Le voyage de Takoumi

Saison 3

Archives par auteur: Manuela & Olivier

Adios Gran Canaria

Après le départ de Jean-Marie, nous profitons d’une dernière journée de tourisme pour retourner en montagne découvrir chèvres et ânes lors de la montée à la « Cruz de Tejeda » et marcher jusqu’au « Roque Nublo ». Ces montagnes rouges aux formes étonnantes et valons me rappellent certains paysages du Grand Canyon ou des Arches malgré la différence de dimension…

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Les jours précédents notre départ sont occupés par la préparation du bateau pour la traversée de l’Atlantique et l’achat des denrées non périssables que nous emportons. Comme plus de 130 litres d’eau minérale pèsent leur poids, nous profitons du service de livraison du supermarché, ou plutôt le subissons car nous avons grand peine à nous synchroniser avec des livreurs qui reviendront a quatre reprises avant que la livraison soit effective et complète.

Les dîners sont occupés par les « au revoir » aux uns et aux autres, chez Antonio et Tere comme chez « Tota » où nous passerons notre dernière soirées en compagnie de sa femme Susana et de sa fille Claudia – barbecue gargantuesque afin de nous rassasier avant la traversée !

Chez Antonio et Tere:

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Chez Tota:

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L’ascension du « Roque Nublo »:

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La Forteresse:

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Villages de montagne et lacs artificiels:

 

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Viva la familia

La seconde semaine que nous avons passée à Las Palmas est marquée par le plaisir de retrouver et de rencontrer la famille. Antonio et Tere dont je vous ai parlés ont deux jeunes garçons Diego et Javier, et nous partageons plusieurs repas et moments avec eux et Jean-Marie durant notre séjour de 10-15 jours à terre – l’occasion pour moi (Manuela) de discuter de pêche et pour nous de découvrir plusieurs plats typiques des Canaries! Leur accueil est plus que chaleureux.

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Une petite escapade en mer nous fait un bien fou – papa retrouve ses marques de jeune marin et Olivier & moi retrouvons notre univers et profitons de l’équipage pour regarder cet océan que nous découvrons depuis peu…malheureusement le reste de l’équipage a le mal de mer! A des degrés différents mais cela écourte un peu notre sortie – suivie fort heureusement d’un excellent déjeuner dominical à Las Coloradas sur l’Isleta, la pointe de Las Palmas – qui requinque tout le monde!

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Nous rencontrons également le cousin Octavio surnommé « Tota » (je pose pourtant là question, mais sans raison particulière?). Il nous emmène à Santa Brigida dans un restaurant atypique dans une ancienne « tienda » (magasin) avec une cave assez impressionnante que nous visitons. Tota est passionné par le bateau, la pêche ainsi que son métier dans le domaine médical et travaille beaucoup avec les pays Africains voisins.

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A deux reprises, nous sortons en soirée avec Susi qui nous fait découvrir les quartiers animés de la ville, le marché « del Puerto », « Vegueta » pour la soirée « pinchos » et le « muelle de la luz » où nous assistons a un concert d’un groupe de gloires locales qui interprète fort bien un bon nombres de reprises parfaitement adaptées à l’assemblée de quarantenaires qui composent la foule.

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Et entre tous ces moments, nous nous occupons enfin de quelques réparations sur Takoumi – souvent le matin – et nous promenons l’après-midi sur l’ile avec Papa. Au programme il y a récolte de champignons et découverte du village de Teror, balade dans les dunes de Maspalomas, baignade en Atlantique – fin Novembre je précise – près de Puerto Mogán, déjeuner au marché de Vegueta, quartier historique de Las Palmas, visite de la casa de Colón où nous rencontrons deux perroquets … L’un « subtilise » le dépliant de Jean-Marie quand l’autre tente de nous faire croire à sa participation active a l’entretien des lieux.

Même une excursion en montagne est au programme.

 

Quand nous nous occupons des réparations 😉

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La chasse aux champignons:

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Les rues de Terror:

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Ici, dans le sud de l’ile, on se baigne (et on pêche) en décembre ! :

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Puerto Mogan:

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Les dunes de Maspalomas:

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Visite du marché de Veguetas et de ses alentours:

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« Cochonneries » à Ingenio:

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Les perroquets de Colomb :

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La maison des perroquets (oups, de Colomb, je veux dire):

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En montagne :

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Nous quittons Jean-Marie le 30 en nous donnant RDV sur une autre île bientôt ? – à définir.

Les Canaries ne ressemblent pas tout à fait à l’Espagne.

