Le voyage de Takoumi

Saison 3

Archive mensuelles: décembre 2015

Noël au vert au Cap Vert

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Bienheureux nous sommes d’arriver à quelques minutes de la prétendue heure de Repos de la marina après exactement 7 jours de navigation. Dans l’immédiat, nous nous accordons 1 heure de sieste de 13h à … 17h45, soit, 15 minutes avant la fermeture du bureau 😉 Il nous faut courir nous enregistrer et croisons en coup de vent une « réunion de ponton impromptue du club Amel de Mindelo ». J’espère qu’ils n’ont pas été vexés de notre empressement à disparaître. Nous ne les reverrons pas du séjour de toute façon.
Le reste de la soirée nous permet de découvrir le bar flottant de la marina où nous passerons un certain temps, voire un temps certain, tout du long de notre séjour et le club nautique, restaurant sans beaucoup d’intérêt où nous ne retournerons pas.
Ce même soir, nous nous confrontons aussi avec nos premières tentatives de Portuguais … C’est curieux comme ne pas parler la langue est un bon moyen d’engager la conversation … Et nos quelques rudiments, reste du dernier voyage au Portugal, sont loin maintenant. De toute façon, nous obtenons de meilleurs résultats avec le « Crioulo » (Créole local).

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Ce n’est que le lendemain, le lundi, que nous irons trouver les autorités maritimes et d’immigration pour faire notre entrée officielle pour la première fois dans un pays hors communauté européenne. Ils sont bigrement difficile à trouver et heureusement que nous « recrutons » un « guide » en échange d’une petite pièce. Il faut reconnaître que les petites pièces ne semblent pas courir les rues par ici et il faut composer avec de nombreuses sollicitations diverses.
Toutes les sollicitations d’ailleurs ne sont pas le fait des autochtones, il y a ici aussi des bateaux « stoppeurs et stoppeuses » qu’il est assez difficile de rembarrer. Nous soupçonnons d’ailleurs deux bêcheuses de nous avoir taillé un costume sur mesure auprès d’un bateau voisin avec lequel nous n’aurons pratiquement aucun contact. C’est dommage, car le bateau en question est mené par une famille « Lequesnoy » qui nous avait impressionnée par son image pratiquement sortie d’un livre de voyage « autour du monde en voilier avec 4 enfants » … Pas grave…
Mais nous sommes à quelques jours de Noël et nous trouvons la ville de Mindelo particulièrement agitée par les préparatifs du réveillon et c’est ce que nous en retiendrons, du monde dans les rues et les magasins, des sourires et de la bonne humeur.
Formalité accomplie, nous déjeunerons à « La Pergola », le restaurant intégré aux locaux de « L’Alliance française ». Une bonne adresse à deux pas de la marina. Nous y déjeunerons ou simplement profiterons du calme et de la quiétude des lieux plusieurs fois durant notre séjour. Mais pour ce premier repas, nous commandons comme souvent des plats locaux inconnus … Dur dur quand même les soupes à midi 😉

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Nous abandonnons aussi tout espoir de trouver un magasin de matériel nautique suffisamment fourni. De toute façon, nous devions racheter les pare-battages perdus à Tenerife … Et pour la traversée qui nous attend, « ça sert à rien les par’bat’ 😉  »

Au troisième jour, je commence a me détendre un peu, et alors que, comme à nos habitudes, nous nous évertuons à nous perdre dans les rues, nous arriverons par un grand hasard chez « Dulce », Une fort sympathique CapVerdienne d’origine qui nous conte sa vie d’expatriée d’Argenteuil à Dakar et de Marbella à Mindelo. Elle tient un restaurant dans une très belle maison, et elle est tout aussi heureuse que nous de cette belle rencontre.

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Ce même jour, malgré la faible étendue de la ville, il nous reste encore un peu de tourisme à faire et nous irons visiter le marché de la place « Estrela » et la reproduction, à une échelle réduite, de la Tour de Belem.

