Le voyage de Takoumi

Saison 3

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Enchaînement d’ateliers

Nous avons prévu deux départs – le premier le 30 Juin des Marines de Cogolin – le « petit départ » qui nous propulsera définitivement dans le monde des SPAF – sans port d’attache fixe à partir de Juillet…Le second départ sera le « grand départ » lorsque nous mettrons les voiles vers les premières étapes en Italie, et quitterons ainsi notre terre natale pour – on l’espère – un bon moment. Nous espérons entre les deux voir un maximum de nos amis et famille dans les ports de la côte d’azur que nous visiterons jusque là, faute de temps depuis que nous sommes à bord.

Donc, à dix jours du « petit départ » nous avons considérablement réduit la liste de 4 pages de travaux pour nous concentrer seulement sur les travaux relatifs à la sécurité, la navigation et quelques travaux de bon fonctionnement des services à bord. Comme la fameuse pompe d’eau douce – je vous ai dit que nous l’avions finalement réparée ? Plus de petit hoquet, enfin un bricolage qui marche! Par précaution, Monsieur Simons – Mathias pour les intimes que je suis presque à présent nous a quand même déniché un « pressure switch Jabsco » – le super kit universel tout neuf de rechange pour la suite de la vie de cette chère petite pompe…Fini les pompes – pour l’instant…

Nous nous sommes attaqués au gréement courant depuis (les « cordages » pour ceux qui ne naviguent pas – remplacement de certaines drisses, écoutes etc.), les petites pannes de feux en haut du mât où nous montons à tour de rôle avec Olivier, le nettoyage de tous les winchs pour moi et le circuit d’électricité 12V pour Olivier…

Mon expérience des winchs grandit d’heure en heure, je découvre à chaque winch un nouveau puzzle qu’il faut défaire, dégraisser, huiler, re-graisser et remonter. il y en a huit à bord, les 3 premiers m’ont pris…plus d’une journée! Et quelle ne fût pas ma colère hier soir vers 19h30 lorsque, fin prête à refaire le dernier puzzle, le tout petit ressort du 4ème cliquet de mon winch a tout simplement sauté à l’eau dans le port! Pas très contente vous imaginez bien….Nous irons donc (rererererererererere)voir nos amis du Bon Ship ce matin et embarquerons les pièces de rechange des winchs – ce n’est pas plus mal!

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Chaque jour amène son lot de batailles et quelque fois de réussites que nous ne manquons pas de fêter dès l’instant, c’est encourageant.

Nous travaillons dur, je ne crois pas avoir autant travaillé de ma vie mais nous apprenons sans cesse, et sommes de plus en plus bornés, infatigables enfin presque…ET malgré les apparences de nos récits, Takoumi est déjà un super bon bateau, nous confirmons aussi chaque jour que les « Amel », la marque du bateau sont définitivement des constructions solides et méritent les louanges des connaisseurs. Bon, je dois vous laisser je vais au Bon Ship et ré-attaque mes winchs 🙂

 

Naviguer…

Enfin un moment pour mettre les voiles quelques heures- grâce à mes cousins arrivés de lieux divers ne s’attendant pas à pouvoir naviguer sur un bateau que nous préparons chaque jour depuis des semaines. Loin des pompes, motivés par l’annonce de leur venue, nous négocions avec l’électronicien l’agenda de la fin des travaux la veille. J’aurais dû prendre des photos mais en moins de deux, nous rangeons, « calons » tout ce qui traine et sommes prêts à sortir.

Ce fût une merveilleuse journée. On attendait peu ou pas de vent, et il était suffisant pour faire avancer le bateau bon train vers la barre de dizaines de voiliers venus au RDV annuel des Voiles de Saint-Tropez au large de la baie. Ils s’éloignaient au fur et à mesure que nous les approchions!  Mais peu nous importe, toutes voiles hissées, nous testons, par peu de vent mais tranquillement les drisses, les réglages, le comportement des winchs et savourons le bonheur d’être sur l’eau, en mer, bref…nous naviguons. Il fait beau, nous déjeunons en route et apprécions le moment, la compagnie, la vue, la brise soutenue…

Merci les cousins! A très bientôt ailleurs…

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Prenons de la hauteur

Bon, je sais que cette tranche de vie ne vous intéressera peut-être pas autant que celle de l’Arête…mais nous faisons de notre mieux, c’est promis – pour eviter les urgences notamment depuis!

