Le voyage de Takoumi

Saison 3

Archive mensuelles: décembre 2018

Mais nous ne sommes pas vraiment rentrés directement …

Quitter notre maison, nous l’avons déjà fait, mais quitter notre bateau, notre Takoumi, c’était un peu plus dur …

… Alors, autant pour le fun que pour se changer les idées, autant profiter d’être sur le continent nord américain pour rendre visite à une partie expatriée de la famille et une autre vielle gloire française … je veux dire celle qui éclaire le monde : Lady Liberty.

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C’est donc à New York, la grosse pomme, que nous posons nos valises pour une escale improvisée. Dans un premier temps, nous sommes particulièrement apathiques, sans doute rincés par l’expérience du « déménagement » et la préparation/mise en vente du bateau et il nous faut reprendre des forces.

Que ce soit au restaurant Coréen ou à la maison …

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Heureusement, sous l’impulsion énergique d’Otillia, notre belle sœur, nous retrouvons un peu de « peps » pour repartir à l’aventure et redécouvrir cette ville que nous aimons beaucoup.

Et pour commencer, c’est en … bateau que nous atteignons Ellis Island et la Statue de la Liberté. Incorrigibles avez-vous dit?

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De retour sur la terre ferme, nous traversons Manhattan pour rejoindre Chinatown pour le déjeuner. Chemin faisant, nous nous arrêtons un instant devant le monument de Ground Zero. Il n’y a pas à dire, transformer l’emplacement d’un gratte-ciel disparu en une gigantesque fontaine où l’eau s’écoule de toutes parts pour s’évacuer dans un puis profond est particulièrement impressionnant. Ce monument donne un sentiment de verticalité là où règne désormais l’horizontalité.

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Trêve de flâneries, l’ultime étape de l’excursion du jour est Chinatown, le quartier chinois où nous espérons retrouver un extraordinaire restaurant aux multiples étages bondés de clients où notre ami Yann nous avait amenés quelques années auparavant. Peine perdue pour le déjeuner, nos souvenirs font défaut. Toutefois, nous retrouvons avec plaisir l’ambiance de ce quartier haut en couleurs où les habitants se retrouvent dans les parcs pour d’interminables parties de dominos dont nous ne comprenons pas les règles mais dont nous mesurons l’extrême importance à la vue des mines sérieuses des observateurs.

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Après cette première randonnée urbaine, nous ne faiblissons plus et l’attrait de New York se maintient les jours suivant car nous avons, à dessein, réservé pour la fin, deux quartiers emblématiques de Manhattan :

Le premier, Central Park, m’évoque irrésistiblement le film « Hair » tiré de la comédie musicale éponyme 😉 et … John Lennon 🙁 . Curieusement d’ailleurs, car cela aurait pu être « Kramer contre Kramer », « Une journée en enfer » ou « Coup de foudre à Manhattan » mais … non …

Toujours est-il qu’il est vraiment génial d’avoir su sauvegarder au cœur d’une des plus grandes villes un espace vert aussi grand et aussi animé de la vie de ses habitants.

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Le second objectif du jour, un peu plus au sud du parc quant on descend sur Broadway, celui où je ne manquerai jamais de faire une visite à l’occasion, celui où j’arbore mon plus beau sourire de gamin à chaque fois que je me plante en son centre … Times Square !

Il nous est même arrivé une année où nous n’étions qu’en transit, de quitter l’aéroport dans les 4 heures entre nos deux avions pour venir y déjeuner. Publicités, verticalité, activité, culture et inculture mélangées dans un condensé d’exubérance pour représenter la vie de la ville … un must ! Par contre, beaucoup moins de vendeurs ambulants de hot dogs cette année, alors que nombre d’entre eux semblent s’être sédentarisés dans d’autres lieux, disséminés un peu partout aux alentours des parcs de Manhattan.

