Le voyage de Takoumi

Saison 3

Archives par auteur: Manuela & Olivier

Salut … et merci pour le poisson !

Après ces huit derniers mois d’exil volontaire dont une bonne moitié contre les éléments, une dizaine de pays visités et le double d’îles ou de lieux merveilleux, voilà plus d’une occasion que nous nous posons la véritable question : « Avons-nous vraiment l’enthousiasme et l’énergie pour rallier la Patagonie » ?.. En quittant Panamá City, forts du sentiment de sérénité retrouvé Olivier et moi nous rendons à l’évidence : nous n’irons pas cette fois dans le Pacifique avec notre bien-aimé Takoumi …

Ces huit derniers mois nous ont apporté toute notre réflexion en plus d’une expérience incroyable, de découvertes, de mer et de rencontres passionnantes. Mais lorsque nous faisons le bilan des critères que nous imposent ce voyage, nous nous rendons bien compte que la balance ne penche plus en faveur de la grande et difficile route du Pacifique Sud.

La saison humide et hivernale se sont imposées, les orages grondent malgré l’absence de vent et un courant contrarie la moitié du chemin. La fatigue s’est également installée à bord de Takoumi et de son équipage dont la motivation s’estompe face à la réalité de la distance qu’il nous reste à parcourir … la même que nous venons d’achever au bout de deux années …

Alors nos cœurs sont assez lourds et ont longtemps hésité à prendre cette décision mais elle est sans regrets. Nous savons que s’entêter à braver les éléments en se voilant la face quant à ses propres envies mène trop souvent à la catastrophe … le voyage de trop, celui qui incite à abandonner le navire précipitamment, sans regarder en arrière. Non, nous aimons trop naviguer pour nous entêter … Le plus important est de prendre du plaisir et de profiter … Et nous avons pleinement profité de ce beau voyage. Il est temps pour nous de changer alors que notre plaisir de naviguer est toujours intact.

Les idées claires et décision prise, une fois rentrés à Shelter Bay Marina, il ne nous reste plus qu’à organiser la mise à terre de Takoumi, une fois de plus immobilisé par la saison cyclonique en Caraïbe. Il nous attendra sagement calé, équipé d’un déshumidificateur pour les 5 prochains mois de pluies torrentielles. Pour notre part, nous prenons nos billets, bouclons nos valises et faisons nos adieux à nos nouveaux amis que nous espérons retrouver dès Octobre pour une rapide visite, et en Décembre pour un dernier appareillage.

 

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À ce jour, nous sommes rentrés en France – encore – et repartirons finir notre voyage la saison prochaine – encore – pour une ultime destination que nous n’avons toujours pas choisie – encore …

Mais en vue d’emprunter d’autres chemins, en partie terrestres sans doute, et à terme de retrouver un pied à terre et de nouveaux projets, autant personnels que professionnels. Voilà, c’est fini …tout au moins … jusqu’au prochain périple qu’il nous appartiendra d’imaginer !

Privés de wifi

Aujourd’hui, je vais éviter de revenir encore et encore sur les mêmes descriptions de navigation pour entrer directement dans le vif du sujet, l’hôtellerie de luxe aux Bahamas … Non, je n’ai pas eu l’autorisation de séjourner à grand frais dans une chambre avec vue sur mer. Ça, je le fais quotidiennement sur Takoumi. Ce qui est nouveau, c’est notre arrêt express à Highbourne Cay, île privée à « policies » (« règlement internes » pour les anglophones).

Alors, je reconnais, c’est super joli, pour ainsi dire paradisiaque après des jours de vagabondages. Les installations de la marina sont complètes et accueillantes, la supérette bien que de très petite surface est bien achalandée. Nous prenons beaucoup de plaisir à retrouver momentanément une installation touristique à l’apparence familière où nous pouvons enfin commander un « sirloin steak » trop cuit et hors de prix.

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Petit à petit, comme nous discutons un peu, le vernis s’effrite. En fait, l’île est privée et est gérée comme l’entendent ses propriétaires nassoviens. « All included » pour les riches clients, mais les « gens des bateaux » n’y semblent que tolérés. Il existe même un tarif pour pouvoir s’aventurer plus loin au cœur de l’île.
Pour nous, le souci est qu’au milieu de tout ça, le wifi est réservé aux « guests » de la marina. Pas de dérogation possible, c’est la « policy » … et pourtant on a bien essayé … Dommage pour le wifi, j’aurais fait des courses terribles dans cette supérette.