Nous avions d’ailleurs enfin retrouvé notre carré (salon) et quelques mètres carrés (non, il n’y en a qu’un seul, je vous asssure!) d’espace vital à bord depuis samedi-mais ils ont disparu ce matin au commencement des travaux de gréement et de pose d’électronique qui dureront quelques jours… En effet, Guillaume et Jean-Louis nos nouveaux « bons » amis ont joué les funambules pour poser un beau nouveau radôme (trois fois plus petit que l’ancien!) et l’étai largable si précieux pour rapidement hisser des voiles de gros temps…Nous avons récupéré un tourmentin et recevons une trinquette en fin de semaine. Après, fini les gros travaux et mon rêve de naviguer commencera-t-il enfin?

Pour l’heure, nous n’avons fait qu’assister au spectacle aujourd’hui – ou presque…Olivier a hissé ces messieurs en haut des mâts plus d’une fois et je me suis affairée en huilant les poulies, préparant les gilets, les amarres, etc. tout en essayant d’éviter les têtes de rivets tombées du ciel!

Impressionnant tout de même, jugez par vous-même…

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Le Radar – AVANT / APRES

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ET ce soir nous nous préparons un bon repas pour nous remettre : rôti de haddock et de lotte au lard (merci papa!). IMG_1015

Plein les pompes, épisode 2. « la revanche des switchs »

… « Ce n’est qu’en pompant que vous arriverez à quelque chose et même si vous n’y arrivez pas… hé bien ça vous aura pas fait de mal ! » (ref Claude Piéplu) … Du coup, retour sur l’aventure des pompes.

Le contact de Manuela nous ayant appris le fonctionnement normal d’une pompe à gasoil de chauffage, force est d’accepter que nous nous sommes trompés et quelle fonctionne en fait très bien. Il existe donc des pompes qui ne tournent pas, et on ne m’avait rien dit.

Le remise en route du chauffage est donc confirmée par une magnifique journée type « 30 degrés à l’ombre ». J’ajoute que pour que nous ayons senti une franche différence par cette chaleur, c’est qu’il doit bien chauffer 😉

IMG_5350Par contre, la pompe de pression d’eau douce, après plusieurs jours de hoquets à cause d’un très léger goutte à goutte, refuse le service. Ceci se traduit dans notre nouveau langage par un laconique « y’a pas l’choix, faut encore démonter ». Mais cette fois-ci, c’est Manuela qui s’y colle ! Et elle peut entrer toute entière dans la cale moteur !

IMG_5348Et puis, tout ce passe super bien, le fameux switch, ou interrupteur automatique si vous préférez, est démonté, nettoyé, arrangé et remonté en deux coups de cuillère à pot.

L’euphorie ne dure jamais très longtemps … A quelques secondes du test de mise en route, l’ultime manipulation tourne au vinaigre. La patte de connexion de la cosse d’alimentation se brise.

J’ai la conviction que ceux qui n’ont jamais cassé ce genre de petite languette n’ont en fait jamais eu affaire avec une connexion électrique par cosse. C’est une première pour Manuela, c’est aussi sa première petite languette pétée, je tente de siffler comme un con*, cela n’y change rien.

Mais nous ne nous laissons pas abattre par ce que je qualifie de coup du sort, il faudra quand même une bonne heure et demie pour revenir en position de faire le test:

  • re-démonter ce sympathique switch,
  • démonter le contacteur soit disant indémontable,
  • ouvrir le contacteur soit disant non-ouvrable,
  • remplacer le forêt de la perceuse qui lui aussi a pété (mais sur ce coup là, je ne siffle pas, je crie quand le reste du forêt effleure mon doigt),
  • poser un pansement sur l’insignifiante coupure,
  • souder la fameuse petite patte sur le ridicule contact intérieur (ça, je n’aurai pas pensé cela possible),
  • et tout remonter.

Victoire d’un soir, la pompe fonctionne de nouveau et l’eau coule à flot.

Par contre, après 24 heures, c’est curieux cette sensation d’avoir fait tout cela pour des nèfles, la pompe à de nouveau « le hoquet ».

 

 

(*) « siffler comme un con« , Jeu concours sans lot, le premier qui trouve la référence n’aura rien gagné que la satisfaction d’avoir des références communes avec l’équipage. A vos commentaires 😉

Bloqué 6 jours dans les toilettes !