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Retourner sur ses pas, c’est bien, c’est confortable, c’est aussi une manière d’évaluer sa propre progression à l’aune de celle de lieux qui évoluent eux aussi. Nous ne limitons pourtant pas notre séjour à un pèlerinage « NY revival », les jours précédents, nous avions déjà découvert ce qui avait changé depuis notre dernier passage avec le quartier du « One World Trade Center ». Mais nous avons aussi découvert de nouvelles places, de nouveaux parcs qui nous avaient échappés jusque-là, pourtant à deux pas …

C’est le cas de Bryant Park et de la « National Public Library » attenante. Si la bibliothèque nationale de NY n’évoque pour vous que « Benjamin Gates et le livre des secrets » ou « L’Agence », rassurez-vous, c’était pareil pour moi … Ceci dit, la visiter me fait penser que si le patrimoine américain est beaucoup moins ancien que les châteaux de la Loire ou la Chapelle Sixtine Florentine et, de fait, que son histoire est beaucoup plus récente, les conservateurs locaux s’engagent sur les pas de l’ancien continent pour préserver ce qui peut l’être.

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Nous devons la découverte de Bryant Park, le parc attenant à la bibliothèque au volet social de notre visite, au cours de laquelle nous avons le plaisir de retrouver brièvement Pierre, l’un de nos plus anciens amis et Simon, une des dernières recrues de notre réseau d’amis disséminés dans le monde.

En plus, Bryant Park est vraiment une belle découverte, un endroit très agréable, animé et calme à la fois. Un autre écrin de sérénité au cœur du brouhaha.

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Nous voilà rendus à la fin de notre escale à New York et quelques jours n’ont pas été suffisants pour découvrir ou retrouver tous les quartiers qui méritent de s’y intéresser. Vous l’avez sans doute compris, nous adorons cette île et croyez-nous, s’il n’était si compliqué de s’y installer, c’est bien l’un des endroits où nous aimerions poser nos valises dans les années à venir. Ce n’est, et de loin, pas le seul de notre périple … mais quand même.

C’est aussi la fin de ce voyage et par conséquent le – presque – dernier billet de ce blog. Pour quelque temps, nos aventures se conjugueront au temps de « l’hexagone ». Nous en toucherons un mot dans notre prochain et ultime article.

Virée d’honneur, nez dans le moteur

Le jour suivant la signature avec le broker et de notre « engagement » dans la mise en vente du bateau, de bon matin, un peu maussades en buvant notre café, Olivier me dit soudain:

« Et si on faisait un dernier voyage??? ». Je n’ai pas hésité ! Et le lendemain, nous levions l’ancre et prenions la direction de l’océan, impatients de profiter du Gulf Stream – ce courant important qui remonte toute la côte vers le nord – dans le sens favorable contrairement à l’année dernière.

Nous avons navigué deux jours pleins, le vent et le courant nous accompagnant, le cœur léger.  Pour parfaire le tableau, j’ai pêché un magnifique maquereau espagnol!

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Nous sommes très heureux de bientôt retrouver Harbour Town Marina à Fort Pierce où nous nous étions arrêtés en 2017 pendant un mois…Mais les objectifs de nos contrées se font parfois mériter: à notre arrivée dans l’entrée de la Marina, nous talonnons! En effet, la marée est en train de remonter mais pas encore tout-à-fait assez…et nous contraint à rebrousser chemin. De nombreux voiliers nous attendent au mouillage de l’entrée de ce chenal où nous posons l’ancre. Il nous faudra attendre quelques heures avant de nous risquer de nouveau et enfin pénétrer ce havre de paix bien protégé, pour quelques jours TRÈS orageux et TRÈS pluvieux!

A l’accueil nous retrouvons Glen venu attraper nos amarres – perdu de vue depuis le passage du canal du Panamá ensemble l’année passée. C’est toujours sympathique de retrouver des amis et nous avons beaucoup de choses à nous raconter sur cette aventure unique à bord du bateau d’Andrea, aujourd’hui quelque part dans le pacifique.

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Après « una cervecita » encsemble à bord de Takoumi, nous filons au « D-dock » retrouver Laura et Vince prévenus de notre prochaine arrivée. C’est avec eux que nous passions nos soirées l’an passé sur ce fameux D-dock animé. Forts de ces retrouvailles- avec Glen et Laura en tous cas, nous nous promettons de nous voir « plus tard ».

Et là je dois vous dire : les gens sont parfois surprenants…je le craignais mais j’espérais vraiment me tromper…mais nous n’avons plus entendu parler de nos amis de tout notre séjour malgré nos invitations! Ils semblaient bien trop pris par leur routine et leurs vies bien organisées, parfois compliquées.

