Deux iles se disputent le Sud de Cuba, la Jamaïque à l’Est et les Iles Caymans à l’Ouest. Chacune évoque pour moi un film de Tom Cruise avant qu’il ne devienne complètement « TocToc » … « Cocktail » avec le fabuleux morceau de musique « Kokomo » et la scène culte « Jamaïca Jamaïca » … « La Firme » où une plongée sous-marine donne au jeune et gentil avocat l’occasion de réunir les preuves qui lui assureront de s’extirper du nid de vipères où il s’est laissé coincer … Bien entendu, cette introduction a comme unique but de vous encourager à voir ou revoir les vielles gloires cinématographiques citées et d’écouter les « Beach Boys ».
Comme nous venons de l’Ouest de Cuba, « Grand Cayman » s’impose à nous comme l’étape la plus évidente pour notre route vers le Panama. Si proche du départ et tellement moins emblématique que sa grande voisine, nous aurions été tenté de la snober … Mais nous aurions grandement eu tort !
Pas grand chose à dire sur l’arrivée, si ce n’est un quai abrupte et menaçant, un bon accueil des officiels malgré une fouille trop minutieuse longue et harassante … pour le douanier inspecteur un peu trop fort pour se glisser dans les coursives, moi ça va, merci 😉
Pour compléter le tableau, nous profitons de bouées gratuites tout au long de notre séjour, face à la ville, aux quais de commerce et à l’ombre des bateaux de croisières. Tout ceci dans une eau incroyablement claire et constellée de magnifique coraux que nous aurions pensé incompatible avec le niveau d’activité.
D’ailleurs, nous ne bougeons pas de tout notre séjour, avec une bouée idéalement placée, un snorkeling impressionnant dans la baie, un accès facile à terre pour la découverte, pourquoi bouger et se rendre dans le lagon du centre de l’île dont la particularité est de présenter un accès particulièrement difficile pour les bateaux à fort tirant d’eau ? En plus, sans être loin de tout, il n’est prêt de rien, sinon de deux marinas perdues loin des facilités de la ville.
Finalement, pour nous, Grand Cayman est avant tout une terre de « civilisation » et de rencontre :
« Civilisation de la consommation » dans un premier temps car l’île, bien que teintée d’accent carribeen, est très fortement marquée par l’influence américaine. Voirie, zone de bureaux/loisirs accueillant grandes entreprises et restaurants huppés, quartiers résidentiels de bon niveau incluant des pontons privatifs … L’économie locale semble avoir la pêche !
Terre de rencontre au cours de notre premier dîner en ville où nous faisons la connaissance de Bruno, qui nous réserve le meilleur accueil possible chez « Guy Harvey », le meilleur restaurant du bord de mer (La pièce de bœuf y est exceptionnelle et malgré un prix prohibitif, nous y reviendrons). Nous établissons d’ailleurs notre quartier général sur la terrasse de l’établissement pour la durée de notre séjour. Wifi d’enfer, produits de qualité et personnel bienveillant emportent notre adhésion.
La visite de l’île est menée bon train. Nous entamons la visite de l’île dans une voiture de location (agence face au bateau, bonheur !) avec une liste des points d’intérêts sélectionnés par notre nouvel ami.
Plages visités par les tortues, côte déchiquetés par l’érosion produisant de grandes gerbes d’eau appelées « blow holes », restaurant local de poisson frit sur la plage, restaurant français sans français et pointe aux étoiles de mer … la matinée est menée tambour battant.
Une curiosité tout de même : tout est à vendre ! À chaque maison, chaque terrain, son panneau « for sale » … Alors que j’y pressens un signe de faiblesse de l’économie locale, il semble, selon Bruno, que ce soit plutôt le fait d’une culture « Monopoly » où vendeurs et acheteurs sont toujours à l’affût d’une bonne affaire.
À l’heure du déjeuner, nous nous retrouvons dans un complexe touristique, et malgré l’horreur que nous inspirent normalement ces lieus, nous en profitons pour nous offrir un embarquement pour aller nager dans le lagon avec les raies, une des principales attractions touristiques de l’île. C’est ainsi que nous nous retrouvons à bord d’un vulgaire « promène touristes », armes de masques palmes, tubas et énormes sandwichs à emporter (urgence oblige) pour une aventure que finalement, nous aurions regretté de bouder.
J’ai toujours une attitude assez circonspecte face aux activités touristiques ayant un fort impact sur la faune. Mais force m’est de constater que dans le cas présent, ce sont bel et bien les raies qui poursuivent les touristes « parfumés aux calamars » et hurlants de terreur 😉
Nous continuons notre « road trip » en retournant à l’ouest de l’île pour y découvrir des zones résidentielles (avec canaux et marinas, s’il vous plaît !), la zone d’activités en expansion de « Camana Bay », savant mélange de « La Défense » et de zone commerciale., ainsi que la « French Bakery » de Silviya et Bruno, leur nouvelle aventure !
À la nuit tombante, nous concluons cette journée « découverte » dans un « chouette bouiboui local », de bord de mer, le « Heritage Kitchen », dont le décalage caraïbes/amérique nous ravi.
Plus tard dans la semaine, Bruno nous emmène en promenade pour voir le « Carnaval alternatif » : une procession joyeuse, bruyante, dansante et copieusement arrosée. Cette journée est placée sous le signe de l’amitié et de la découverte de l’univers de Bruno et de sa famille avec laquelle nous poursuivrons jusqu’après le dîner.
Après tout ça, les préparatifs annoncent le départ. Et si remplir les cuves de « diesel et d’eau » au quai des bateaux à cargaison est une aventure en soit, le supermarché est lui à porté de pieds …
Une dernière référence pour saluer Bruno et l’île de « Grand Cayman » : « See you lator Alligator, not for a while Crocodile » !
Une île, un ami et quel ami ! qui propose d’excellentes pièces de bœuf…. C’eût été dommage de passer à côté…. il paraît bien sympathique en tout cas
Superbe les blows holes.
Encore deux nanas qui ont manqué embarquer Olivier.c’est chaud ces pays. ! Après la soirée sur la plage à Cuba , Manue fais attention où vous allez ….
Belle étape !
Bises
Super les Iles Cayman… Décidément, il va falloir penser sérieusement a vous rejoindre a bord 🙂