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Le 24 commence par une balade sur la plage de Mindelo, « Praza Nova » où nous voulons trouver un restaurant pour réveillonner, mais nous ne recommanderons pas le lieu recommandé par tous les locaux interrogés.

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Nous rentrons donc par un raccourci que jamais nous ne trouvons, par le quartier universitaire et le salon de coiffure « chez Sheila » où Manuela troquera sa désormais encombrante coiffure par un style « Business Woman africaine » … Je trouve que cela lui donne des airs de « Hale Berry », mais ne lui dites pas, je préfère continuer à la charrier sur sa coupe de « garçon manqué »
Finalement, habillés pour l’occasion, le réveillon prend place pour nous a « La Pergola », où nous en profiterons pour lier connaissance avec Didier, l’Hôte de ces lieux et Hans, un touriste « de plage » Allemand solitaire que nous inviterons à notre table après qu’il eût été honteusement abandonné par un couple de Hollandais qui préférait passer le réveillon de Noël seuls.

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Repos le jour de Noël, l’unique sortie est consacrée à la place de jeux de Mindelo où se déroule une gigantesque kermesse pour tous les enfants.

Le lendemain, reprise des activités touristiques. Et nous irons plus loin cette fois, à « Sao Pedro » grâce au système de minibus local, surchargé de voyageurs et de denrées telles que des sacs de poissons sur la galerie ;-).

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Le dépaysement est total, nous découvrons un village de pêcheurs vide et désolé, rien, pas deux touristes le long de l’interminable plage déserte où Manue se baigne après, une fois encore, un excellent déjeuner, au Santo André et son agréable patio ombragé.

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Le programme du soir est ciné à la maison, alors que nombre de bruyants concerts animent la ville jusque tard dans la nuit.

Et voilà, les deux derniers jours sont consacrés aux préparatifs de départ. Nettoyage du bateau, rédaction du blog et tri des photos, Un apéro tout de même le soir à bord du St James qui part avec une journée d’avance sur nous. Enfin, une dernière lessive, le nettoyage de la carène par des « plongeurs » locaux et les inévitables formalités de sortie du territoire.

Une dernière visite ce soir au bar flottant et son équipe de compet’ et nous filerons vers la Martinique. Dans, 19 jours, ou 21, ou 25, ou plus … Nous verrons bien.

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Cap au Cap Vert

Cap au 213° vers Mindelo, la première journée de navigation est une bonne surprise par rapport aux prévisions météo : 122 mn parcourus en 24h essentiellement à la voile.

Les dauphins nous accompagnent par dizaines en quittant le dernier cap de l’île de La Gomera. Un peu plus loin, il y a un groupe de dauphins qui s’éloignent et celui en tête semble faire des sauts verticaux inhabituels … c’est un thon qui tente de leur échapper – en vain!!! Démonstration faite que l’océan regorge de poissons je commencerai à pêcher dès le début de cette traversée … Pour cette étape, la bonne nouvelle est que nous avons un frigo qui fonctionne et que nous comptons bien manger … je teste aussi la conservation des légumes dans un panier trouvé à Tenerife que nous laissons à l’extérieur. Nous dînons ainsi copieusement le premier soir : filet de bœuf aux papas arugadas de Gran Canaria. Durant les quarts de veille, je bouquine le guide des îles de l’Atlantique sur notre prochaine étape. Nous sommes subjugués par les grandes vagues indolores qui viennent ondulant du grand large.

 

Deuxième jour:
Les batteries se déchargent et nous voilà contraints de mettre le moteur sous voile vers 13h une petite heure. Nous n’aimons pas trop ça mais l’alternateur d’arbre fait encore des siennes …
Nous sommes un peu crevés (c’est normal après la première nuit de veille), après le déjeuner – conserves de terrines de la comtesse du Barry et fromage du marché – je m’apprête à faire la sieste – mais je ne dormirai que (beaucoup) plus tard, en effet c’est à ce moment-là qu’une magnifique dorade choryphène décide de mordre à mon hameçon! Ce sera l’activité principale de l’après-midi. Elle mesure 96 cm, pèse son poids et a grignoté mon leurre avec de petites dents bien pointues! Enfin, un gros poisson!