… Non, ne vous précipitez pas raconter ça à votre voisin, il ne s’agit pas du tout, mais du tout, de ce que vous croyez … Et que je veux bien en convenir, j’ai cherché à vous faire croire par ce titre racoleur et tendancieux. (note pour plus tard, je peux toujours me reconvertir en journaliste, j’ai déjà de l’expérience pour les gros titres)

Donc, je disais que je viens de passer 6 jours à souffrir un unique bricolage … La caisse à eaux noires … Pour ceux qui ne connaissent pas, sachez simplement que cela permet d’utiliser les toilettes au port et au mouillage … et la connexion du magnifique toilette automatique/broyeur à la vanne d’eau de mer.

Je ne vais pas m’étendre, disons que:

  • la première journée est consacrée au démontage,
  • La seconde, à la préparation de l’espace, à la tentative de conserver un maximum d’éléments, et à finir l’atelier,
  • La troisième, à remplacer tous les éléments qu’on avait cru pouvoir conserver, et à finir l’atelier,
  • La quatrième, à traquer l’inévitable « petite fuite », et à finir l’atelier,
  • La cinquième, à enfin supprimer cette fichue fuite, avec en prime, percer le trou de l’évent dans la coque, le positionnement du tuyau d’arrivée d’eau de mer, la nouvelle conception et la réalisation de l’accrochage du toilette. Je n’essaie même pas de finir l’atelier cette fois 😉
  • La sixième, enfin, juste la matinée, à remonter le toilette et réaliser les derniers branchements.

 

J’ai quand même appris deux ou trois petites choses (tout en fait) que je vous livre en vrac:

  • on ne réutilise pas les tuyaux de l’ancienne installation,
  • les nouveaux tuyaux sont absolument impossibles à cintrer,
  • les nouveaux tuyaux sont absolument impossibles à connecter avec les embouts pourtant adéquats,
  • finalement avec des efforts, de l’astuce et beaucoup de force, il est possible de faire entrer un embout de 12 dans un tuyau de 6 renforcé avec un treillis métallique,
  • le secret des deux points précédents est de faire bouillir le bout du tuyau dans une casserole d’eau bouillante,
  • pour les petites fuites, tous les coups sont permis, Sika + Pinoche + Mastic polyester armé, si cela ne tiens pas ça …
  • quand ça ne tiens toujours pas, il faut finir en serrant très, mais vraiment très fort, et là, ça tiens enfin.
  • la caméra stroboscopique, appelée par Manuela « Ton gadget » c’est révélé être un des meilleurs investissements de l’année ( … non, un bateau n’est pas un investissement) pour trouver un chemin pour faire passer un tuyau sous la douche.
  • l’électricité, c’est pourtant simple, mais il faut prendre son temps

 

Le job en images:

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A bientôt !

 

 

Formation

En tant que professionnelle de la formation tout de même :), ça me titillait de vous en parler concernant notre projet.

Nous avons passé notre permis mer et récemment obtenu l’extension hauturière qui nous paraissait un minimum avant de partir pour un long voyage. Même si l’électronique à bord tombe en panne, cela devrait nous permettre de nous positionner sur une carte et tracer, calculer notre route de façon moins aléatoire (vitesse, vent, dérive.).. Tant que nous sommes en vue d’une côte bien-sur (ou d’un « amer », repère sur la côte, phare, antenne, église, hôtel luxueux etc.), malheureusement, nous n’y apprenons plus le sextant comme jadis, qui permet de ce faire grâce aux étoiles et au soleil. Mais nous y avons appris le calcul des marées afin de ne pas s’échouer par mégarde – comme un bateau que nous avons vu ce soir aux marines de cogolin …même sans marée, il faut savoir passer dans le chenal plutôt qu’à côté. Je ne peux m’empêcher de me dire les pauvres, quelle galère, on le souhaite à personne tant on sait que ça peut arriver si vite! Bref, le calcul des marée, et la sonde (hauteur d’eau) peut être particulièrement utile lorsque enfin, je le souhaite, nous naviguerons les océans et les côtes Atlantiques, pourquoi pas du Pacifique…

Pour tout vous dire, voici le plan de formation que j’ai écrit au début du projet, de notre envie – liste exhaustive de nos desiderata en terme de savoir:

