une ultime tentative de déchiffrement. Bien nous en prends, car a deux, on lit mieux l’italien que seul.

Manue (lit le texte) – 2000 M della colonia penale
Olivier (songeur) – colonia pénale ?
Manue (poursuit) – Authorizatione
Olivier (perdu) – pénale ? Pas pour une réserve naturelle quand même.
Manue (lit de mieux en mieux l’italien) – della direzzione
Olivier (largué) – colonia ? colonie ? colons ?
Manue (termine le texte) – della casa penale
Olivier (au pif des associations d’idée) – prison ?
Manue (éclair de lucidité dans son regard) – bien sur c’est une prison, Fabio nous avait prévenu ! (Grazie Fabio)

Du coup, il fallait comprendre : « il faut dévier de l’île à cause de la maison pénitenciere qu’il est interdit d’approcher à moins de 2000 mètres. Le stationnement n’est autorisé qu’avec l’autorisation de la direction de la prison ».

A moins de 500 mètres du port de la prison, c’est tard pour se rendre compte que les zones de restrictions ne sont que très partiellement dédiées à la protection de la réserve naturelle.

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Et voilà, c’est pourquoi nous n’avons finalement pas mouillé à Gorgona, et aussi pourquoi nous en avons pris pour 20 miles de plus à parcourir pour rejoindre Capraia 😉

Nos « Cinque Mare »

Après Santa Margherita, plus au nord, se trouve la région des « cinque terre », région plus traditionnellement parcourue à pied par le sentier des « amoroso ». Cette découverte par la mer, si elle ne nous permet de ne visiter qu’un des cinq villages, se révèle être une charmante promenade au moteur le long de la côte.

Nous débattons quand même de savoir si le mouillage de Vernazza mérite l’étiquette hautement redoutée de « mouillage pourri ». Finalement, magnanimes, nous lui accordons ce titre horrifique. Mais conservons à Spotorno la palme du mouillage « pourris de chez pourris ». D’ailleurs, ne pouvant contacter personne ni en arrivant, ni en visitant, ni en repartant, nous avons considérés que les bouées devaient être gratuites.

Les cinq terres sont donc 5 villages en bords de mer, Monterosso, Vernazza, Corniglia, Manarola Et Riomaggiore, dont je vous laisse apprécier les images.

Monterosso

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Vernazza

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Corniglia

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Manarola

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Riomaggiore

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La promenade du matin se termine par un mouillage « déjeuner/sieste/minecraft » dans la baie encombrée de Porto Venere.

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Après cet intermède, nous croisons sans but dans la baie de la Spezia pour rejoindre un mouillage cette fois ci très confortable dans une crique de la ville de Lerici dont nous nous élançons le jour suivant pour rejoindre l’île de Gorgona, qui sera, ou non, une étape vers l’ile de Capraia.

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Pourquoi la casquette rigide à été bien vite validée

Ou plutôt, un retour rapide sur pourquoi, en terme de navigation, nous avons édicté la règle de « ne jamais commencer les vacances par le Golfe de Gêne ».

Au départ du Cap d’Ail, la situation était la suivante:
– vent de SW.
– force 5 à 6.
– houle du vent.
Nous savons que cela ne va pas être très confortable, mais bon, c’est du portant, nous avons déjà pris plus de 25 nœuds à cette allure sans souffrir alors… nous décidons de foncer dans le tas et de voir comment ça ce passe… Ben on a vite vu…
Au premier cap d’Italie, il faudrait naviguer par le travers pour le passer et cela veut dire aussi par le travers des vagues, et là autant dire que ce n’est pas une bonne idée. D’où notre décision de revenir nous abriter derrière le cap Martin, face à Menton. Cette « fuite » au moteur face au vent est particulièrement compliquée dans la mesure où le vent est plus fort que prévu (jusqu’à 40nds et les vagues plus hautes qu’attendues) C’est d’ailleurs curieux´ après 2 heures de « machine à essorer » de se retrouver dans un chouette mouillage abrité et ensoleillé où il est bon de se baigner.

Le lendemain, au départ de Cap Martin:
– Prévisions pétole, NE force 4/5 jusqu’à midi, puis de nouveau pétole.
– les vagues restent orientées SW.
Tout comme prévu, sauf que la pétole n’est revenue que vers 17/18h, nous avons donc livrés bataille contre le vent toute la journée ou presque.
À noter que c’est curieux de faire du près dans pas mal de vent et d’avoir une houle formée qui vous soulève par l’arrière.
Enfin comme la vent est retombé et que seule la houle dérange notre confort, un mouillage protégé du SW s’impose. C’est Laigueglia qui nous accueille.

