Au terme de cette croisière insolite à bord de Callipyge, nous nous installons au cœur de Panamá City dans l’appartement d’Ariel.
Très confortables mais exténués, plutôt sales et vidés de toute énergie touristique, nous nous y terrons 24 heures, juste pour profiter des douches, d’Internet et … dormir tout notre soûl avant de descendre découvrir le Casco Viejo, le vieux quartier rénové et incontournable de cette ville aux multiples facettes.
Nous n’allons pas plus loin que le coin de la rue pour commencer, au restaurant Casablanca qui propose un filet de bœuf aux champignons : il nous paraît prescrit dans notre état de fatigue physique, bien que notre moral soit au plus haut !
Nous ne sommes pas dépaysés très longtemps lorsque nous voyons tout l’équipage des catamarans rencontrés sur le lac Gatún débarquer sur la place ! Heureux de nos retrouvailles imprévues, nous formons une grande et belle tablée et passons une soirée festive en leur compagnie, nous remémorant l’épopée.
Enfin requinqués nous explorons le Casco Viejo le jour suivant, à la lumière du jour et admirons ses églises, ses ruelles, ses places arborées, ses cafés branchés, ses vues imprenables sur l’océan et sa magnifique Ambassade de France devant laquelle nous posons – pour notre cousine Marie qui connait bien cet endroit !
Panamá City est une vraie ville comme je les aime, moderne et antique au bord de l’océan, nous prenons vite nos marques en la découvrant en métro et à pied et en visitant tous les bars panoramiques de la vieille ville.
Les commerces de l’avenida central grouillent de magasins, souvent tenus par des chinois, de quelques grands supermarchés et de vendeurs de légumes assis près de ceux qui distribuent les tickets de la prochaine loterie dont les Panaméens raffolent.
L’avenida de Espana est parsemée de petits bouis-bouis et terrasses avant de rejoindre les luxueuses galeries commerciales du centre de la nouvelle ville, haute en néons colorés et en gratte-ciel imbriqués.
La ballade du bord de mer longe toutes sortes de complexes sportifs où les jeunes s’entraînent – au lieu de traîner – à la danse, aux majorettes, au foot ou au volley. Des vendeurs ambulants de jus de fruits frais les abreuvent tout du long, avant de rejoindre le marché aux poissons jonché d’un « hawker center » où déjeunent touristes et locaux mélangés.
J’admire les vieilles barques de pêcheurs qui sèchent encore de leur dernière sortie en mer.
Nous avions imaginé rentrer à Colón en retraversant le Canal à bord d’un autre bateau, mais, disons-le franchement, sur ce plan-là nous nous sommes encore dégonflés…et avons choisi de prolonger un peu de notre confort retrouvé par l’emprunt d’un moyen de transport le plus moderne qui soit : un « ouberre » dans le jargon Panaméen !