Je ne peux m’empêcher d’être un peu déçue mais malgré ce petit pincement au cœur, je conclus que l’amitié n’attend rien de l’autre et que nous avons eu de la chance de passer quelques minutes avec eux. Nous les avons contactés après notre départ en leur réitérant que s’ils venaient un jour en France nous serions ravis de les accueillir – qui sait, ce serait l’occasion de leur montrer ce qu’est notre notion des retrouvailles et peut-être de confirmer quelqu’une de ces amitiés.

Mais cette expérience n’est pas la première….et je dois l’avouer, j’hésitais pour ma part à revenir sur mes pas sachant très bien que parfois, les rencontres, les situations et moments vécus lors d’un voyage comme le nôtre, de notre passage sporadique dans tous ces lieux, notre parachutage dans le quotidien des autres sédentaires et enracinés…sont uniques et superficiels pour la plupart. Nous ne faisons qu’effleurer la terre comme la surface de la mer. Et lorsque nous avons le privilège d’entrer dans la vie de quelqu’un ou de partager des expériences exceptionnelles nous devons l’apprécier et n’attendre rien d’autre. Nous ne nous changeons pas, nous continuerons de profiter des occasions de retrouver ceux qui nous ont touchés sachant très bien que nous ne scellerons que quelques-unes de ces nouveaux pactes de relations. Quel est l’intérêt sinon?

 

Trêve de parenthèse, où en étais-je ? Ah oui, à Fort Pierce! Eh bien nous avons profité des fortes pluies pour nettoyer l’annexe et le bateau ! Trempés pour trempés….il était quand même temps depuis Key West… Et profité de nos soirées, de l’électricité en continu pour regarder des films. Nous sommes sortis que brièvement au tikki bar de la Marina pour son concert hebdomadaire de « live country music » particulièrement fréquenté par tous les habitants retraités de la Marina :)))…Il faut dire aussi qu’il a fait un temps de chien, vraiment, même si nous n’avons pas dû allumer le chauffage comme l’année dernière…décidément nous n’aurons jamais eu beau temps dans cette partie de la Floride!?

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Nous sommes repartis – à marée haute – de bon matin décidés à « rentrer » à Fort Lauderdale, tranquillement par les canaux intérieurs, les ICW. Et bien sûr, il n’est pas de dernier voyage sans dernière surprise ou…avarie en ce qui concerne mon cher Takoumi!!!

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En effet, en passant sous l’un des nombreux nombreux ponts de notre parcours, nous nous rendons compte – grâce à la nouvelle pompe automatique montée par Olivier il y a quelques jours – qu’il y a une fuite dans la cale moteur! Ni une ni deux, nous repérons le mouillage le plus proche et jetons l’ancre dans une baie reculée mais à portée d’annexe de la ville de North Lake Worth. Quelle chance quand même parce que nous trouvons aussi le ship chandler West Marine dans lequel nous finirons bien par dénicher la pièce à changer: le tuyau d’échappement! (enfin, les 25 centimètres de tuyau souple qui relient le moteur au waterlock).

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Mais avant de nous y résigner nous ferons la rencontre d’un couple Français vivant à bord d’un modèle un peu plus grand de Takoumi, un Amel Maramu! Et si le tuyau prêté est un peu petit, le soutien et l’invitation à bord nous ont apporté un peu de chaleur et d’humanité durant cette dernière épreuve. Ce fut un challenge plutôt, que je trouve que nous avons accompli assez facilement forts de l’expérience que nous avons aujourd’hui acquise. J’ai alors pris conscience que cette épopée nous a apporté tant d’occasions de nous sortir de situations similaires, de problématiques diverses, avec des moyens toujours différents, nous poussant à la créativité autant qu’à la maîtrise des éléments – ainsi que de nos émotions!

Et qu’il est bon de vivre une dernière fois cette solidarité entre marins, entre humains, sur des bateaux de plaisance parfois semblables à des îlots solitaires…

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De cette baie nous nous sommes enfuis au bout de deux jours, sous les orages épars et une brume menaçante qui au loin nous cachait les ponts baissés….Ne voyant rien, nous avons failli nous arrêter plusieurs fois quand soudain la brume se dissipait et nous autorisait un ultime pont à la recherche d’un mouillage suffisamment profond. Ce fut la plus longue journée de navigation de notre dernier voyage – même le gardien du dernier pont nous a conseillés de nous mettre à l’abri, seuls sur les Waterways tard dans la nuit. Épuisés nous avons posé l’ancre dans une petite anse juste assez profonde pour nous reposer un peu avant le lever du jour. C’est à ce moment-là que le dernier « invité » à bord de Takoumi s’est annoncé ! Eh oui, une grenouille a partagé notre repas à l’abri sous la super tente de cockpit, fort pratique par si mauvais temps!!!