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C’est un beau chantier à bord de Takoumi … Heureusement que nous avions trouvé un raccord nous permettant de brancher un tuyau à l’eau de mer avant le départ (recherché depuis plusieurs mois et rapporté de Paris par Papa il y a tout juste 2 semaines!). Il nous été bien utile pour nettoyer les dégâts (partout!) et préparer notre poisson tout frais. A 19h nous remettons le moteur en route pour charger à nouveau, nous le garderons la nuit parce que le vent a décidé de nous faire faux-bond. La nuit est très belle, les étoiles filantes tombent du ciel comme la pluie.

 

3ème jour (mardi):
Nous sommes seuls au monde, il n’y a rien, absolument rien nous disons-nous à maintes reprises toute la journée – de ce fait nous lisons, mangeons et dormons à peu de choses près dans cet ordre en boucle et à tour de rôle-à part les repas que nous mijotons avec plus ou moins de succès. C’est chouette qu’il n’y ait rien, c’est tranquille comme ça, sans tanker qui s’approche ou mauvaise météo.
On est relativement relax et buvons un apéritif raisonnable devant le coucher de soleil. C’est juste après qu’une grosse troupe de dauphins décide de venir nous rejoindre un petit quart d’heure en jouant sous la poupe de Takoumi, avant que nous nous réfugions dans le cockpit pour le reste de la nuit. Nous avions également bien travaillé cet après-midi : entraînement à la prise de ris de la GV, marquage des bosses de ris pour faciliter les manœuvres (idée inspirée par Esther à Malte), re-serrage de la courroie de l’alternateur qui fonctionne à nouveau et sécurisation de poulies.

 

4ème jour (mercredi):
Nous nous sommes loupés sur nos quarts la nuit dernière d’une demi-heure chacun aussi devons en discuter car nous avons du mal à prendre notre rythme de croisière. Cette expression prend tout son sens à présent! L’alternateur a fonctionné 10 minutes, les branchements sont maintenant en cause ne supportant les vibrations du moteur …
A 12:30 nous apercevons de la vie – 2 bateaux en vue, un voilier et un grand bateau de pêche respectivement à 6 et 3 miles de Takoumi, et sans émetteurs AIS – comme nous, visibles seulement au radar. C’est marrant de voir de la vie quand on ne l’attend plus et tel un voyeur je les observe longuement avec les jumelles. Je viens de poser notre ligne de pêche de notre côté et Olivier prend la météo pour le reste du voyage grâce au téléphone satellite: nous devrions faire pas mal de moteur jusqu’à la nuit de vendredi et pouvoir terminer à la voile avec un bon vent les 2 derniers jours.
Après le déjeuner (poisson frais, évidemment) et un peu de repos, nous nous mettons d’accord sur la réorganisation des quarts et la procédure météo pendant la traversée à venir.
Nous constatons avec plaisir que le tuyau eau-de-mer est un outil de premier ordre à bord. Nous nous en servons pour la vaisselle, les douches, le nettoyage des poissons et du pont grâce a quoi nous avons économisé beaucoup d’eau douce depuis le départ de la Gomera. Notre jauge affiche encore le plein de 750l. Eh oui, la jauge manuelle de Monsieur Amel (constructeur) n’est pas très précise mais nous avons vite tourné ce détail à notre avantage et remplissons la cuve jusqu’au trop plein – résultat nous pensons avoir 100l supplémentaires au-delà de la marque indiquant 750 litres – d’après la jauge … .la nuit se passe plus ou moins calmement – Olivier se bat avec deux traces radar de pêcheurs sans doute une partie de la nuit mais ils resteront finalement à distance. Il aperçoit quand même des dauphins 🙂

 