Bref, nous quittons séance tenante l’empire consumériste d’Highborn Cay pour nous réfugier dans un proche mouillage entre Leaf et Allan Cay. Nous le trouvons fort encombré et l’espace disponible avec suffisamment d’eau est si réduit que nous toucherons le fond encore une fois en manœuvrant autour d’un voilier naturiste (non, je n’ai pas été distrait, pas du tout … quoi qu’il en soit, ça ne serais pas passé).

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Une fois installés, nous rendons visite à une nouvelle troupe d’iguanes lézardant au soleil, intéressante, mais pas au niveau de la précédente Leaf cay où, en bonus, nous étions seuls au monde.

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Nous rencontrons aussi Yves et Myriam du voilier Ariane, avec lesquels nous passerons un bon moment à bord de Takoumi, qui nous font profiter de leur connexion internet pour prendre la météo. Si nous avions su que nous resterions aussi longtemps aux Bahamas sans wifi valable, nous aurions comme eux acheté une carte « data » prépayée.

Avoir les dernières prévisions est un soulagement, car nous changeons de zone le lendemain pour nous diriger vers Eleuthera, une île plus au nord distante d’une grosse journée de navigation.
La navigation est super ce jour là et nous retrouvons le large avec bonheur toute la matinée au cours de laquelle Manuela s’emploie à pêcher un autre thon qui manquera de peu de finir dans nos assiettes.
L’après midi est un peu plus stressant car nous parcourons un chenal en eau très peu profonde et long comme un jour sans pain sur la route qui nous amène à l’ancienne capitale des Bahamas, Governors Harbor.

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Governors Harbor est une jolie petite ville coloniale, mélange de ruines (matthew’s??) et de jolies maisons mais franchement un peu vide et déserte. Il y a même un marché aux puces une fois par mois le premier samedi du mois … c’est raté.
Au supermarché, les légumes sont rachitiques et nous n’y trouvons pas grand chose. Le menu « sandwich à la dinde » ou « jambon avec eau ajoutée » a de beaux jours devant lui. Manue est dépitée … moi, je m’y fais.

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La traque d’un réseau wifi (BFF) que l’on capte depuis le bateau nous amène loin en haut d’une colline, dans un magasin café bio où nous sommes bien contents de trouver de belles tomates (elles viennent des US, pas très bio à mon avis, juste plus belles que locales) et du brie !!!
Mais le BFF c’est pas eux ! Pourtant, Bacchus Fine Food, ça sonne aussi bien que Bahamian Fast Ferries non ?
Bref, pas de réussite sur ce coup là alors que nous avons besoin de faire des recherches pour notre arrivée prochaine un US … la bibliothèque municipale vend le wifi 5$ par heure… Nous préférerons donc nous rendre au Deli « Da Perk » au bout de la rue, mais attention ils éteignent à 16h … Vaincus, nous partons donc pour Hatchett Bay où nous espérons, incurables optimistes, avoir plus de réussite.

Hatchett Bay est une baie intérieure dont l’accès est une ouverture terriblement étroite dans une petite falaise. Nous serrons les fesses, mais le jeu en vaut la chandelle. La baie est large, vraiment bien protégée et comme le vent vient juste de tourner, nous mouillons à l’opposé des autres plaisanciers, au plus proche du village.

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A l’image des eaux de la baie, le village est très calme mais nous parlons à presque toutes les personnes que nous croisons, une famille dans son jardin, un boucher « à domicile » plutôt bien éméché, les tenanciers d’un stand de bonbons à la sortie des écoles et aussi les badauds nombreux qui squattent une « place du village » organisée comme un salon composé en plein air de bric et de broc.
Ces derniers sont d’ailleurs assez attentionnés et s’inquiètent que nous trouvions porte close au bar insolite dans lequel nous essayons d’entrer … D’ailleurs, à quelques pâtés de maisons de là, c’est le jardinier de l’église qui nous apprend que l’estaminet vient d’ouvrir.
Au cours de cette balade dans le village, nous rencontrons Linda et Michel, sympathiques Québécois que nous croisons et re-croisons au fil des détours au point d’engager naturellement la conversation et qui nous indiquent un spot wifi possible … un restaurant qui ouvre rien que pour nous … mais dont le wifi est … muet, même après avoir moi même rebooté la « box » … Quant on vous dit de ne pas laisser admin/admin comme mot de passe …
Le retour au bateau nous fait encore rencontrer un couple de navigateurs Germano-Grec et un trio de touristes Italiennes … Je considère Hatchett Bay officiellement déclaré comme village perdu le plus cosmopolite des Bahamas.
A la tombée de la nuit, Linda et Michel nous font eux aussi profiter de leur connexion « data prépayée » pour la météo pendant l’apéro sympathique auquel ils nous ont conviés.