 

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Le lendemain nous rejoignions le mouillage de Las Olas à Fort Lauderdale, repus et prêts à affronter la suite, la véritable fin de notre périple.

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It’s not a lot

Quelle était la question déjà ? Ah oui, pourquoi nous sommes-nous rendus à Fort Lauderdale en Floride ??

Eh bien parce qu’ils s’y retrouvent des bateaux du monde entier en vue de leur achat-vente, à l’occasion notamment de l’International Boat Show du mois de Novembre.
Nous en avions parlé il y a quelques mois et l’heure était venue d’envisager de vendre notre cher et fidèle voilier, notre compagnon d’aventure! Au delà du fait que la signature de l’accord avec le vendeur local est l’expérience la plus pénible et triste de notre voyage, l’épopée de la mise en vente de son navire aux Etats-Unis vaut un article à elle toute seule. C’est aussi à regrets que nous sommes contraints de dessaisir du dossier Jean-Claude, notre french broker préféré.
Nous avons donc commencé par rechercher un courtier sur le sol Américain pour nous casser le nez à maintes et maintes reprises. En effet, sur ces canaux, les plus grands bateaux du monde, essentiellement à moteur nous faisaient de l’ombre du haut de leurs 4 étages. Il s’est avéré difficile de trouver un « Yacht Broker » intéressé par notre petite unité de moins de 100 000 dollars ! Mais en visant juste nous avons fini par en convaincre deux de venir à bord estimer notre bien:

  • XXXXX Yacht Brokers, le plus important courtier de la côte – envergure et moyens.
  • YYYYYY Yachts spécialiste de la vente des « luxury sail yachts » notamment des « blue water » c’est-à-dire les bateaux dits « de voyage ». Notre Takoumi étant un fier navire de la marque Amel, bien connue par les Américains comme une marque de « luxe » entrait parfaitement dans les critères de ce dernier.

Les deux visites se sont passées très distinctement : le représentant de XXXXX avait une approche bien rodée mais ne s’intéressait que peu aux détails du bateau qu’il s’engageait pourtant à vendre. Celui de YYYYYY était très sympathique, très curieux du bateau mais n’avait pas encore vendu beaucoup de bateaux en soi, et encore moins un bateau étranger. La raison a emporté notre choix en confiant la procédure – complexe- au plus expérimenté et présent sur le marché. Marché où nous découvrons à cette occasion que pour bien vendre un bateau d’occasion aux Etats-Unis, il faut qu’il soit neuf, d’où un nombre impressionnant de « suggestions » de réparations aussi diverses que mesquines et dispendieuses, même si chacune est considérée par ceux que ne la paient pas comme « it’s not a lot » – LA phrase que nous avons entendue le plus souvent à Fort Lauderdale 🙂 !

La procédure le fut, complexe, et pour ceux qui envisagent de vendre leur bateau Français aux Etats-Unis, vous serez heureux de tomber sur un résumé que j’espère précis, que nous n’avons pas trouvé malgré des mois de recherche. Les étapes requises sont les suivantes :

1. Importer le bateau en Floride:
• Faire expertiser le bateau par un « marine surveyor » – 500 $
Le rapport établi stipule la valeur du bateau sur le marché (« Mkt value ») communément sous-évaluée de 30% à 50%, pour le calcul des taxes d’importation (« Customs duty fees »)
• Formalités d’importation du CBP – à faire en direct ou par l’intermédiaire d’un transitaire (« Licensed Customs broker ») – coût total < 3,3 % de la « Mkt value »
Notez que légalement, tant que le bateau n’est pas ainsi importé, il ne peut être annoncé à la vente sans une mention spéciale, et ne saurait être visité par un résident des Etats-Unis (peut-être un « undercover CBP officer »….) sous peine d’amende! Et un courtier/broker nécessite une license de l’Etat de Floride pour vendre votre bateau.

