La Marina que nous rejoignons au sud-Ouest de Basse Terre nous réserve de jolies surprises : marina a taille humaine, simple et conviviale, à notre goût. Il y a bien quelques fêtes le week-end au « Bar sans nom », la dispo des « marineros » est plus qu’aléatoire mais en quinze jours nous apprendrons a les connaître et à tous les apprécier. Ils sont très gentils, notamment Henri qui passe nous dire bonsoir tous les soirs avant de rentrer chez lui. Ils ont plein d’histoires à nous raconter que nous écoutons avec plaisir en découvrant la région de Gourbeyre qui commence décidément a nous plaire! Qui plus est nous trouvons tout ou presque sur place – le wifi – dans un local dédié à la capitainerie..c’est mieux que rien et c’est climatisé !!! Il y a quelques commerces bien qu’il manque une grande supérette – elle vient de fermer et cherche un repreneur d’après Henri , un médecin (j’y reviendrai…), une boulangerie, un loueur de voiture, une laverie et même un bon boucher!
Nous louons une voiture par Ary chez Mme Sébastien Babas – expérience inoubliable que nous partageons avec un couple de Chicago bien content que nous parlions français! Nous visitons d’abord les hauteurs de Gourbeyre. En suivant un panneau prometteur « Palmiste » puis la route du Bassin Bleu, nous nous rendons vite compte qu’il n’y rien sur ce chemin de plus en plus boueux et crevassé … nous nous sommes (encore) perdus dans la forêt tropicale près de la trace des étangs et finissons par rebrousser chemin lorsque – eh bien, le chemin est barré tout simplement.
En revenant vers le bourg de Gourbeyre, nous trouvons le camion au croisement qui s’avère être le centre-ville. L’occasion pour nous de goûter le hamburger « complet » local – c’est à dire, tout ce qu’il vous reste dans le frigo : œuf, jambon, steak haché crudités – ce n’est pas une blague, c’est complet! Nous remontons sur les hauteurs du bourg nous attabler face à une vue superbe en déjeunant à côté de lézards verts et d’une vache (toujours) accompagnée de son oiseau blanc – une petite grue sans doute.
Visite enfin des chutes du carbet – la « numéro 2 » avec vue lointaine de la première, ce sont les plus hautes des petites Antilles.
Mais la balade en aval des chutes en longeant la rivière Grosse Corde nous plait d’avantage : baignade rafraîchissante sous une chute d’eau suivie d’un bain dans la source chaude de cette rivière où nous ne croisons que des habitués. Bon, le sentier prévu est si boueux que nous sommes obligés de passer dans le lit de la rivière et nous rentrons trempés mais très heureux! Il est temps de rentrer mais non sans faire un bref arrêt à la jolie plage noire de Grande Anse près de Trois Rivières.
Apres une petite excursion à Point à Pitre ou nous découvrons le restaurant « le Petit Jardin » et son charmant propriétaire, nous faisons un grand tour au Sud et Sud-Est de Grande Terre : eaux turquoises, plages de sable blanc fin et cocotiers (Coquillages et crustacés…), arrière pays très vallonné et planté autour des Grands Fonds jusqu’à La Pointe des Châteaux et St François.
De retour à la Marina nous rencontrons Thierry et sa femme. Ils rentrent à peine de leur toute première sortie seuls en mer après l’obtention récent du permis bateau. Heureux et souhaitant partager ce moment il nous invite à boire un ti’ punch sur le ponton! Il a tout dans sa glacière Thierry et nous partageons nos histoires de marin et un moment qui nous semble privilégié.
Nouveau jour, nouvelle expédition, nous montons enfin à La Soufrière – la Vieille Dame de Guadeloupe, un volcan actif et mythique, mystique dans la culture locale. C’est une bonne marche de 3 heures et demi aller-retour mais nous nous réfugions un moment au sommet pour nous abriter de la grêle…C’était vraiment chouette la Soufrière, et nous nous sentons assez en forme pour le Stromboli à présent., à la prochaine occasion…après la montagne, la mer : baptême de plongée dans la réserve Cousteau en face de l’anse Malendure. C’est génial!!! Depuis nous nous renseignons pour passer notre premier niveau…bientôt je l’espère..