Intitule Duree Prestataires
Pêche contact Golfe ou Stef
Permis hauturier 15h Ar-Men Plaisance
Informatique et Comms embarquées 2 jours Escale Formation Technique
CRR lire et faire qques exercice bouquin Ol provide
Guide Securimar
Mécanique diesel marine 2 jours Escale Formation Technique
Electricité marine 2 jours Escale Formation Technique
Météo marine 2 jours Escale Formation Technique
Formation Médicale ATMSI 2 jours Medidistance
TIS (option 2) 2 jours Survie Mer Formation OU CETIS
Stage i.sa.f. / f.f.v. & psmer (option 3) 3 jours Survie Mer Formation
Atelier Voilerie 2 jours Escale Formation Technique

Après priorisation bien-sur…nous avons décidé de suivre 2 formations à la Grande Motte en Mai: la Mécanique diesel marine et la Formation Médicale ATMSI – apprentissage des techniques médicales en situation d’isolement (équivalence PSMer). Pour le reste, nous apprendrons en lisant les nombreux ouvrages qui occupent tout l’équipet central du carré à tribord, et par l’expérencience, encore et toujours l’expérience….

Outre le savoir, le plus riche de notre semaine à la Grande Motte est la rencontre de personnes très différentes qui partagent le même objectif. Les mêmes questions, les mêmes doutes, le même choix de vie spartiate cela quelque soit la taille du navire, la même curiosité des autres, le désir de découverte, le même entrain vers l’inconnu, le même sentiment de sacrifice et de manque de ce/ceux qui reste/ent à terre…La bonne surprise fût également l’occasion de passer une très bonne et chaleureuse soirée avec notre ami Raphaël venu de Pau – à « l’Entre Potes » notamment, excellent restaurant – dont nous avons maintenant une bouteille qui voyage à bord, offerte par le patron vraiment très sympa!

Quelques images de ces formations très intenses, riches et qui, je suis sûre, nous marqueront tout au long de notre voyage:

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Plein les pompes

Bilan de la journée d’hier : fini les bossoirs, une panne de chauffage identifiée – ce serait la pompe à gasoil à remplacer…et une nouvelle panne s’est annoncée sur le réseau d’eau douce venant de- devinez?? La pompe à eau!

Pour l’eau, c’est finalement le bidule (eh oui, à retenir c’est quand même plus simple ?) qui se déclenche sous la pression de l’eau -nous l’avons proprement reconnecté…bricolage réussi, la pompe fonctionne bien mais en fin de journée une toute petite fuite sse fait entendre déclenchant la pompe intempestivement et régulièrement-très énervant huuuum, ça c’est nouveau, sans doute lié au remontage…

Pour la pompe à gasoil (photo à droite), j’ai trouvé un revendeur imagede la marque « Eberspracher »- oui, j’ai eu du mal à prononcer ce nom toute la journée – mais nous réalisons tardivement que nous sommes samedi! Devant la boutique de Mr Simons – je l’ai tout de même appelé sur son portable mais nous devons quand même attendre lundi pour la commander…C’est pourtant urgent de réparer le chauffage le jour le plus chaud du mois de Juin, je ne comprends pas…Compliqué le bricolage aujourd’hui, nous ne sommes pas aidés!

Quelques petites tensions à bord d’ailleurs, mais nous restons déterminés et solidaires dans quelques épreuves, apprentissage intense pour moi et surtout dans l’optique du grand départ qui approche ! Après avoir nettoyé et rangé le bateau, je vous donne un aperçu de notre organisation quotidienne ces jours-ci:

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Promis, les photos de jolis paysages viendront plus tard 🙂

« Le monsieur qui a l’arête »

… ou comment perdre une journée pour deux centimètres et demi de cartilage ….

IMG_5298Cette journée de printemps a pourtant si bien commencée! Le devis du gentil électronicien est devenu, sinon raisonnable, tout du moins acceptable. Une visite à notre nouvelle « copine », vendeuse au magasin Uship, se solde par une facture inférieure à 10 euros. Et enfin un « petit blanc » en apéro dans un bar du port viens couronner cette matinée idyllique …

… c’était sans compter le coup du sort … et le plat du jour de la cantine que nous choisissons pour conclure la matinée. Truite saumonée aux oignons et poivrons accompagné d’une purée de cèleri (si si, j’en mange, enfin, plutôt, j’en mangeais).

Nous ne le répéterons jamais assez, il ne faut pas se jeter sur le plus gros morceau de poisson comme la pauvreté sur le monde. Sans précautions, sans prévenir, d’un coup d’un seul, paf l’Arête. Et pour me donner le compte, la voilà qui au lieu de gentiment glisser décide de se coincer dans un recoin mal cartographié de ma gorge. Bon, je finis quand même de déjeuner car en plus d’avoir un plat excellent, je ne vais pas me laisser faire par une « petite » contrariété.