5ème jour (jeudi):
Nous accusons le coup aujourd’hui, le vent retrouvé les vagues déstabilisent le bateau – au portant- et le génois claque régulièrement. Non seulement c’est déplaisant pour un tas de raisons mais nous n’arrivons pas à dormir donc à récupérer. Néanmoins, nous passons une agréable journée avec des nouveaux quarts beaucoup plus adaptés au soleil qui se couche tôt à 18h30. Nous faisons des essais avec le spi qui s’avèrent peu probants et exténuants sur ces vagues notamment. La pêche est bredouille depuis 2 jours mais la visite de très nombreux grands dauphins tachetés et blancs vers 17h nous redonne de l’énergie.
Nous décidons d’avancer notre planning d’une heure pour l’adapter encore mieux au coucher et lever du soleil. A 5h du matin, nous avons atteint plus de deux tiers du chemin (550 miles). Comme prévu le vent forcit et permet à Takoumi de mieux gérer le passage des vagues, nous dormons mieux et commençons à récupérer. La mer se forme en même temps cependant la lune montante ne nous éclaire pas beaucoup parce qu’elle se « couche » très tôt – en pleine nuit laissant le noir intense s’installer. Nous voyons les reflets du plancton qui, lui, génère des semblants d’éclairs sur l’eau tout autour du bateau. Je me suis laissée avoir plusieurs fois au début croyant que nous allions heurter une balise ! Et au sein de tous ces éléments de la nature je me dis souvent combien les spectacles que nous offrent la Terre sont merveilleux.

 

6eme jour (vendredi):
L’alternateur est réparé ! Plus beau cadeau d’anniversaire que je pouvais souhaiter ?
Ce matin j’observe nos fidèles compagnons de route: les oiseaux. Ceux-ci sont plutôt petits, noirs et je les ai baptisés les oiseaux surfeurs – ils sont bons d’ailleurs et semblent adorer prendre les vagues au plus près. Au début de notre voyage les oiseaux ne présentaient que peu d’intérêt à mes yeux. Mais au fil du temps, je les ai cherchés au réveil sachant qu’ils sont souvent les premiers sur l’eau. Il suffit d’observer pour voir de l’intérêt et de la beauté.
La mer nous bouscule comme il faut, les vagues claquent de tous les côtés, en nous poussant dans notre direction, heureusement- nous prenons la tension du vent : 8/14, 9/13., 10/16 … creu/sommet de la vague … disons-le, c’est inconfortable et ce n’est pas prêt de s’arrêter. La journée se passe et Olivier me fait même un gâteau d’anniversaire courageusement. L’événement du jour est l’arrivée d’un bel oiseau blanc qui s’est invité et installé sur la grand voile affalée depuis 17h et qui compte bien y rester. Nous sommes à presque 400km de la première terre et l’accueillons bien volontiers.

Il ne nous reste plus que 200 milles avant d’arriver dans 2 jours – dimanche matin, si tout va bien. Nous avons eu besoin de rallumer le moteur 2h sous voile ce soir pour recharger les batteries malgré l’alternateur d’arbre qui charge mais ne suffit pas. Nous réfléchissons aux différentes options en vue de trouver le bon équilibre entre les équipements pour charger sans être obligés de consommer/consumer notre vieux moteur.

 

7eme jour (samedi):
La nuit nous ayant permis de récupérer un peu, le réveil est plutôt sympa: Olivier a la douce visite des dauphins et j’ai le droit aux poissons volants par dizaines. Mon oiseau passager a pris congé vers 8h30 du matin – il me semble qu’il avait encore mieux dormi que nous lové dans la grand voile!
La journée est consacrée à la pêche et en préparant ma ligne je vois que nous en avons déjà pêché un: un poisson volant a réussi à atterrir dans un seau sur le pont pendant la nuit!