Le lendemain au départ de Laigueglia:
– route au N/NE
– il faut faire de la route pour sortir du couloir de vent SW qui promet de tabasser le lendemain.
– cette remontée promet de naviguer par absence de vent.
En faits cette journée se passe bien, mais a l’heure de trouver un mouillage pour la nuit, une question reste sans réponse: Avec un vent de face pour la nuit et une houle attendue le lendemain matin dans l’autre sens. De quel côté du cap se placer ? C’est Spotorno qui nous apportera la « (tres) Mauvaise » réponse. Nous avons mouillé au fond de la baie qui s’est révélée n’être protégé ni du vent (qui n’est pas retombé), ni de la houle (qui est arrivée plus tôt que prévue)

Du coup, c’est avec un immense bonheur qu’à l’aube, nous quittons cette zone mal pavée pour Porto Fino dans une navigation promise au confort avec un faible vent…
Erreur et horreur, 38 milles avec le vent de face à 25 nds quasi constants et les vagues qui vont avec. En route réelle, c’est quasiment le double qu’il nous faut parcourir en 12h de navigation.
Et encore, s’il n’y avait pas eu un bord « magique » ou le vent à adonné de presque 80 degrés aux abords de la côte en quelques heures, nous aurions dû faire une escale quelque part avant Gêne.

Par contre, même si nous devons encore faire quelques progrès concernant les réglages, le bateau c’est très bien comporté et la casquette s’est révélée être très protectrice. Même quand certaines crêtes viennent se jeter sur le pont ou que la proue enfourne la vague suivante, il est possible de rester bien au sec à l’abri 🙂

Du coup:
– Pour les vacances, il ne faut pas commencer par le Golfe de Gêne.
– la météo n’est pas une science exacte
– Sur ce trajet, il faut suivre les « routes de grande croisière » de Jimmy Cornell et passer par la Corse.

Viva italia

IMG_5506C’est curieux ce sentiment mélangé que j’ai toujours aux abords de l’Italie. J’y vais toujours à reculons, et une fois que j’y suis, je me dis que je pourrais très bien y vivre. Encore une fois, le schéma s’est répété, le charme de Santa Margherita a agit et franchement, encore une fois, je ne serais pas contre une propriété secondaire dans les hauteurs de cette accueillante bourgade (particulièrement) huppé.

Et ceci après avoir été fort mal accueilli par le golfe de Gêne et ses conditions de navigation réservées aux élites masochistes (nouvelle règle à bord: ne jamais commencer ses vacances par le golfe de Gêne), nous avons pris pieds dans ce port de la baie qui abrite aussi Porto Fino.

 

IMG_5521 Alors, comment dire, c’est un bonheur de profiter de deux jours de repos à quai dans une ville qui abrite trattoria et osteria ! Toutes ne sont pas du même niveau, avec une certification « attrape touriste » exceptionnelle pour « La Cambusa » qui parviens à emballer la pire nourriture pseudo italienne dans une aura de respectabilité honteusement affichée. Quand dans le même temps, à quelque pas de là se trouve « la trattoria di Pesci », ou nous retrouvons les saveurs de l’Italie emballées dans … une trop voyante robe d’attrape couillons… Allez comprendre !

 

 

 

Avec tout ça, la promenade en ville est agréable, avec un magnifique parc où des tortues réclament pitance aux promeneurs avec frénésie (si, si, c’est possible)

Nous apprécions aussi particulièrement l’hospitalité et les conseils de Fabio et Sylvia, navigateurs voisins de quai avec qui nous avons partagé un bon moment et deux bouteilles de prossecco … Oui, à l’heure du petit blanc, cela change agréablement.

Deux vues de la ville au sortir de Santa Margherita, l’une avec la fameuse tour 😉

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En prime, nous avons jetés un oeil sur Porto Fino en ressortant de la baie.

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Moments inoubliables: débuts de voyage

Les premières impressions du voyage se bousculent dans ma tête en désordre après trois jours de navigation houleuse et parfois difficile. Nous sommes partis samedi dernier de Cap d’Ail en direction de l’Italie et avons pris une petite claque comme dit Olivier par 25 noeuds avec des rafales a 35 dans la baie de Menton. Second record de vitesse pour Takoumi a 9 au portant mais première casse également: le bois de la delphiniere a vole en éclats pendant la bataille. Nous comptions la remplacer de toute facons donc rien de grave, juste nous devrons reprendre les mesures vu que notre modèle s’est perdu dans les tréfonds de la mer – menaçante ce jour-la. Contraints, et terriblement frustres, nous nous sommes réfugiés derrière le cap Martin pour la nuit. Le mouillage était rude à partir de 4h du matin donc nous en profitons pour partir tôt: premier lever de soleil sur la frontière franco-italienne.

