Quitter notre maison, nous l’avons déjà fait, mais quitter notre bateau, notre Takoumi, c’était un peu plus dur …
… Alors, autant pour le fun que pour se changer les idées, autant profiter d’être sur le continent nord américain pour rendre visite à une partie expatriée de la famille et une autre vielle gloire française … je veux dire celle qui éclaire le monde : Lady Liberty.
C’est donc à New York, la grosse pomme, que nous posons nos valises pour une escale improvisée. Dans un premier temps, nous sommes particulièrement apathiques, sans doute rincés par l’expérience du « déménagement » et la préparation/mise en vente du bateau et il nous faut reprendre des forces.
Que ce soit au restaurant Coréen ou à la maison …
Heureusement, sous l’impulsion énergique d’Otillia, notre belle sœur, nous retrouvons un peu de « peps » pour repartir à l’aventure et redécouvrir cette ville que nous aimons beaucoup.
Et pour commencer, c’est en … bateau que nous atteignons Ellis Island et la Statue de la Liberté. Incorrigibles avez-vous dit?
De retour sur la terre ferme, nous traversons Manhattan pour rejoindre Chinatown pour le déjeuner. Chemin faisant, nous nous arrêtons un instant devant le monument de Ground Zero. Il n’y a pas à dire, transformer l’emplacement d’un gratte-ciel disparu en une gigantesque fontaine où l’eau s’écoule de toutes parts pour s’évacuer dans un puis profond est particulièrement impressionnant. Ce monument donne un sentiment de verticalité là où règne désormais l’horizontalité.
Trêve de flâneries, l’ultime étape de l’excursion du jour est Chinatown, le quartier chinois où nous espérons retrouver un extraordinaire restaurant aux multiples étages bondés de clients où notre ami Yann nous avait amenés quelques années auparavant. Peine perdue pour le déjeuner, nos souvenirs font défaut. Toutefois, nous retrouvons avec plaisir l’ambiance de ce quartier haut en couleurs où les habitants se retrouvent dans les parcs pour d’interminables parties de dominos dont nous ne comprenons pas les règles mais dont nous mesurons l’extrême importance à la vue des mines sérieuses des observateurs.
Après cette première randonnée urbaine, nous ne faiblissons plus et l’attrait de New York se maintient les jours suivant car nous avons, à dessein, réservé pour la fin, deux quartiers emblématiques de Manhattan :
Le premier, Central Park, m’évoque irrésistiblement le film « Hair » tiré de la comédie musicale éponyme 😉 et … John Lennon 🙁 . Curieusement d’ailleurs, car cela aurait pu être « Kramer contre Kramer », « Une journée en enfer » ou « Coup de foudre à Manhattan » mais … non …
Toujours est-il qu’il est vraiment génial d’avoir su sauvegarder au cœur d’une des plus grandes villes un espace vert aussi grand et aussi animé de la vie de ses habitants.
Le second objectif du jour, un peu plus au sud du parc quant on descend sur Broadway, celui où je ne manquerai jamais de faire une visite à l’occasion, celui où j’arbore mon plus beau sourire de gamin à chaque fois que je me plante en son centre … Times Square !
Il nous est même arrivé une année où nous n’étions qu’en transit, de quitter l’aéroport dans les 4 heures entre nos deux avions pour venir y déjeuner. Publicités, verticalité, activité, culture et inculture mélangées dans un condensé d’exubérance pour représenter la vie de la ville … un must ! Par contre, beaucoup moins de vendeurs ambulants de hot dogs cette année, alors que nombre d’entre eux semblent s’être sédentarisés dans d’autres lieux, disséminés un peu partout aux alentours des parcs de Manhattan.
Retourner sur ses pas, c’est bien, c’est confortable, c’est aussi une manière d’évaluer sa propre progression à l’aune de celle de lieux qui évoluent eux aussi. Nous ne limitons pourtant pas notre séjour à un pèlerinage « NY revival », les jours précédents, nous avions déjà découvert ce qui avait changé depuis notre dernier passage avec le quartier du « One World Trade Center ». Mais nous avons aussi découvert de nouvelles places, de nouveaux parcs qui nous avaient échappés jusque-là, pourtant à deux pas …
C’est le cas de Bryant Park et de la « National Public Library » attenante. Si la bibliothèque nationale de NY n’évoque pour vous que « Benjamin Gates et le livre des secrets » ou « L’Agence », rassurez-vous, c’était pareil pour moi … Ceci dit, la visiter me fait penser que si le patrimoine américain est beaucoup moins ancien que les châteaux de la Loire ou la Chapelle Sixtine Florentine et, de fait, que son histoire est beaucoup plus récente, les conservateurs locaux s’engagent sur les pas de l’ancien continent pour préserver ce qui peut l’être.
Nous devons la découverte de Bryant Park, le parc attenant à la bibliothèque au volet social de notre visite, au cours de laquelle nous avons le plaisir de retrouver brièvement Pierre, l’un de nos plus anciens amis et Simon, une des dernières recrues de notre réseau d’amis disséminés dans le monde.
En plus, Bryant Park est vraiment une belle découverte, un endroit très agréable, animé et calme à la fois. Un autre écrin de sérénité au cœur du brouhaha.
Nous voilà rendus à la fin de notre escale à New York et quelques jours n’ont pas été suffisants pour découvrir ou retrouver tous les quartiers qui méritent de s’y intéresser. Vous l’avez sans doute compris, nous adorons cette île et croyez-nous, s’il n’était si compliqué de s’y installer, c’est bien l’un des endroits où nous aimerions poser nos valises dans les années à venir. Ce n’est, et de loin, pas le seul de notre périple … mais quand même.
C’est aussi la fin de ce voyage et par conséquent le – presque – dernier billet de ce blog. Pour quelque temps, nos aventures se conjugueront au temps de « l’hexagone ». Nous en toucherons un mot dans notre prochain et ultime article.
8 jours de retard pour recevoir ce nouvel article…. C’est inadmissible…. Plus de considération pour les lecteurs historiques ! Quoi qu’il en soit, J’irais bien à New York ; Olivier, bel article, plein de charme qui donne envie de suivre vos traces et on se dit qu’est-ce que c’était bien… Bises.