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Mais pour le reste de la journée le bilan est nul: 3/0 en faveur des poissons – les deux premières ont offert des sensations à Olivier et ont fini par se décrocher – et j’ai bataillé une demi-heure avec le dernier – une autre dorade choryphene assez fortiche qui a eu raison de la ligne – au revoir le leurre de compet’ – dommage, il marchait vraiment bien celui-là !!!

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S’ensuit la nuit de navigation qui ressemble franchement à un mouillage pourri cette fois … Et je dois reconnaître que nous avons sûrement fait des progrès parce que nous réussissons quand même à dormir … ou serait-ce le manque de sommeil qui me dicte ces inepties?
Nous passerons quelques heures à scruter l’horizon pour voir enfin la terre. L’harmattan, le vent d’Afrique qui transporte du sable nous cache ces îles voilées jusqu’aux derniers miles, qui se passent au moteur pour charger les batteries … Mais cela nous permet d’arriver avant la fermeture de la marina de Mindelo à midi le 8eme jour (dimanche). Arriver dans un nouvel endroit est toujours excitant, une nouvelle aventure mais une part de moi est un peu triste de quitter l’océan quelque temps.

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Adios les Canaries

Au départ de San Miguel de Tenerife nous avons navigué au large de Los Cristianos dans l’espoir de voir les baleines qui y sont quasiment toute l’année…ces instants sont magiques maïs sporadiques (donc c’est encore raté pour la vidéo ?) et nous avons chacun vu notre baleine, même pas la même ! Nous avons dû avoir de la chance semble-t-il car malgré une veille « baleine » constante le reste de la journée, nous n’en avons jamais revue.

Nous sommes arrivés à La Gomera, notre dernier arrêt aux Canaries vers 19h, après une super journée de navigation (vent constant, bonne vitesse, houle confortable) et profité d’un dernier repas à terre dans la toute petite ville de San Sebastian aux abords directs de la marina. Cet endroit que nous ne visiterons que sommairement de nuit me rappelle un peu Figuerette à côté de Théoule, un peu « chez nous » quoi.
Mais il nous faut repartir pour ne pas s’attarder et laisser le mauvais temps nous rattraper en route.

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Nous sommes prêts à larguer les amarres direction Le Cap Vert, un autre archipel d’iles qu’il nous tarde de rejoindre avant la grande traversée que nous souhaitons toujours entamer autour de Noël. Qui vivra verra, nos quelques jours de retard ici où là jusqu’à maintenant sont un peu le principe de notre voyage et si le Cap Vert nous accapare un peu plus longtemps nous partirons sans doute pour le réveillon du nouvel an. Nous avons à bord quelques jouets offerts par les copalins avant le départ pour fêter cela comme il se doit: cotillons, confettis, sans oublier une jolie lanterne volante !

Rendez vous au Cap Vert … En espérant que nous y arrivions avant Noël 😉

Tenerife de haut en bas

Nous avons rejoins Tenerife par le nord de Gran Canaria en moins de 36 heures de navigations qui nous ont parues bien courtes.
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L’arrêt sur l’île de Tenerife est avant tout prétexte à retrouver nos amis « Esther et Robin » que nous avions rencontré à Malte. L’équipage du « Tyger » compte un nouveau membre depuis 5 jours quand nous les retrouvons à « Los Cristianos » 😉 Toutes nos félicitations aux heureux parents et nos meilleurs vœux de bons vents à la petite « Ronya » !

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A part ça, le port de San Miguel où nous avons accostés pour ces quelques jours est assez vide d’intérêt, mais pas autant que les « colonies anglaises » (j’exagère à peine) qui le ceinturent de toute part… Enfin, nous aurons quand même trouvé un bar de plage dont la vue nous ravit.

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Au niveau tourisme donc, nous serons cette fois moins prolifique, mais pas sans, tout de même, monter sur la plus haute montagne d’Espagne, le « Teide ».

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Ni découvrir au hasard une superbe Bodega dont les plats se révèlent tous meilleurs les uns que les autres.