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Nous revenons déjeuner le lendemain au « salon d’extérieur », dont la boutique de nourriture à emporter est l’une des très bonnes adresses de la ville dont, les « seafood » sont excellents !
Comme beaucoup de « places du village », la convivialité est de mise et nous discutons longuement avec des jeunes au sujet de la pêche, la mer et des emplois qu’ils peuvent espérer. Nous déjeunerons sur une table de pique-nique improvisée au milieu des habitants qui discutent sur le bord de la route (canapé, chaises, tout y est).
Au vu de ce déjeuner et du moment passé, nous nous félicitons d’avoir repoussé notre départ pour cause de météo hasardeuse et nous reposons le reste de la journée pour repartir de plus belle dès le lendemain.

Il est beau, il est chaud, il est DISPO !

Il apparaît notable en ce début de 21 siècle que l’humanité n’a jamais conservé autant de données sur un support aussi volatil que l’informatique. Par exemple, nous tenons pour certitude que les dessins des grottes de Lascaux ne seraient jamais parvenus jusqu’à nous s’ils avaient été peints sur un disque dur …

C’est la moindre des raisons pour laquelle aujourd’hui, nous sommes fiers de vous annoncer la publication de notre livre:

« Les aventures de Takoumi,

saison 1,

la traversée de l’Atlantique ».

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Vous pouvez d’ors et déjà le commander aux éditions « Edilivre » à l’adresse
Cliquez pour commander

Il y a même un extrait en téléchargement disponible sur la page de commande !

Nous espérons que vous et vos amis y retrouverez ou découvrirez avec plaisir les articles du blog que nous avons obstinément écrits et mis en ligne depuis notre départ jusqu’à notre pause cyclonique dans un port de Guadeloupe.
Ce livre est l’incontournable support mémoriel que vous aimerez présenter à vos invités quand vous évoquerez notre odyssée.
Ce volume peut également se révéler très pratique pour caler une armoire.

Nous souhaitons vous prévenir qu’hormis la correction de quelques fautes d’orthographes et une sélection drastique des photos qui se révèlent de piètre qualité à l’impression, le contenu reprend sans ajouts ni bonus les articles du blog que vous pourriez avoir exhaustivement déjà lu.

… Nous vous l’accordons, notre contribution à l’art et à l’histoire est autrement plus modeste qu’un ensemble de peintures rupestres, nous espérons néanmoins que quelques uns des rares exemplaires vendus survivront aux inondations, aux bûchers de la prochaine inquisition et à l’inexorable altération par le temps pour en retrouver au moins un, au crépuscule de notre existence, au hasard d’un étal de brocante.

A bit like home…

De retour à Marina Riviere Sens au terme de ce premier long voyage, nous retrouvons la Basse Terre de Guadeloupe – comme nous l’avions quittée il y a deux mois. Nos escapades à la cascade aux Ecrevisses et au bassin du Paradis en témoignent, nous aimons cette terre et nous y sentons accueuillis par tous ceux avec qui nous avons partagé ces dernières semaines.

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Pendant que nous préparions le bateau pour la vilaine période à venir, nous avons passé de nombreuses soirées amicales et notre premier niveau de plongée – histoire de garder le pied marin – avec nos chaleureux moniteurs Fanny et Stephane ! Rendez-vous compte, ils sauvent des tortues coincées dans les filets de pêcheurs et nourrissent des Pelicans blessés avec les jumeaux de 11 ans, Gabin et Raphaël, que nous aurons grand plaisir à retrouver dans quelques mois.

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L’heure de l’apéritif venant à Rivière Sens, nous découvrons l’aventure Patagonienne de notre sympathique voisin de ponton Thierry dont « c’est le monde » et dont les contes de navigation nous transportent…En effet, la Patagonie était une destination lorsque nous entreprenions ce voyage il y a un an….

