Le voyage de Takoumi

Saison 3

Archive mensuelles: avril 2016

Akwaba en Gwada!

La Marina que nous rejoignons au sud-Ouest de Basse Terre nous réserve de jolies surprises : marina a taille humaine, simple et conviviale, à notre goût. Il y a bien quelques fêtes le week-end au « Bar sans nom », la dispo des « marineros » est plus qu’aléatoire mais en quinze jours nous apprendrons a les connaître et à tous les apprécier. Ils sont très gentils, notamment Henri qui passe nous dire bonsoir tous les soirs avant de rentrer chez lui. Ils ont plein d’histoires à nous raconter que nous écoutons avec plaisir en découvrant la région de Gourbeyre qui commence décidément a nous plaire! Qui plus est nous trouvons tout ou presque sur place – le wifi – dans un local dédié à la capitainerie..c’est mieux que rien et c’est climatisé !!! Il y a quelques commerces bien qu’il manque une grande supérette – elle vient de fermer et cherche un repreneur d’après Henri , un médecin (j’y reviendrai…), une boulangerie, un loueur de voiture, une laverie et même un bon boucher!

Nous louons une voiture par Ary chez Mme Sébastien Babas – expérience inoubliable que nous partageons avec un couple de Chicago bien content que nous parlions français! Nous visitons d’abord les hauteurs de Gourbeyre. En suivant un panneau prometteur « Palmiste » puis la route du Bassin Bleu, nous nous rendons vite compte qu’il n’y rien sur ce chemin de plus en plus boueux et crevassé … nous nous sommes (encore) perdus dans la forêt tropicale près de la trace des étangs et finissons par rebrousser chemin lorsque – eh bien, le chemin est barré tout simplement.

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En revenant vers le bourg de Gourbeyre, nous trouvons le camion au croisement qui s’avère être le centre-ville. L’occasion pour nous de goûter le hamburger « complet » local – c’est à dire, tout ce qu’il vous reste dans le frigo : œuf, jambon, steak haché crudités – ce n’est pas une blague, c’est complet! Nous remontons sur les hauteurs du bourg nous attabler face à une vue superbe en déjeunant à côté de lézards verts et d’une vache (toujours) accompagnée de son oiseau blanc – une petite grue sans doute.

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Visite enfin des chutes du carbet – la « numéro 2 » avec vue lointaine de la première, ce sont les plus hautes des petites Antilles.

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Mais la balade en aval des chutes en longeant la rivière Grosse Corde nous plait d’avantage : baignade rafraîchissante sous une chute d’eau suivie d’un bain dans la source chaude de cette rivière où nous ne croisons que des habitués. Bon, le sentier prévu est si boueux que nous sommes obligés de passer dans le lit de la rivière et nous rentrons trempés mais très heureux! Il est temps de rentrer mais non sans faire un bref arrêt à la jolie plage noire de Grande Anse près de Trois Rivières.

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Apres une petite excursion à Point à Pitre ou nous découvrons le restaurant « le Petit Jardin » et son charmant propriétaire, nous faisons un grand tour au Sud et Sud-Est de Grande Terre : eaux turquoises, plages de sable blanc fin et cocotiers (Coquillages et crustacés…), arrière pays très vallonné et planté autour des Grands Fonds jusqu’à La Pointe des Châteaux et St François.

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De retour à la Marina nous rencontrons Thierry et sa femme. Ils rentrent à peine de leur toute première sortie seuls en mer après l’obtention récent du permis bateau. Heureux et souhaitant partager ce moment il nous invite à boire un ti’ punch sur le ponton! Il a tout dans sa glacière Thierry et nous partageons nos histoires de marin et un moment qui nous semble privilégié.
Nouveau jour, nouvelle expédition, nous montons enfin à La Soufrière – la Vieille Dame de Guadeloupe, un volcan actif et mythique, mystique dans la culture locale. C’est une bonne marche de 3 heures et demi aller-retour mais nous nous réfugions un moment au sommet pour nous abriter de la grêle…C’était vraiment chouette la Soufrière, et nous nous sentons assez en forme pour le Stromboli à présent., à la prochaine occasion…après la montagne, la mer : baptême de plongée dans la réserve Cousteau en face de l’anse Malendure. C’est génial!!! Depuis nous nous renseignons pour passer notre premier niveau…bientôt je l’espère..