Cet archipel au large du Sahara au sud du Maroc, à environ 100 miles du continent Africain et plus de 600 de la dite Espagne réunit quelques iles au milieu de l’Atlantique, assez éloignées les unes des autres avec leur propre identité – la plus volcanique, la plus habitée, la plus sauvage et déserte, la plus grande où nous sommes actuellement … Le climat est chaud ou doux toute l’année, idéal et autour de chacune de ces îles, des zones d’accélération du vent (+10 à 15 nœuds, jusqu’à 30-35 nœuds d’un seul coup) nous narguent ou nous menacent en route . Les habitants de Gran Canaria se décrivent eux-mêmes comme un peuple plus proche des Américains du Sud, plus chaleureux et après quelques semaines, je suis tentée de penser qu’ils ont raison.

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Nous sommes arrivés à Las Palmas le 15 Novembre au petit matin après 20 heures de navigation une semaine avant le départ de l’ARC, une régate et réunion de près de 200 bateaux s’apprêtant à traverser l’Atlantique. Mais disons-le, obtenir une place de port pendant cet événement annuel est plus difficile que d’accoster à Naples en plein été! En effet, nous avions entamé les discussions par email avec la Marina Deportivo de Las Palmas depuis dix jours sans grand succès alors nous avions décidé de débarquer sur le ponton d’accueil afin de tenter notre chance…
Le port était plein ou presque. Les pontons grouillaient et la fête était au RDV. Le ponton d’accueil déjà largement occupé nous renvoyait vers la pompe à essence d’où j’essayais vainement de contacter la capitainerie sur le canal 11 de la VHF. Enfin José arriva pour nous dire qu’il fallait accoster au ponton d’accueil….Je vous passe les détails mais ce fût long et après 2 heures de négociations José nous trouve une place pour la nuit! Il nous quitte en nous souhaitant « bonne chance » persuadé de nous mettre dehors le lendemain…Mais nous avons de la ressource et après moultes tractations et interventions « diplomatiques » nous rencontrons un responsable du port qui nous promet de nous laisser garder cette place sans être embêtés, place que bien des bateaux au mouillage nous envieront toute la semaine !
Nous pouvons enfin nous détendre et organiser les réparations que nous voulions entamer avant l’arrivée de Papa dans 5 jours.

Mais que nenni, nous nous rendons compte que tous les services des voiliers et ships du port ne seraient de toute façons pas disponibles avant le départ de l’ARC prévu le 22…. Aussi, ces premiers jours a Las Palmas se soldent par une très bonne soirée à bord de « Kalisea » notre bateau copain déjà rejoint à Gibraltar (qui participent à l’ARC justement) et l’occasion, enfin de retourner l’invitation. Nous retournons les voir la veille de leur départ, mais les manquons de peu car ils sont sortis tester toutes les nouvelles améliorations qu’ils ont fait monter à Las Palmas.

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Ceci dit, la vie de ponton pendant l’ARC nous a un peu déçus, mis-à part l’ambiance continuelle du « Saylor Bar » qui ne désemplit pas de la semaine, les soirées « ARCnéènes » se passent en « privé » et personne ne semble s’inviter de bords à bords et on sent même une certaine tension compétitrice qui justifie une certaine arrogance des équipages souvent « déguisés » sportivement arborant fièrement le nom de leur embarcation… Ces embarcations elles-mêmes affublées de grands pavois donnent des airs de fête et de magnificence au port et à l’événement.

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Bien contents de quitter la marina, nous nous installons dans l’appartement de famille, confortable et équipé « balcon-baignoire », prêté et préparé pour nous par Antonio le jeudi soir avant l’arrivée de papa vendredi. Après 5-6 mois de vie à bord de Takoumi, nous sommes impatients de retrouver un vrai lit et une douche personnelle!

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C’est donc le jour même de notre emménagement provisoire que nous faisons la rencontre d’Antonio et de sa femme Teresa (dite Tere) à l’occasion d’un sympathique déjeuner d’accueil arrangé sur l’heure.

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Les portes de l’Atlantique

Hautement symbolique, ce qui pour d’autres sont « les portes de la Méditerranée » sont pour nous « les portes de l’Atlantique ». Excitation et curiosité se réveillent quand nous franchissons le Détroit de Gibraltar.

La journée est fort belle et ensoleillée, mais fenêtre météo oblige et c’est contre vents et courants que nous entreprenons le mythique passage. Qu’à cela ne tienne, le moteur est de nouveau mis à contribution et cette très relative déception n’entache pas notre belle aventure ni n’entame notre bonne humeur.

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C’est le long de la côte espagnole, bien à l’écart au nord des rails de cargos, qui ne sont finalement pas si nombreux, que nous empruntons le détroit, mais c’est à sa sortie que l’affaire se complique quand nous devons les croiser à la sortie du fameux DST (Dispositif de Séparation du Traffic) pour pointer au sud. Jusque tard dans la nuit, il nous semble rejouer nos meilleures parties de « Froggy la grenouille » (mais si souvenez-vous le jeux vidéo où le but est de faire traverser une autoroute encombrée à une grenouille anémique).