Mais lorsque nous avons rejoint les Antilles en Janvier la réalité nous rattrapait, rejoindre le Brésil n’a vraiment rien d’évident compte-tenu de la houle, des courants et du sens des vents dans cette partie du monde… Alors beaucoup demandent si c’est possible?

Tout est possible moyennant le double de temps, des équipements robustes, une bonne dose de forme physique, mentale et la volonté d’entreprendre de telles routes qui, pour cause, n’apparaissent pas dans les ouvrages de grandes croisières. Somme toute, tout navigateur un peu conscient va logiquement les éviter – s’il le peut bien-entendu, ou s’il ne s’est pas fixé au contraire l’objectif de surmonter cette épreuve plutôt sportive en mer, donc dangereuse. En attendant, l’aventure de Thierry nous a relancés concernant la Patagonie…et nous ne manquerons pas de revoir comment nous pourrions y arriver lors d’une prochaine étape… En virant l’Amérique du sud dans le sens inverse des aiguilles d’une montre peut-être ?

A présent, une nouvelle escale en métropole s’annonce pour nous pendant laquelle nous prendrons du recul et déciderons justement de la suite de notre route à bord de Takoumi. A bientôt pour de nouvelles aventures!

St Bart’ St Mart’

Depuis la traversée, nous n’avons passé que quelques nuits en mer donc en quittant Barbuda, nous ressentions un mélange d’envie et d’appréhension en vue de parcourir les 60 miles nord-ouest jusqu’à destination. Nous avons profité d’un bon vent, à belle allure et sans grains malgré les éclairs au loin ainsi que des flashs lumineux sous-marins dont nous n’avons toujours pas élucidé la nature. Cerise sur le gâteau, nous avons croisé une baleine au coucher du soleil : instants magiques!

En fait, nous avions prévu de bouder l’île Saint Barthélémy en route vers Saint Martin mais « c’est comme si tu passais a Cogolin sans t’arrêter a Saint Tropez » nous dît-on…Alors nous y sommes arrivés à l’aube du 1er Mai accueillis par une tortue. C’est toujours un bon signe d’être accueillis par une ou plusieurs tortues.

Le premier accostage en ville est sans intérêt : tout est fermé et il pleut beaucoup. Le second révèle un village très huppé, cher mais agréable, vivant et accueillant. En d’autres mots, petit comme Juan-les-pins, marqueté comme la Croisette à Cannes et peuplé par les mêmes zouaves qu’à St-Tropez … Comme un goût de chez nous quoi …

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Nous retrouvons contents le premier vrai supermarché depuis notre départ de Guadeloupe – mais les légumes se vendent à prix d’or : 6 ou 12 euros le kilo de tomates importées ou locales ! Pas de légumes donc …
Qu’à cela ne tienne, nous nous en consolons au « Bar de l’Oubli » pendant que des trombes d’eau nettoient Takoumi au mouillage au fond de la baie de Gustavia.

L’architecture est d’influence bretonne et normande et comme cette île n’a pas connu l’esclavage choisissant de se débrouiller seule entre colons, nous sommes très surpris de ne croiser que des blancs durant tout notre séjour. En somme, une île très peu « créolisée ».

Enfin, bien que le mouillage soit totalement inconfortable, très rouleur il nous permet d’explorer le Gros îlet aux abords de Gustavia, ses oiseaux, ses coraux et milliers de poissons tropicaux.

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Mais toutes les îles françaises ne se ressemblent pas et nous rejoignons ensuite l’ile Saint Martin par la côte au vent, navigation très agréable entre ces îles entourées de plein d’autres petites îles et îlots très sauvages – qui nous offrent un paysage fantastique. Saint Martin est une île partagée entre les Hollandais et les Français qui au fil des rencontres me rappellera un peu la Belgique divisée et pour résumer, mon sentiment est que les Hollandais offrent beaucoup de services et achats intéressants et la côte française les plus beaux mouillages. Le partage originel de l’île, déterminé par une « course à pied » entre les champions des deux nations, ne semble pas très écologiquement équitable à première vue, mais les bataves s’en sortent bien en conservant l’industrie des marais salants. Pour ne rien changer, les uns bossent, les autres glandent.