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Un bref passage digestif à Porto Cruz nous permet de « contempler » apprentis surfeurs et parc « Manrique » (encore lui … ) du bord de mer.

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Santa Cruz enfin, sera l’occasion d’une très rapide ballade en ville et d’un ultime déjeuner dans un marché Espagnol.

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C’est a l’occasion de cette visite à Santa Cruz que nous faisons nos documents de sortie du territoire…. Ça y est, nous avons administrativement quitté l’Europe. Dans les faits, ce sera exact deux jours plus tard, avec un détour par l’île de « La Gomera ».

 

Adios Gran Canaria

Après le départ de Jean-Marie, nous profitons d’une dernière journée de tourisme pour retourner en montagne découvrir chèvres et ânes lors de la montée à la « Cruz de Tejeda » et marcher jusqu’au « Roque Nublo ». Ces montagnes rouges aux formes étonnantes et valons me rappellent certains paysages du Grand Canyon ou des Arches malgré la différence de dimension…

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Les jours précédents notre départ sont occupés par la préparation du bateau pour la traversée de l’Atlantique et l’achat des denrées non périssables que nous emportons. Comme plus de 130 litres d’eau minérale pèsent leur poids, nous profitons du service de livraison du supermarché, ou plutôt le subissons car nous avons grand peine à nous synchroniser avec des livreurs qui reviendront a quatre reprises avant que la livraison soit effective et complète.

Les dîners sont occupés par les « au revoir » aux uns et aux autres, chez Antonio et Tere comme chez « Tota » où nous passerons notre dernière soirées en compagnie de sa femme Susana et de sa fille Claudia – barbecue gargantuesque afin de nous rassasier avant la traversée !

Chez Antonio et Tere:

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Chez Tota:

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L’ascension du « Roque Nublo »:

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La Forteresse:

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Villages de montagne et lacs artificiels:

 

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Viva la familia

La seconde semaine que nous avons passée à Las Palmas est marquée par le plaisir de retrouver et de rencontrer la famille. Antonio et Tere dont je vous ai parlés ont deux jeunes garçons Diego et Javier, et nous partageons plusieurs repas et moments avec eux et Jean-Marie durant notre séjour de 10-15 jours à terre – l’occasion pour moi (Manuela) de discuter de pêche et pour nous de découvrir plusieurs plats typiques des Canaries! Leur accueil est plus que chaleureux.

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Une petite escapade en mer nous fait un bien fou – papa retrouve ses marques de jeune marin et Olivier & moi retrouvons notre univers et profitons de l’équipage pour regarder cet océan que nous découvrons depuis peu…malheureusement le reste de l’équipage a le mal de mer! A des degrés différents mais cela écourte un peu notre sortie – suivie fort heureusement d’un excellent déjeuner dominical à Las Coloradas sur l’Isleta, la pointe de Las Palmas – qui requinque tout le monde!

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Nous rencontrons également le cousin Octavio surnommé « Tota » (je pose pourtant là question, mais sans raison particulière?). Il nous emmène à Santa Brigida dans un restaurant atypique dans une ancienne « tienda » (magasin) avec une cave assez impressionnante que nous visitons. Tota est passionné par le bateau, la pêche ainsi que son métier dans le domaine médical et travaille beaucoup avec les pays Africains voisins.

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A deux reprises, nous sortons en soirée avec Susi qui nous fait découvrir les quartiers animés de la ville, le marché « del Puerto », « Vegueta » pour la soirée « pinchos » et le « muelle de la luz » où nous assistons a un concert d’un groupe de gloires locales qui interprète fort bien un bon nombres de reprises parfaitement adaptées à l’assemblée de quarantenaires qui composent la foule.

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Et entre tous ces moments, nous nous occupons enfin de quelques réparations sur Takoumi – souvent le matin – et nous promenons l’après-midi sur l’ile avec Papa. Au programme il y a récolte de champignons et découverte du village de Teror, balade dans les dunes de Maspalomas, baignade en Atlantique – fin Novembre je précise – près de Puerto Mogán, déjeuner au marché de Vegueta, quartier historique de Las Palmas, visite de la casa de Colón où nous rencontrons deux perroquets … L’un « subtilise » le dépliant de Jean-Marie quand l’autre tente de nous faire croire à sa participation active a l’entretien des lieux.