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Une fois les cargos esquivés, c’est aux pêcheurs marocains de nous donner des sueurs froides. Oubliez mes commentaires sur les pêcheurs de Marbella, les marocains sont pires. Non suffisant d’êtres bien plus nombreux à perler la surface de l’eau de leur ridicule lumière, encore faut-il que certains naviguent tout feux éteints, ne se signalant qu’à l’aide d’un projecteur à main quand votre proximité se fait pressante. Le jeux se joue dans la nuit noire, empêchant de distinguer les mouvements de l’adversaire sous l’arbitrage des cargos qui eux aussi en fait jouent la même partie, mais pas exactement avec les mêmes armes.

Puisque nous parlons de nuit noire, je souhaite dénoncer une grande injustice… Celle que j’appelle « Quart sans lune et quart de lune ».
Manuela et moi nous sommes partagés les quart de nuit pour la semaine. 23h-3h pour moi, et 3h-7h pour elle, la nuit étant complétée par les quarts plus ou moins flottants de 7h-9h et 9h-11h. Cet honnête arrangement qui nous conviens à tous les deux ne tarde pas à présenter un défaut majeur: la lune se lève apres 3h en ce moment dans cette partie du monde. Du coup, c’est nuit noire pour moi systematiquement tous les soirs… Et j’ai en horreur de naviguer par nuit noire, en plus de la sensation étrange de fendre les flots avec un bandeau sur les yeux, je ressens une grande frustration a ne pas distinguer les vagues car comme beaucoup, une de mes grandes distraction est de les contempler à loisir.
Ceci dit, Cette lune est déclinante et les pendules sont remises à l’heure pour la dernière nuit, plus de lune pour personne… J’aurais préféré une résolution diamétralement opposée avec un « soleil de minuit » pour tout le monde.

Quand on choisis une fenêtre météo pour éviter d’être bousculé, le risque est de se retrouver englué dans la pétole. Nous n’y aurons pas échappés en ce début de traversée qui verra les premières 36 heures réalisées au moteur avant qu’une alternance voile-moteur se mette en place. Nous profitons de l’occasion pour s’éloigner de la côte et échapper aux hordes de pêcheurs marocains. Nous ne disputons plus l’espace qu’à quelques cargos de plus en plus rares et deux ou trois voiliers.

Dans ce contexte relativement calme, capitaine Manuela prends du galon et j’ai la surprise a l’heure du réveil de la retrouver pendue à la VHF pour négocier avec un titanesque Tanker qui doit laisser son chemin à l’autre. Le professionnel est coopérant, Manue emporte la partie sans coup férir… Il se déroute à plus de deux mille de Takoumi.

Pour cette étapes loin des côtes, nous avons des visiteurs, jusqu’à 4 « moineaux » en même temps… A près de 60 miles des côtes (110 km environ), ces petites bestioles sont impressionnantes de venir jusqu’ici et en même temps, elles ressemblent a s’y méprendre à des piafs du jeux « Angry Birds » avec des « sourcils » froncés et une « expression » agressive donnée par la forme du visage.

Vous pouvez rechercher un intru dans chacune des 4 photos suivantes:

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Les dauphins eux, sont de la partie aussi et nous croisons quotidiennement une bande ou l’autre après la tombée de la nuit.

Cette traversée était aussi l’occasion pour nous de penser à « La Traversée », la vraie la longue, et compliquée et nous échangeons régulièrement sur le sujet – de l’état du bateau, des voiles et comment améliorer nos manœuvres, la source ruineuse des données météo mais aussi de l’eau, de la nourriture, du gasoil, de l’essence, de la pêche (bredouille sur cette étape ?), des déchets, eh oui c’est problématique ainsi que l’humidité, l’ennemi no 1 du moment, et de la meilleure organisation de l’espace à bord ainsi que de la navigation… Concernant la nourriture par exemple,vivement la disponibilité de steaks en conserve car j’avoue que les filets de poisson finissent par tous se ressembler! Et ou diable allons nous bien pouvoir stocker 100 litres d’eau potable? Nous devenons créatifs quant aux déchets mais – quand même!? c’est fou la politique « terrienne » des multiples emballages « jetables » à tout va, non??

Et puis viens la dernière nuit qui, noire d’encre, nous réserve un bon vent et de belles vagues que nous ne pouvons que ressentir à l’aveugle.
Même si nous ne voyons pas les montagnes liquides qui nous rattrapent, l’élévation périodique de la poupe de Takoumi et les accélérations jusqu’à 9 nœuds semblent sans fin et nous confirment, si tant est qu’il soit possible de l’oublier qu’enfin, nous sommes en Atlantique.