Nous avons passé du temps en baie de Marigot, Marina Port Louis, pittoresque et fort populaire Sandy Ground. Notre préférence va vers le mouillage et village de Grand Case où nous avons passé de supers moments avec les copains – Kalisea et Okeanos – que nous avions quittés en Martinique.
En conclusion, mis à part quelque soucis d’annexe décidément récurrents, ce sont les grandes vacances en bord de plage et en bonne compagnie!

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Derniers conseils pour les navigateurs, attachez vos annexes et faites vos formalités à Budget Marine (Sandy Ground) afin d’éviter la surtaxe des autorités portuaires…et si besoin, rejoignez le dinghy dock au centre de la marina Port Louis, en cercle, grimpez la petite échelle déboulonnée avec vos sacs de linge que vous pouvez déposer dans de grandes machines américaines juste là. Au choix, déjeuner en face au Plongeoir ou dans l’une des excellentes boulangeries restaurant – le Divin ou le Serafina – en face du marché (sans intérêt) en attendant..

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Mais à ce stade, nous avons atteint le point le plus au nord que nous avions prévu de fréquenter pour cette saison et nous entamons la redescente des Antilles.

Donc retour à Saint Bart’ à l’anse du Colombier, mouillage très confortable et fréquenté par plus de tortues que d’humains. Rejoints par Kalisea, nous profitons de la plage de sable entourée de terrains très verts et privés avant de repartir ensemble vers Gustavia où nous partageons un excellent dîner chez Eddy’s Ghetto.
Bon, un petit accident de lâchage de bouée au départ du Colombier nous vaut une demi journée à l’hôpital de Gustavia le lendemain mais rien de grave heureusement !

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La météo se complique en cette fin de saison, donc après moultes tergiversations, hésitations et atermoiements, nous décidons d’un départ matinal pour St-Kitts avec nos amis.

Pour faire bonne mesure, le caractère matinal de ce départ a par contre été mis un tout petit peu à mal par l’association d’une idée géniale et de la loi de Murphy. Préparer les fanions Q et de courtoisie en avance est sans aucun doute une bonne idée, mais quand ils se coincent dans le chariot de grand voile, la galère commence. Démontage du bas du rail de mat, là ça va, mais une dizaine de billes se font la malle quand nous essayons maladroitement de libérer le chariot, elles seront rattrapées et empaquetées pour remontage, mais c’est justement au remontage du rail que les fixations de celui-ci, fatiguées par tant d’années de bons et loyaux services, rendent l’âme et bien évidement, les boulons nécessaires sont d’une taille qui n’existe pas dans la quincaillerie du bord …
En bref, pour une idée géniale et deux malheureuses vis, le tout finit dans un sac, la grand voile ne peut plus être rangée proprement, le fanion de courtoisie neuf est déchiré et nous partons avec deux heures de retard, qui nous manqueronst cruellement pour notre arrivée aux dernières lueurs du soleil couché sur une autre île que celle prévue … Mais ceci est une autre histoire 😉

A propos de la traversée

Pour ceux qui n’auraient ni le temps ni la patience, nous vous proposons dans cet article un très, mais vraiment très, rapide résumé de la traversée. Nous vous encourageons à prendre les temps de lire les deux journaux de traversée que nous avons consciencieusement rédigés. Et je vais même jusqu’à suggérer de les lire simultanément afin de découvrir les subtilités de chacune de nos traversées dans nos différences de narrations.

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Notre traversée elle même peut se diviser en trois grande étapes.

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La première, très venté en permanence (25-35 nœuds réels), donc fort agitée. Comme beaucoup l’attendent, c’est lors de ces premiers jours que nous avons affronté des montagnes liquides. Pour ma part, si la hauteur des vagues est imposante, c’est surtout la profondeur des creux qui m’ont impressionné… Parce que mine de rien, le bateau passe au dessus des vagues, mais « tombe » entièrement dans les creux …

C’est dans cette première période que les avaries s’accumulent. Génois déchiré et immédiatement recousu sur place, fuite d’huile au pilote automatique difficilement circonscrite avec un odieux plâtrage de sykaflex et enfin baisse de régime du générateur d’arbre d’hélice arrangée selon la sacro-sainte méthode du tendre et serrer plus.

Très honnêtement, dans ces premiers moments, il nous arrive parfois d’avoir des idées comme … « cette fois-ci peut-être avons nous entrepris quelque chose au dessus de nos pompes » et … « Il y en a vraiment qui choisissent de subir ça plusieurs fois dans leur vie ? » Et « mais comment on va faire pour le ramener ce bateau? ».