Mais pour l’heure, après 5 jours de tourisme, les embêtements commencent : Olivier a une douleur thoracique et, raisonnablement, nous avons décidé de consulter le médecin généraliste en face de la Marina. Tout le monde dit de lui qu’il est excellent et nous avons toutes les peines du monde à obtenir un RDV. Quand on y parvient – 3 jours plus tard – le docteur – blanc, avouons que nous sommes un peu déçus – surtout, les cheveux gominés, semblant sortir d’une réunion de l’Académie Française…Il nous fait instantanément l’effet d’un dilettante illuminé? Nous sommes obligés d’insister pour qu’il ausculte Olivier – un minimum – après qu’il lui ait dit qu’il souffrait sûrement soit d’une maladie pulmonaire ou d’une maladie cardiaque et que seule une batterie de tests le confirmerait. Et nous avions tout fait pour les éviter cette fois mais…il nous envoie quand même aux urgences, vu que nous ne pouvons pas faire d’examens rapidement dans le privé…Le médecin des urgences – certainement médecin militaire – prendra d’ailleurs très mal le courrier que ce médecin très étrange lui a adressé – « dans un français « huuuum » »….une journée de perdue mais Olivier n’a finalement qu’une névralgie et le traitement soporifique qui va avec. Ouf.
Reposés, le sur-lendemain nous nous apprêtons à quitter la marina pour Antigua. Mais une péripétie n’arrive jamais seule : nous ne trouvons plus les papiers du bateau! Nous retournons le bateau trois fois pour les retrouver. Nous faisons participer le marinero de service et tous les commerces ouverts le dimanche (bien-sûr!) dans la quête…Pour les retrouver à la marina glissés dans les papiers de sortie de bateaux…double-Ouf!
Mais entre temps, nous avons encore (trop?) réfléchi…discuté et étudié nos différentes possibilités pour la suite de ce voyage. En effet, la saison des cyclones arrive et nous devons choisir une route – il n’y en a guère qui nous convienne ou qui sont réalisable dans les temps (avant les glaces au nord également)…Le Pacifique – pourquoi pas mais pas cette année. Donc où que nous nous dirigions, nous y serons un peu coincés de toutes façons a un moment donné. A moins de retraverser et de rentrer en Europe en Juin?
… Ben non, nous n’avons pas envie de ramener Takoumi avant d’autres aventures que nous aurons le temps d’organiser d’ici l’année prochaine. Nous sommes donc restés quelques jours de plus et lui avons trouvé une place à l’année à la Marina de Rivière Sens. La dernière bien protégée.
Au moins maintenant nous avons le temps : de continuer de visiter les îles au Nord de la Guadeloupe sans préparer une traversée – sans objectif réel derrière – et profiter de la saison des pluies pour nous échapper en « Metro » quelque temps. Nous avons signé …et partons doucement vers Antigua en passant par Deshaies avant de traverser le prochain canal.
Même avec une « amarre au taquet », le voyage continue !
Encore un superbe article qui nous ravit. Les chutes de carbet, la soufriere, la forêt tropicale, la pointe des châteaux, Saint François, vous marchez sur nos traces …. Que de souvenirs.
Manue, tu parais bien dubitative devant ce hamburger qui semble énorme , il devait y avoir encore beaucoup de restes dans ce frigo.
Quant à Olivier, il ne peut s’empêcher de faire un arrêt aux urgences. Pas très s rassurée quand même.
Grosses bises.
Une question me taraude : que se serait il passé si vous n’aviez pas retrouvé les papiers du bateau ?
Sans papiers nous ne pouvions plus quitter la « France » avant de les avoir fait refaire….gros bisous de Nelson’s Dockyard a Antigua
merci pour les infos
Ol a réussit à voir le starwars 7 ?? 🙂
bizzz
hugo
Takoumi vous attendra aux Caraïbes, il a tout compris 😉 Coucou chou on vient de passer deux jours avec Anne et Bruno chez Jim c’était top ! Grande forme, ton père est toujours le meilleur… Look fotos on wa n enjoy ?
Big bizzz