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Mais pour l’heure, après 5 jours de tourisme, les embêtements commencent : Olivier a une douleur thoracique et, raisonnablement, nous avons décidé de consulter le médecin généraliste en face de la Marina. Tout le monde dit de lui qu’il est excellent et nous avons toutes les peines du monde à obtenir un RDV. Quand on y parvient – 3 jours plus tard – le docteur – blanc, avouons que nous sommes un peu déçus – surtout, les cheveux gominés, semblant sortir d’une réunion de l’Académie Française…Il nous fait instantanément l’effet d’un dilettante illuminé? Nous sommes obligés d’insister pour qu’il ausculte Olivier – un minimum – après qu’il lui ait dit qu’il souffrait sûrement soit d’une maladie pulmonaire ou d’une maladie cardiaque et que seule une batterie de tests le confirmerait. Et nous avions tout fait pour les éviter cette fois mais…il nous envoie quand même aux urgences, vu que nous ne pouvons pas faire d’examens rapidement dans le privé…Le médecin des urgences – certainement médecin militaire – prendra d’ailleurs très mal le courrier que ce médecin très étrange lui a adressé – « dans un français « huuuum » »….une journée de perdue mais Olivier n’a finalement qu’une névralgie et le traitement soporifique qui va avec. Ouf.
Reposés, le sur-lendemain nous nous apprêtons à quitter la marina pour Antigua. Mais une péripétie n’arrive jamais seule : nous ne trouvons plus les papiers du bateau! Nous retournons le bateau trois fois pour les retrouver. Nous faisons participer le marinero de service et tous les commerces ouverts le dimanche (bien-sûr!) dans la quête…Pour les retrouver à la marina glissés dans les papiers de sortie de bateaux…double-Ouf!

Mais entre temps, nous avons encore (trop?) réfléchi…discuté et étudié nos différentes possibilités pour la suite de ce voyage. En effet, la saison des cyclones arrive et nous devons choisir une route – il n’y en a guère qui nous convienne ou qui sont réalisable dans les temps (avant les glaces au nord également)…Le Pacifique – pourquoi pas mais pas cette année. Donc où que nous nous dirigions, nous y serons un peu coincés de toutes façons a un moment donné. A moins de retraverser et de rentrer en Europe en Juin?
… Ben non, nous n’avons pas envie de ramener Takoumi avant d’autres aventures que nous aurons le temps d’organiser d’ici l’année prochaine. Nous sommes donc restés quelques jours de plus et lui avons trouvé une place à l’année à la Marina de Rivière Sens. La dernière bien protégée.

Au moins maintenant nous avons le temps : de continuer de visiter les îles au Nord de la Guadeloupe sans préparer une traversée – sans objectif réel derrière – et profiter de la saison des pluies pour nous échapper en « Metro » quelque temps. Nous avons signé …et partons doucement vers Antigua en passant par Deshaies avant de traverser le prochain canal.
Même avec une « amarre au taquet », le voyage continue !

Les Saintes

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Notre arrivée sous voiles au centre de l’archipel est magnifique par la passe sud-ouest a côté des ilets de la Coche, les Augustins et la Vierge! La première anse praticable – d’après le bouquin – est l’anse Fideling et nous nous y rendons aussitôt…mais pour vite nous rendre compte qu’il n’y a aucune place vraiment abritée…dommage, c’était Terre-de-Bas que nous espérions découvrir le lendemain…Nous choisissons de mouiller en face a Terre-de-Haut dans l’anse a Cointe entre le Bois joli et le Pain de Sucre et resterons 3 jours tant nous y serons bien!