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Le temps devait être clément d’après la météo mais nous trouvons que pas tant que ça finalement. Nous avons remonté le vent péniblement toute la journée jusqu’à la baie de Laigueglia. Nous avons dormi confortablement contre toute attente, le vent et la houle toutefois omniprésents.

 

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Nous partons enfin plus loin, mais ne nous sentons pas encore de faire la route directe vers La Spezia de l’autre côté du golfe de Gènes, les vents sont capricieux et contraires a notre route, et nous n’avons pas encore récupère de nos soirées amicales et du dernier mouillage »pourri » comme le qualifie Olivier. Alors nous avançons au large de la côté italienne jusqu’au crépuscule pour rejoindre un mouillage après Noli, a l.ouest de Sportorno.Nous souhaitions rester a Noli pour la nuit mais les fonds sont trop profonds et les filets de pêcheurs envahissent cette petite baie magnifique, hors du temps avec sa plage centrée accueillant des dizaines de pointus de pêcheurs qui étalent leur linge et filets sur leur petits mâts.

IMG_5504Je suis venue à Noli en Septembre avec mes parents et me rappelle de Maman heureuse, avec qui nous avons tant apprécié la friture de fruits de mer de ce restaurant perché que j’ai maintenant la chance de revoir de la mer. Nous y étions même repassés au retour du voyage tant nous avions aimé ce moment tranquille dans cette jolie ville Ligurienne. Nous poserons l’ancre dans la baie suivante pour une nuit très très inconfortable cette fois-ci. Nous prenons les vagues de travers presque déferlantes contraints de nous approcher de la plage en raison de la profondeur. Nous n’avons quasiment pas croisé de voilier et seuls dans notre second mouillage italien, commençons à comprendre pourquoi…
Toujours très impatients de traverser le golfe pour rejoindre les cinque terre de l’autre côté, nous sommes partis très tôt – second lever de soleil – et non sans peine, avons réussi à rejoindre Santa Margherita di Liguri a cote de Portofino vers 20h hier soir.

PIC_0010Nous avons mouille dans le port cette fois après une conversation totalement incompréhensible avec un monsieur très sympathique de la capitainerie – enfin je crois… parce qu’il ne semblait pas faire partie du personnel du port mais plutôt être le seul a parler anglais…Ce fut une dure journée de navigation, beaucoup de vent et surtout la houle importante semblait toujours nous éloigner de notre destination. Mais au milieu de la journée s’invitent: une mouette qui nous suit longtemps au travers du golfe et que je nourris avec du pain de mie, un poisson lune (ça ressemble à un dauphin mal en point) et quelques dauphins qui croisent notre route en fin de journée. Ce matin je prends mon café devant une tourelle entourée de jolies façades toutes en couleurs de Santa Margarita et le début de notre voyage prend tout son sens. J’entends le clocher qui nous invite à rejoindre la terre tout à l’heure pour trouver une petite trattoria sans doute et nous promener dans cette ville qui me paraît si jolie depuis hier soir depuis Takoumi.

Takoumi tour

Le Takoumi tour de la cote d’azur s’est achevé et nous avons embarque tout un tas de bons souvenirs de plus avec nous en route vers l’Italie. Soyons honnêtes, nous avions besoin de nous reposer après cet enchaînement de 9 sorties, mouillages, soirées, déjeuners repas – délicieux mais copieux et arrosés dans le contexte de notre nouveau rythme de vie depuis que nous avions enmenage sur le bateau fin Mai. Je crois bien que nous avons repris quelques-uns des kilos perdus le mois précédent (10 au total à nous deux:, mine de rien tout de même :)… Mais avec tant de plaisir et nous sommes ravis d’avoir pu partager un instant, un peu de notre quotidien et surtout de notre passion avec certains d’entre vous avant le grand départ. Il a eu lieu (enfin!) samedi dernier après une dernière escale au Cap d’Ail.
Un grand Merci les copains et à bientôt quoiqu’il en soit, dans un autre port nous le souhaitons!

Il nous manque plein de photos, mais en voici quelques unes:

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Et pour finir, Takoumi prêt pour le départ du Cap d’Ail du Quai d’honneur:

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