2. Mettre le bateau en vente: soi-même sur Craig’s list ou par le biais d’un courtier/broker

3. Laisser le bateau sur un dock: cette étape est un réel business en Floride mais s’avère incontournable si vous souhaitez rentrer en confiant la vente à quelqu’un sur place. Voici les solutions évoquées pour un monocoque de 12m (de la – chère à la + chère):

  • Dock privé « chez l’habitant » dans un canal souvent reculé de l’ICW bien protégé des ouragans mais avec l’interdiction de vivre à bord – $550/mois + 2 mois d’avance à prévoir à la location = 1 mois de garantie (remboursable) et le dernier mois (dû)
  • Dock privé chez l’habitant avec possibilité de vivre à bord – environ le double du prix > 1000$ par mois
  • Marinas : prix fonction de la durée, elles sont encore un petit peu plus cher…

Trouver un dock privé peut être compliqué – le broker s’en charge pour vous mais attention à votre tirant d’eau et au prix. Pour notre part, nous avons dû changer deux fois d’emplacement et l’accueil des riverains ne vous est pas toujours favorable. Il y a beaucoup de règles et tout cela à vos frais ! Notre broker a fini par faire appel à une société qui s’occupe de trouver des docks – surprise? – que nous avons payée $200 pour le service….

4. Maintenance du bateau: il s’agit de choisir un contact local pour surveiller votre bateau (« Boat maintenance » service). Le broker nous a mis en relation avec :
• un indépendant (le moins cher à $100 par mois) qui finalement ne faisait que des bêtises et ne connaissait rien aux bateaux !
• une petite société (environ $150 par mois).
Cependant, le contact n’intervient qu’en première instance si bien que tous travaux effectués après notre départ de Floride nous étaient presque doublement facturés – par les intervenants (grand minimum $100/h) ; et par la personne de la société chargée de les surveiller ($60/h).

5. En cas d’ouragan….il faut prévoir la marche à suivre en cas d’ouragan et il s’agira de payer un forfait mensuel plus cher si vous souhaitez que la société de maintenance l’inclut dans ses services. Pour notre part, nous avions un arrangement avec le propriétaire du dock qui serait intervenu pour sécuriser des taquets et amarres supplémentaires pour un « small fee (sic) » de $150 seulement.

6. Vendre le bateau: les étapes se succèdent :

  • signer le compromis (« Purchase & Sales Agreement ») en convenant du prix et de la date de l’expertise du bateau (systématique, financée par l’acquéreur).
  • Expertise – notez qu’en votre absence le bateau devra être piloté par un «Captain» professionnel à vos frais ($300 à $500/jour).
  • Signature du compromis aux conditions finales.
  • Défranciser le navire de son port d’attache en France en contactant le service de douanes et en leur apportant toutes les pièces du dossier. Notez qu’à postériori, nous vous conseillons de demander aux douanes d’établir les bons de « libre circulation des biens et du navire » AVANT votre départ en voyage – de France – pour simplifier cette procédure déjà complexe à votre retour.
  • Signature de la vente finale: cette procédure légale est un peu complexe, très administrative. La notarisation des documents de vente par un notaire assermenté aux Etats-Unis peut se faire en ligne (NotaryCam.com) ou à l’Ambassade des E-U (Paris ou délégué en région à certaines dates après prise de RDV) – $200 à $300.

7. Bancaire: ouvrir un compte aux Etats-Unis nous a paru cher et compliqué. Nous avons opté pour l’option internationale CB pour payer en $ à moindre frais. Attention aux virements, les informations bancaires ont des formats différents en Europe et aucun des pays ne s’adapte à l’autre. L’utilisation d’un service ex. « Transferwise » peut être utile et plus rapide.

Somme toute, nous avons passé plus d’un mois à organiser tout cela, payer les uns et payer les autres, contraints à déménager du bateau – et à déménager l’intégralité de son contenu ! Mais avant cela…..un tout petit dernier chapitre s’est inscrit au voyage que nous tenions à vous conter !

La remontée de New River, passage sous l’autoroute I-95

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Les docks privés

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Les iguanes s’intéressent à Takoumi….et aux souliers d’Olivier!

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Le déménagement

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Comment bien commencer la journée: discussion avec le canard et un bon p’tit dej

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Et pendant le « weekend »

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Notre ami de fin de journée

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