Malheureusement, la réalité rattrape vite l’audacieux qui a cru pouvoir l’ignorer, et avant la fin du repas, la gêne provoquée entraine quelques complications dont je tairai la teneur.

D’audacieux, je deviens forcené et nous opérons un repli stratégique au bateau avec l’intention (pas vraiment avouée à Manue) d’extirper manu-militari l’encombrante arête à l’aide d’une pince fine qui traine dans la caisse à outils. Il est heureux que Manue soit avec moi pour quand même m’obliger à « stériliser » l’outil.

Toutefois, la méthode brute échoue lamentablement. Et internet nous « enseigne » les bonnes méthodes : engouffrer à la limite de l’étouffement autant de mie de pain que possible. En fait je respire toujours, mais je suis écœuré par la mie de pain quand Manue est auto-envoyée en mission « banane ». Car oui, il y a des gens pour qui la banane fonctionne bien mieux que le pain…

La mission « banane » est sans aucun doute un grand moment de la journée, car acheter deux bananes dans un magasin fermé au prétexte « d’urgence médicale » (terme employé par le vendeur), j’aurai aimé être là.

Finalement, les bananes sont tout aussi inefficaces que le pain, et le gentil électronicien, qui est passé chercher son chèque d’acompte, nous raconte que c’est arrivé à sa fille et que les médecins renvoient systématiquement vers les urgences pour ces cas. Nous décidons alors d’y aller directement, espérant, pauvres naïfs que nous sommes, que la chose peut être réglée en quelques minutes.

Arrivé, ou plutôt inscrits à 14h50, nous serons livrés à nous même jusque 17h, 2 heures au cours desquelles nous apprenons que faire un scanner aux urgences prends une journée complète, décision est donc prise de refuser le scanner, des fois que ce soit une méthode ultime de recherche d’arête.

Admis à 17h, je suis quand même étonné d’être « brancardiser » pour une vilaine arête, mais bon, ça va, ma tension est bonne … Quand au brancard, je le quitte presque aussi vite pour une chaise roulante, car la place est comptée … Je profite de cette demi-heure, trônant fièrement sur ma chaise à roulette au centre du service d’urgence, pour observer. De temps en temps, mon cas ressort dans les discussions, c’est là que mon surnon est trouvé « le monsieur qui a l’arête », identification qui dévie parfois en « c’est vous qui avez l’arête ? », « ben, oui, c’est moi qui ai l’arête ! ».

Heureusement, a 17h30 (ne rigolez pas, c’est long une demi heure à constater successivement dévouement et anéantissement dans les yeux des mêmes soignants). Direction, la consultation ORL, qui à compter de 18h prends 10 minutes chronos. Il aurait pu être plus rapide, mais parait-il que j’ai un énorme niveau de stress (fallait voire sa pince géante). Abaisse langue, pince géante, œil unique et lumineux au centre du front, le cyclope retire en un seul tour de main la cause de cette après midi perdue.

Merci docteur, ça va beaucoup mieux maintenant.

De retour au navire, la chair soignée, reste à s’occuper du spirituel, ou plutôt du spiritueux. Et au calme, avec un doux verre de rosé, je me souviens de la mine étonnée du médecin à l’annonce de la « truite saumonée », renseignements pris, il semble qu’il n’y ai pas d’arête dans ce poisson …

 

Journée bricolage, le début d’une longue série.

imageNous avons posé des bossoirs cet après-midi -enfin un sur deux finalement parcequ’un bateau de 35 ans n’est pas franchement droit, et nulle-part…aussi les 2 heures de travail prévues se sont écoulées en…5, 6 heures, j’ai décidé de ne plus compter…ah oui, les bossoirs servent à suspendre votre annexe à l’arrière du bateau (pour les novices comme moi il y très peu de temps! )

Le résultat est satisfaisant à vue d’oeil mais frustre Olivier avec qui j’apprends à bricoler- cette expérience mériterait à elle seule un chapitre entier mais je me contenterai de vous livrer les conclusions que j’en tire (« dear diary » ref pour ma petite ciloune): les vieux bateaux c’est toujours du bricolage et du système D – du à peu près ce que tu voulais au départ…et il vaut mieux faire de l’imparfait en  quelques heures que de ne rien faire du tout parce qu’il faudra 4 jours !