Nous ne manquerons toutefois pas de fêter presque « correctement » le nouvel an, avec bombe de confettis (Merci Myriam et Stéphane), bonne bouteille (Merci Tota) et plat de saison (Merci Jean-Marie).

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Et nous allons tellement vite, que cette première partie représente quand même la moitié de la traversée dans un inconfort certain notablement marqué par la fuite régulière des aliments hors de l’assiette… Et je ne parle même pas du fait que je renverse quotidiennement mon café.

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En deuxième partie, les conditions se calment … Franchement.
Presque la pétole, nous en profitons notamment pour nous baigner et reprendre nos apéros/coucher de soleil sur le pont. C’est aussi la période où la fatigue commence a se ressentir, peut-être à cause du relâchement. Pourtant, les nuits continuent à représenter les moments forts, avec une première montée du vent avec la tombée du soleil et une autre, tout aussi systématique coïncidant avec le début de quart de Manuela.

Là, nous commençons à nous poser des questions, hormis les poissons volants et quelques oiseaux, nous n’avons croisé aucun animal, pas une baleine, même pas une troupe de dauphins. Il semble que ce soit à cause de la route depuis le Cap-Vert, ceux venant directement des Canaries ayant eu plus que leur quota de visites. Bon, il y a bien les deux prises de Manuela…

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Enfin, la dernière partie est marquée par… Je vous le donne en mille … Le mauvais temps…
Mais pas la tempête, non, mais les nuages et la pluie, quelquefois des grains… Enfin, au moins de quoi nous faire douter des dépliants promotionnels vantant la Martinique pour son climat.

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Les deux derniers jours principalement sont ceux où nous avons eu le plus de pluie et quelques beaux moments de jeux « évite grains » auxquels nous avouons volontiers perdre plus souvent que nous gagnons.

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A l’arrivée sur la Martinique, c’est entre deux nuages que nous distinguons les premières côtés, trop vertes pour être honnêtes. Le dernier virage est aussi le moment choisi par Manuela pour lancer une impromptue manœuvre de « femme à la mer »… Elle a bien choisi son moment, les conditions étaient redevenues maniables et sans grand danger.

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Voilà, comme annoncé, c’est vraiment un résumé, tout, absolument « presque » tout, est révélé dans nos journaux personnels qui sont publiés juste à la suite et que je vous laisse découvrir si le cœur vous en dit.

Et pour conclure, nous sommes sincèrement heureux et fiers d’être arrivés et surtout d’avoir vécu cette étape qui ne ressemble à aucune autre et qui nous apporte un sentiment d’accomplissement certain.

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Juste pour le plaisir des yeux, quelques belles photos de … nul part en fait 😉

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Par Delà l’océan

L’île de la Martinique accueille les marins après 17 jours et 4 heures de navigation ( pas un record, mais une belle performance quand même).

L’anse Caritan, au sud du Marin, est notre premier mouillage et notre premier contact avec l’humanité depuis notre départ du Cap-Vert hormis les messages sms par satellite que nous avons vraiment appréciés.

L’heure est au repos et nous n’avons pas encore mis pieds à terre.
A bientôt pour le(les) récit(s) de l’épopée.
Allons dormir (beaucoup) maintenant 😉

Meilleurs vœux pour l’année 2016.

Manuela, Olivier & Takoumi.

Noël au vert au Cap Vert

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Bienheureux nous sommes d’arriver à quelques minutes de la prétendue heure de Repos de la marina après exactement 7 jours de navigation. Dans l’immédiat, nous nous accordons 1 heure de sieste de 13h à … 17h45, soit, 15 minutes avant la fermeture du bureau 😉 Il nous faut courir nous enregistrer et croisons en coup de vent une « réunion de ponton impromptue du club Amel de Mindelo ». J’espère qu’ils n’ont pas été vexés de notre empressement à disparaître. Nous ne les reverrons pas du séjour de toute façon.
Le reste de la soirée nous permet de découvrir le bar flottant de la marina où nous passerons un certain temps, voire un temps certain, tout du long de notre séjour et le club nautique, restaurant sans beaucoup d’intérêt où nous ne retournerons pas.
Ce même soir, nous nous confrontons aussi avec nos premières tentatives de Portuguais … C’est curieux comme ne pas parler la langue est un bon moyen d’engager la conversation … Et nos quelques rudiments, reste du dernier voyage au Portugal, sont loin maintenant. De toute façon, nous obtenons de meilleurs résultats avec le « Crioulo » (Créole local).