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Les fonds jolis, un nouveau bureau a l’hôtel du Bois joli à portée d’annexe et le mouillage calme et reposant dont nous raffolons. Nous débordons d’énergie en effet, pour nous baigner, lire et vivre au rythme du soleil. J’en profite pour relire le blog des copains qui confirment quel’Anse Fideling est source de nuits blanches….ouf, nous avons bien fait de l’éviter.

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Mais avec tout ça c’est-à-dire pas grand chose, nous sommes un peu en retard pour les formalités d’entrée en Guadeloupe! Contraints et forcés donc, nous nous déplaçons d’un petit mile pour mouiller en face du Bourg de cette minuscule coquette île. Nous la visitons le lendemain en scooter – enfin ce qu’il reste du deux-roues, il faut quand même se pencher en avant dans les montées pour ne pas s’arrêter – le Fort Napoléon, ses iguanes et les plages désertes ou presque – nous y rencontrons plus de chevreaux et de poules suivies de leurs poussins que d’êtres humains!

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Et pour finir, pour tout vous dire, cette étape nous est agréable mais nous avouons la trouver similaire à d’autres que nous connaissons « chez nous » comme les îles de Lerins ou Porquerolles et Port-Cros et après la « richesse » de la Dominique, nous avons conscience de ne pas être aussi sensibles qu’il se devrait à la splendeur des Saintes.

 

Waitukubuli, terre des Kalinago

… Ou les derniers indiens caraibes.

Depuis Saint-Pierre de Martinique, c’est une belle journée de navigation qui nous mène à la Dominique … Belle mais musclée tout de même dans le « chanel » entre les deux îles. Et nous goûtons avec plaisir la protection de l’île, au moins jusqu’au dévent quasi total qui nous oblige à conclure les derniers milles aux moteur.

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Fidèle au guide « Patuelli », la bible des petites Antilles, nous avons choisi de confier notre amarrage aux bons soins de l’ami Pancho, de « Pancho Services ». Alors, c’est bien simple, l’équipement d’amarrage fait vraiment grise mine en comparaison de ceux qui l’entourent, mais le gars est si accueillant et si sympathique qu’il n’est pas question de snober le vieil amarrage un peu pourri qu’il nous propose. Inspection faite, les deux vieux bidons en guise de bouée sont reliées à un corps mort conséquent dont l’attache est de toute évidence entretenue et régulièrement changée. Au moins, le bateau ne se détachera pas ce coup là. Et quand bien même, le mouillage se trouve dans l’axe de sa maison et Pancho le « couve » de sa surveillance et de celle de ses amis.

Nous allons donc en ville, à Roseau, pour découvrir le cœur de la capitale et faire nos formalités. L’après midi découverte est sympa, mais tous les magasins et les tavernes ferment à notre arrivée, nous n’apprendrons que deux jours plus tard que les horaires de fermeture sont aux alentours de 16h ici… Nous nous rabattons du coup sur l’hôtel « ultra hyper sélect » « Fort Youth » et ma foi, si cet environnement est dépourvu de couleurs locales, au moins, c’est ouvert ;-). Quant aux formalités, les horaires de bureaux s’appliquant à eux aussi, nous arrivons tard au bureau de douane qui se trouve tout au fond du quai des croisiériste, et bien entendu, il est fermé et introuvable. Par bonheur, un gardien du terminal des ferrys nous indique le chemin, récupère une clé au fond d’un tiroir, nous ouvre l’accès et nous accompagne jusqu’au bureau où nous y trouvons, dans une ambiance de gare fermée un douanier sûrement le plus accueillant et prévenant que nous ayons rencontré jusque-là. C’est un soulagement, nous n’aurons pas à revenir demain 😉
Le chemin qui mène en ville par contre révèle toute l’authenticité qui manque à l’hôtel, les habitants qui y résident nous saluent et nous sermonnent sévèrement quand nous ne marchons pas sur le trottoir … La route ne paraît pas sûre, et – de leurs réaction – nous comprenons qu’elle ne l’est vraiment pas.