Après cinq jours en mer, après avoir vu des dizaine de dauphins et d’étoiles filantes, couchers, levers de lune et de soleil quasi-quotidiens, au fur et à mesure que nous approchons de l’ile de Lanzarote ce matin, je ne peux m’empêcher de ressentir une certaine émotion et fierté d’avoir parcouru ce petit bout de chemin.

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« Tu veux boire quoi? »

Les précédentes opérations « on fonce dans le tas et nous verrons bien » s’étant systématiquement soldées par un épisode au minimum inconfortable, nous avons décidés de ne plus « y aller ». Du coup, nous n’y sommes pas « allés » cette fois … Et nous avons rudement bien fait.

Marsala, nous n’avions donc pas l’intention de nous y arrêter.
Nous avions lu que cette ville n’avait pas grand intérêt mais en approchant de la côte Sicilienne au retour de Malte, nous entendons le dernier avis de « Burasca » à la VHF. Là c’est un grand moment de doute: on y va ou on n’y va pas?? Alors, à grands frais…nous consultons toutes les données à notre portée, nous vérifions les infos relatives au mouillage que nous avions initialement prévu – sera-t-il assez protégé quant au sens du vent, l’évolution supposée dans la nuit, la tenue des fonds, nous croisons les données météo de divers sites, outils…
D’un coup, même le baromètre électronique se met à sonner pour nous alerter d’une baisse de pression, saluant bruyamment la décision finalement prise à la lecture du bulletin côtier le plus pessimiste qui annonce des rafales à 7 beaufort pour la nuit et le lendemain. A cela s’ajoute la résolution que nous nous rappelons avoir prise: quand nous savons que ce sera la baston et que nous pouvons l’éviter, ben, on n’y va pas tout simplement! Surtout que nous comptons enchaîner plusieurs jours en route vers les Baléares à quelques centaines de milles, nous aurons besoin de nos forces.
Alors nous accostons au port de Marsala, sans autre prétention que de nous abriter. Notre séjour s’est prolongé 2 jours et se résume à un bon dîner, une belle balade et une très bonne soirée. En demandant s’il y avait un bus pour rejoindre le centre ville, une gentille sicilienne s’est proposée de nous y enmener en voiture – en plein cagnard, nous étions contents ! La visite touristique est plutôt ratée – un musée (si si encore un) sans intérêt, et les photos du site archéologique parlent d’elle-même je pense. A se demander s’ils n’ont pas posé le parc archéologique autour d’une zone où les fouilles auront lieu un peu plus tard.

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Toute la ville par ailleurs semble avoir été organisée pour le tourisme il y a un temps mais n’est plus entretenue: panneaux explicatifs arrachés, églises fermées, herbes hautes et statues targuées dans les parcs… La crise aurait-elle eu raison des ambitions touristiques de Marsala? Pour notre part, nous garderons un super souvenir de son accueil.

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Rentrés au bateau après toutes nos visites, nous avons bien marché 10km dans la journée! Mais nous avons repéré une fête qui se prépare ce soir en face du palais. Nous n’en pouvons plus de marcher mais rester au bateau serait dommage…donc nous faisons du stop pour retourner dans le centre. En 2 minutes un couple s’arrête pour nous prendre: lui parle parfaitement le français ayant fait ses études d’oenologie à Bordeaux. Ils vivent ici donc nous indiquent les endroits sympas pour notre soirée. La fête sur la place a déjà commencé et ressemble à une des associations sportives du coin: démonstrations de judo, boxe, etc. Toute la ville semble être au RDV, des familles surtout, pas mal de jeunes ados et couples. Tous très habillés – enfin, surtout les femmes que nous admirons en tenue diverses, modernes et tenues typiques, hautes en couleurs – et en semelles compensées !! Je me dis à moi-même que je ne suis pas prête à en porter des comme ça, pas de sitôt ?.

Et puis la soirée se poursuit à la terrasse d’une des très nombreuses « enoteca » du centre historique. « Tu veux boire quoi ? », c’est ainsi que nous accueille la sympathique et dynamique serveuse du lieu nommé « La sirena ubriaca » ou en français « la sirène ivre ». Nous lui laissons le choix des vins que nous buvons, Tout d’abord « Aromatico », puis « Romantico ». Comme elle cherche un terme pour le troisième, Manue demande si ce ne serait pas « dramatico » ? Éclats de rires et bonne humeur s’installent pour la soirée 😉

Le lendemain, nous partons pour un long trajet qui doit nous mener au sud de la Sardaigne. Non sans passer proche de l’île Maretimo dans les Egades, qui aurait dû être notre mouillage et que nous trouvons vraiment belle. Pour une autre fois peut-être.
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