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Ce n’est que le lendemain, le lundi, que nous irons trouver les autorités maritimes et d’immigration pour faire notre entrée officielle pour la première fois dans un pays hors communauté européenne. Ils sont bigrement difficile à trouver et heureusement que nous « recrutons » un « guide » en échange d’une petite pièce. Il faut reconnaître que les petites pièces ne semblent pas courir les rues par ici et il faut composer avec de nombreuses sollicitations diverses.
Toutes les sollicitations d’ailleurs ne sont pas le fait des autochtones, il y a ici aussi des bateaux « stoppeurs et stoppeuses » qu’il est assez difficile de rembarrer. Nous soupçonnons d’ailleurs deux bêcheuses de nous avoir taillé un costume sur mesure auprès d’un bateau voisin avec lequel nous n’aurons pratiquement aucun contact. C’est dommage, car le bateau en question est mené par une famille « Lequesnoy » qui nous avait impressionnée par son image pratiquement sortie d’un livre de voyage « autour du monde en voilier avec 4 enfants » … Pas grave…
Mais nous sommes à quelques jours de Noël et nous trouvons la ville de Mindelo particulièrement agitée par les préparatifs du réveillon et c’est ce que nous en retiendrons, du monde dans les rues et les magasins, des sourires et de la bonne humeur.
Formalité accomplie, nous déjeunerons à « La Pergola », le restaurant intégré aux locaux de « L’Alliance française ». Une bonne adresse à deux pas de la marina. Nous y déjeunerons ou simplement profiterons du calme et de la quiétude des lieux plusieurs fois durant notre séjour. Mais pour ce premier repas, nous commandons comme souvent des plats locaux inconnus … Dur dur quand même les soupes à midi 😉

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Nous abandonnons aussi tout espoir de trouver un magasin de matériel nautique suffisamment fourni. De toute façon, nous devions racheter les pare-battages perdus à Tenerife … Et pour la traversée qui nous attend, « ça sert à rien les par’bat’ 😉  »

Au troisième jour, je commence a me détendre un peu, et alors que, comme à nos habitudes, nous nous évertuons à nous perdre dans les rues, nous arriverons par un grand hasard chez « Dulce », Une fort sympathique CapVerdienne d’origine qui nous conte sa vie d’expatriée d’Argenteuil à Dakar et de Marbella à Mindelo. Elle tient un restaurant dans une très belle maison, et elle est tout aussi heureuse que nous de cette belle rencontre.

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Ce même jour, malgré la faible étendue de la ville, il nous reste encore un peu de tourisme à faire et nous irons visiter le marché de la place « Estrela » et la reproduction, à une échelle réduite, de la Tour de Belem.

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Le 24 commence par une balade sur la plage de Mindelo, « Praza Nova » où nous voulons trouver un restaurant pour réveillonner, mais nous ne recommanderons pas le lieu recommandé par tous les locaux interrogés.

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Nous rentrons donc par un raccourci que jamais nous ne trouvons, par le quartier universitaire et le salon de coiffure « chez Sheila » où Manuela troquera sa désormais encombrante coiffure par un style « Business Woman africaine » … Je trouve que cela lui donne des airs de « Hale Berry », mais ne lui dites pas, je préfère continuer à la charrier sur sa coupe de « garçon manqué »
Finalement, habillés pour l’occasion, le réveillon prend place pour nous a « La Pergola », où nous en profiterons pour lier connaissance avec Didier, l’Hôte de ces lieux et Hans, un touriste « de plage » Allemand solitaire que nous inviterons à notre table après qu’il eût été honteusement abandonné par un couple de Hollandais qui préférait passer le réveillon de Noël seuls.

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Repos le jour de Noël, l’unique sortie est consacrée à la place de jeux de Mindelo où se déroule une gigantesque kermesse pour tous les enfants.

Le lendemain, reprise des activités touristiques. Et nous irons plus loin cette fois, à « Sao Pedro » grâce au système de minibus local, surchargé de voyageurs et de denrées telles que des sacs de poissons sur la galerie ;-).