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Des le lendemain matin, nous rejoignons la « plage » de bon matin pour retrouver l’ami Pancho qui nous a organisé une location de voiture (encore un charmant petit SUV, mais pas dernière génération cette fois … et de loin). En attendant le loueur, j’en profite
pour sonder notre hôte car je cherche à comprendre comment le « boat boy » le plus root de la plage peut être le « contact » incontournable d’un guide universellement reconnu … Je ne dévoilerai aucun secret d’alcôve, mais disons que l’on peut résumer cette étrangeté en trois mots, « il est cool ». Nous découvrons plus tard qu’il n’est pas que « cool », mais aussi prévenant, attentionné et que son attention dépasse la simple surveillance du bateau au mouillage, il charge Marlin, son ami de nous attendre le soir pour s’assurer de notre sécurité et de notre bon retour à bord, grâce à notre annexe qu’ils ont surveillée et même séchée après la pluie.

Mais revenons à notre journée de visites. Outre notre traditionnelle découverte à l’aventure, celles-ci commencent avec la rivière « Emerald Pool » que nous rejoignons après 20 minutes de marche dans la « rain forest » qui aujourd’hui porte particulièrement bien son nom car sous la pluie battante … comme tout notre séjour à la Dominique. Le but de l’expédition est quand même une magnifique cascade ou nous ne nous baignons pas eu égard aux conditions météo calamiteuses.

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L’autre objectif de la journée est le territoire amérindien autour du village de Salybia, Depuis quelques temps, les amérindiens ont rejeté l’appellation colonisatrice « indiens Caraïbes » pour plébisciter par suffrage « Kalinago » et renommer la Dominque – nom choisi par Christophe Colomb parce qu’il y arrivait un dimanche – Waitukubuli. Ces deux noms étant fidèles aux origines du peuplement de ces îles.
Nous découvrons au hasard de nos pérégrinations une route qui descend jusqu’à l’océan à l’endroit ou un cours d’eau se jette dans la mer. La place est magnifique, terriblement bien entretenue par la communauté, mais il faut pour y arriver contourner la nouvelle église, longer le cimetière, éviter les ruines de l’ancienne église et enfin, poursuivre le chemin qui petit à petit, perd son caractère « carrossable ».

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Cette découverte, dont nous parlerons entre beaucoup d’autres choses avec notre hôte locale de la cabane « authentique cuisine Kalinago » où nous déjeunons, nous vaut de grand yeux ronds de surprise … Je comprend de cet étonnement que peu de (voir aucun) touristes s’aventurent hors des « sentiers battus » et j’avoue éprouver un peu de fierté à m’en rendre compte.

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Bon, comme tout le monde, nous nous rendons quand même au village traditionnel reconstitué par la communauté et nous sommes enchantés par notre guide personnel qui prend soin de nous faire découvrir toutes les plantes aromatiques et les ressources naturelles aux alentours du camp. Certes, l’attaque de la noix de coco à la pierre lourde n’a pas porté ses fruits si j’ose dire, mais nous sentons bien que cette low-technologie est – de loin – fort moins productive que celle de la machette.

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Notre soif de connaissances historiques et culturelles étant étanchée, nous entreprenons le retour par les routes intérieures. Ou plutôt ce qu’il en reste, la Dominique a subie un cyclone l’année dernière et les dégâts sont encore bien visibles. La belle route espérée est défoncée et inondée par endroits et nous retrouvons même face à face avec un bulldozer chargé de la déblayer. C’est à ce moment là – la mâchoire ouverte par l’expression ahurie – que nous comprenons vraiment quels dégâts ont été portés à cette île dont la nature majestueuse révèle alors l’incroyable cruauté de son climat.

