Au retour de notre périple terrien, notre premier objectif est de nous occuper de remplacer nos batteries que quatre jours de charge à quai n’ont pas sauvées.
Alors, comment dire, trouver des batteries de services en Colombie est un peu comme la chasse aux champignons; Il faut marcher beaucoup et les premiers que l’on trouve ne sont pas forcément «ni bons, ni même comestibles ». Qui plus est, la batterie de Colombie est un gibier réputé rare et cher.
De fait, nous nous triturons les méninges deux jours durant pour comprendre les absconses spécifications locales des batteries, plus deux autres journées à écumer de long en large les rues de la ville, trouvant notre bonheur en quelques minutes seulement après avoir louvoyé entre les propositions inadaptées et les professionnels compétents mais dépourvus de stock.
C’est aiguillé par un électricien auto que nous dénichons les perles rares derrière l’improbable comptoir de « Multielectricos ». Le patron sait de quoi il parle, sait de quoi nous avons besoin et … dispose d’un stock plus que nécessaire. Vous n’imaginez pas notre soulagement quand il nous présente nos deux nouvelles batteries d’un orange flamboyant … Du coup, nous les ramenons illico-presto en taxi et les installons dans la foulée. Pressés que nous sommes de découvrir notre nouvelle autonomie qui a encore augmentée dans cette affaire … D’après mon beau frère Andy qui nous a été d’une aide précieuse dans ces recherches, nous pouvons électrocuter la moitié de l’océan avec ces monstres technologiques susceptibles de délivrer 1800 Ampères pendant 5 secondes 🙂 Mais bon, nous allons autant que faire ce peux éviter ce genre de bêtises.
Le reste de notre séjour à Carthagène des Indes est une agréable poignée de journées passées à profiter confortablement d’une ville que nous avons déjà découverte et dont nous connaissons les quartiers que nous préférons et les restaurants que nous apprécions.
Ainsi, nous retournons à plusieurs reprises à Getsemani dont l’animation nocturne, les restaurants et les stands de street-food nous attirent toujours autant.
Nous profitons aussi des journées pour retourner au cœur du vieux Carthagène où nous nous laissons flâner d’une place à l’autre.
Nous poussons même la caricature du touriste à visiter deux musées :
Celui de l’Inquisition dont le principal intérêt est le bâtiment lui même et ses cours ombragées.
Et le musée naval, qui se paie le luxe d’être plus exhaustif que le musée d’histoire en ce qui concerne l’historique de la ville … mais dont le clou de la visite est la reconstitution de l’intérieur d’un sous-marin et de la passerelle d’une frégate militaire moderne où je retrouve une Manuela hilare, dans un moment confinant à l’enfance, touchant à tous les boutons et manettes à sa portée (vraiment tous).
Ces quelques jours ont rechargé nos propres batteries aussi sûrement que celles de Takoumi et pleins d’entrain nous préparons notre départ qui s’annonce un poil agité, eu égard aux conditions de navigation pour s’éloigner de la côte Colombienne qui présagent souvent d’être, sinon chahutés, au moins ballotés.