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Le dépaysement est total, nous découvrons un village de pêcheurs vide et désolé, rien, pas deux touristes le long de l’interminable plage déserte où Manue se baigne après, une fois encore, un excellent déjeuner, au Santo André et son agréable patio ombragé.

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Le programme du soir est ciné à la maison, alors que nombre de bruyants concerts animent la ville jusque tard dans la nuit.

Et voilà, les deux derniers jours sont consacrés aux préparatifs de départ. Nettoyage du bateau, rédaction du blog et tri des photos, Un apéro tout de même le soir à bord du St James qui part avec une journée d’avance sur nous. Enfin, une dernière lessive, le nettoyage de la carène par des « plongeurs » locaux et les inévitables formalités de sortie du territoire.

Une dernière visite ce soir au bar flottant et son équipe de compet’ et nous filerons vers la Martinique. Dans, 19 jours, ou 21, ou 25, ou plus … Nous verrons bien.

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Adios les Canaries

Au départ de San Miguel de Tenerife nous avons navigué au large de Los Cristianos dans l’espoir de voir les baleines qui y sont quasiment toute l’année…ces instants sont magiques maïs sporadiques (donc c’est encore raté pour la vidéo ?) et nous avons chacun vu notre baleine, même pas la même ! Nous avons dû avoir de la chance semble-t-il car malgré une veille « baleine » constante le reste de la journée, nous n’en avons jamais revue.

Nous sommes arrivés à La Gomera, notre dernier arrêt aux Canaries vers 19h, après une super journée de navigation (vent constant, bonne vitesse, houle confortable) et profité d’un dernier repas à terre dans la toute petite ville de San Sebastian aux abords directs de la marina. Cet endroit que nous ne visiterons que sommairement de nuit me rappelle un peu Figuerette à côté de Théoule, un peu « chez nous » quoi.
Mais il nous faut repartir pour ne pas s’attarder et laisser le mauvais temps nous rattraper en route.

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Nous sommes prêts à larguer les amarres direction Le Cap Vert, un autre archipel d’iles qu’il nous tarde de rejoindre avant la grande traversée que nous souhaitons toujours entamer autour de Noël. Qui vivra verra, nos quelques jours de retard ici où là jusqu’à maintenant sont un peu le principe de notre voyage et si le Cap Vert nous accapare un peu plus longtemps nous partirons sans doute pour le réveillon du nouvel an. Nous avons à bord quelques jouets offerts par les copalins avant le départ pour fêter cela comme il se doit: cotillons, confettis, sans oublier une jolie lanterne volante !

Rendez vous au Cap Vert … En espérant que nous y arrivions avant Noël 😉

Tenerife de haut en bas

Nous avons rejoins Tenerife par le nord de Gran Canaria en moins de 36 heures de navigations qui nous ont parues bien courtes.
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L’arrêt sur l’île de Tenerife est avant tout prétexte à retrouver nos amis « Esther et Robin » que nous avions rencontré à Malte. L’équipage du « Tyger » compte un nouveau membre depuis 5 jours quand nous les retrouvons à « Los Cristianos » 😉 Toutes nos félicitations aux heureux parents et nos meilleurs vœux de bons vents à la petite « Ronya » !

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A part ça, le port de San Miguel où nous avons accostés pour ces quelques jours est assez vide d’intérêt, mais pas autant que les « colonies anglaises » (j’exagère à peine) qui le ceinturent de toute part… Enfin, nous aurons quand même trouvé un bar de plage dont la vue nous ravit.

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Au niveau tourisme donc, nous serons cette fois moins prolifique, mais pas sans, tout de même, monter sur la plus haute montagne d’Espagne, le « Teide ».

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Ni découvrir au hasard une superbe Bodega dont les plats se révèlent tous meilleurs les uns que les autres.

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Un bref passage digestif à Porto Cruz nous permet de « contempler » apprentis surfeurs et parc « Manrique » (encore lui … ) du bord de mer.

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Santa Cruz enfin, sera l’occasion d’une très rapide ballade en ville et d’un ultime déjeuner dans un marché Espagnol.

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C’est a l’occasion de cette visite à Santa Cruz que nous faisons nos documents de sortie du territoire…. Ça y est, nous avons administrativement quitté l’Europe. Dans les faits, ce sera exact deux jours plus tard, avec un détour par l’île de « La Gomera ».