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Nous partons le lendemain vers les Saintes et une terre française, l’esprit chargé de souvenirs d’une île magnifique dont nous espérons qu’elle soignera vite ses plaies.

Les copains d’à bord

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A notre (ré-ré) arrivée à l’anse Caritan, nous faisons notre clearance à Sainte Anne -c’est l’occasion de goûter le « Bokit », le sandwich local au snack « Boubou ». Son wifi marche du feu de Dieu et comme E.T. je m’empresse alors de « phone home » pour échanger les dernières nouvelles. Dès le lendemain, nous rejoignons le port du Marin et sommes ravis de réceptionner un génois tout neuf fabriqué par Incidences que nous trouvons vite très performant, malgré une bricole qui nous vaudra un jour de retard: dommage, les penons n’ont été collés que d’un côté de la voile! L’ancien génois rafistolé servira de voile de secours à l’avenir mais il faut la stocker….pas simple…aussi nous nous délestons de quelques voiles inutiles en les laissant en dépôt-vente au « Grenier du Marin » réputé sérieux. Et après quelques taches et bricolages habituels au port, nous entamons une quinzaine de jours d’intense « vie sociale » qui nous rappelle notre vie d’avant, à terre et les copains qui nous manquent!
Nous enchaînons apéritifs et dîners avec Martine et Rene-Antoine rencontrés sur le ponton – alors qu’ils promènent leur chien! En effet, ils habitent en face du port. Ils ont travaillé une vingtaine d’années en Martinique ; Rene était à la DDE et Martine était une des premières visiteuses médicales – mon premier métier – des Antilles Françaises. Elle était installée à son compte afin de pouvoir représenter plusieurs labos et produits à une époque passionnante…les plus belles et fructueuses années du métier! Ils nous donnent enfin quelques conseils pour cuisiner « local » et les bonnes adresses – où nous n’aurons malheureusement pas le temps d’aller avant de quitter la Martinique mais que nous pourrons partager. En attendant, nous fêtons notre première année de mariage au Zanzibar – définitivement une très bonne table au Marin. Cela nous rappelle une autre très bonne soirée avec les copains voyageurs de Kalisea qui commencent à nous manquer un peu.

Sur le ponton du Marin, la bonne surprise est de retrouver l’équipage d’Okeanos rencontré aux Canaries en Novembre, Christel et Patrice qui s’apprêtent à remonter les Antilles comme nous. Nous passons un bon moment à échanger nos expériences de traversée et des petites Antilles jusque-là! Et pour clore notre séjour au port je profite tout de même de la Soirée dansante à l’Annexe où nous sommes maintenant « fichés » d’après le personnel – qui ne comprend pas pourquoi leur patron nous a donné la plus belle table sans réservation un soir de concert où tout est sur-booké…pendant cette soirée, nous parlerons plus longuement avec Agnès qui se trouve être sa femme … et qui nous connaît bien parce qu’elle tient la Presse du marin où Olivier aime se rendre régulièrement…il est temps de partir du Port du Marin…

Direction le mouillage au vent de la balise de danger isolé de la « Caye Ronde » – juste à côté du port … Là, nous nous mettons à couple avec le grand ketch de Sylvie et de Jean-Luc, nos copains de Mindelo déjà retrouvés une paire de fois ici et aux Grenadines. L’accueil et l’échange est toujours aussi chaleureux. Et nous les recevons enfin à dîner – travers de porc au barbecue et gratin dauphinois – mais pas à bord – sur leur bateau beaucoup plus spacieux pour les apéros et les soirées. Après deux jours festifs il est néanmoins temps pour nous de quitter le Cul-De-Sac du Marin – qui porte bien son nom nous semble-t-il et il nous tarde de rejoindre les Anses d’Arlet et Saint Pierre avant de quitter la Martinique.
Nous souhaitions partir vite, mais nous retrouvons « coincés » à Grande Anse par les formalités – fermées pour le WE de Pâques…Vendredi Saint…Samedi Gloria, Dimanche et Lundi de Pâques bien-sûr ! Autrement dit, nous voilà « bloqués en douanes » pour cause de fêtes…

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Cette attente nous permet toutefois d’éviter le très mauvais temps et aussi de découvrir la très belle ballade aquatique du Cap Salomon: tortues, coraux et poissons multicolores…et nous avons tellement traîné que nos amis Christel et Patrice nous ont rattrapés. C’est la bonne surprise du dernier soir à Grande Anse – apéritif dinatoire que – nous ne le savons pas encore – deviendra rituel quelques jours…Ils repartent directement vers l’ile de la Guadeloupe le lendemain alors que nous prévoyons un dernier arrêt en Martinique à Saint Pierre – le dernier mouillage possible sur la côte sous le vent avant la traversée vers l’île de la Dominique que nous comptons visiter avant d’arriver en Guadeloupe, plus au nord.

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Départ tranquille vers 9h donc le lendemain pour la rade de Saint Pierre…nous prenons le second ris et envoyons tout le nouveau génois afin de lui parfaire ses coutures toutes neuves…. La mort dans l’âme, nous ne tardons pas à l’enrouler un peu parce que – mine de rien – ça souffle au lendemain de l’avis de vent frais! Et au passage de la baie de fort de France, nous apercevons un amas blanc très déterminé nous foncer dessus alors que nous passons sous le vent du côté de Case Pilote…ni une ni deux, nous enroulons franchement le génois, je prend la barre, le pilote étant très chahuté par les vagues grandissantes et indisciplinées – et nous attendons le couperet….Nous n’attendons guère longtemps et le fameux « grain blanc » passe sur Takoumi à 35 nœuds de vitesse-aussi vite que ça justement, et notre fuite semble avoir été efficace pour ne rien casser – ni le bateau, ni les marins 🙂
Et après? Ben quelques grains faiblards puis le vent baisse tant que c’est presque pétole!? Nous arrivons à bon mouillage vers midi par mer calme, mais non sans se donner la course avec Okeanos sur les derniers miles! En effet, nos amis, qui souffrent d’une nouvelle avarie de groupe électrogène, nous ont rejoint sur tribord et ont décidé de s’arrêter à Saint Pierre en attendant une météo plus clémente pour le passage du canal de la Dominique. Nous nous retrouvons à l’occasion de la rapide visite de cette ville-jadis resplendissante et capitale de la Martinique – ainsi que le rituel apéritif dinatoire à leur bord. L’occasion pour moi de parler « Visite Médicale » – à nouveau – avec Christel qui par l’ironie du sort, a fait sa carrière chez Roche Nicolas, le laboratoire pour lequel j’étais prestataire donc nous avons vendu les mêmes produits :)). Son amie Stéphanie de passage est également de la partie!

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À Saint Pierre nous visitons les ruines du théâtre et le cachot de Cyparis- seul survivant de l’éruption du Volcan de la Montagne Pelée en 1902- en détention ce jour-là…Ce drame a valu la destruction de cette ville aux allures de champ de bataille encore visible. Il n’y a pas non plus de services pour les bateaux et le mouillage est un véritable sac de nœuds ce qui se traduit par une nuit agitée lorsque Olivier réveille notre voisin – Okeanos justement- à 2h du matin pour le prévenir qu’il touche le bateau de devant…. bateau qui – très stupidement disons-le – avait posé une ancre à la poupe en sus de son ancre à la proue…..Tout se termine bien heureusement – comme dit mon père, les coques sont faites pour taper de temps en temps….En revanche nous apprécions cette étape plutôt tranquille – moins touristique que d’ordinaire, un peu « normale » et lotie de ses rencontres … j’y découvre plusieurs commodités aux abords du mouillage que ce soit le marché d’époque, la poste, le supermarché, un coiffeur ou la laverie…mais trop tard, car il est temps – enfin – de quitter l’ile aux Fleurs que nous avons un peu vécue ces deux derniers mois.

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