Même une excursion en montagne est au programme.

 

Quand nous nous occupons des réparations 😉

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La chasse aux champignons:

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Les rues de Terror:

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Ici, dans le sud de l’ile, on se baigne (et on pêche) en décembre ! :

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Puerto Mogan:

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Les dunes de Maspalomas:

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Visite du marché de Veguetas et de ses alentours:

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« Cochonneries » à Ingenio:

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Les perroquets de Colomb :

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La maison des perroquets (oups, de Colomb, je veux dire):

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En montagne :

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Nous quittons Jean-Marie le 30 en nous donnant RDV sur une autre île bientôt ? – à définir.

Les Canaries ne ressemblent pas tout à fait à l’Espagne.

Cet archipel au large du Sahara au sud du Maroc, à environ 100 miles du continent Africain et plus de 600 de la dite Espagne réunit quelques iles au milieu de l’Atlantique, assez éloignées les unes des autres avec leur propre identité – la plus volcanique, la plus habitée, la plus sauvage et déserte, la plus grande où nous sommes actuellement … Le climat est chaud ou doux toute l’année, idéal et autour de chacune de ces îles, des zones d’accélération du vent (+10 à 15 nœuds, jusqu’à 30-35 nœuds d’un seul coup) nous narguent ou nous menacent en route . Les habitants de Gran Canaria se décrivent eux-mêmes comme un peuple plus proche des Américains du Sud, plus chaleureux et après quelques semaines, je suis tentée de penser qu’ils ont raison.

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Nous sommes arrivés à Las Palmas le 15 Novembre au petit matin après 20 heures de navigation une semaine avant le départ de l’ARC, une régate et réunion de près de 200 bateaux s’apprêtant à traverser l’Atlantique. Mais disons-le, obtenir une place de port pendant cet événement annuel est plus difficile que d’accoster à Naples en plein été! En effet, nous avions entamé les discussions par email avec la Marina Deportivo de Las Palmas depuis dix jours sans grand succès alors nous avions décidé de débarquer sur le ponton d’accueil afin de tenter notre chance…
Le port était plein ou presque. Les pontons grouillaient et la fête était au RDV. Le ponton d’accueil déjà largement occupé nous renvoyait vers la pompe à essence d’où j’essayais vainement de contacter la capitainerie sur le canal 11 de la VHF. Enfin José arriva pour nous dire qu’il fallait accoster au ponton d’accueil….Je vous passe les détails mais ce fût long et après 2 heures de négociations José nous trouve une place pour la nuit! Il nous quitte en nous souhaitant « bonne chance » persuadé de nous mettre dehors le lendemain…Mais nous avons de la ressource et après moultes tractations et interventions « diplomatiques » nous rencontrons un responsable du port qui nous promet de nous laisser garder cette place sans être embêtés, place que bien des bateaux au mouillage nous envieront toute la semaine !
Nous pouvons enfin nous détendre et organiser les réparations que nous voulions entamer avant l’arrivée de Papa dans 5 jours.

Mais que nenni, nous nous rendons compte que tous les services des voiliers et ships du port ne seraient de toute façons pas disponibles avant le départ de l’ARC prévu le 22…. Aussi, ces premiers jours a Las Palmas se soldent par une très bonne soirée à bord de « Kalisea » notre bateau copain déjà rejoint à Gibraltar (qui participent à l’ARC justement) et l’occasion, enfin de retourner l’invitation. Nous retournons les voir la veille de leur départ, mais les manquons de peu car ils sont sortis tester toutes les nouvelles améliorations qu’ils ont fait monter à Las Palmas.

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Ceci dit, la vie de ponton pendant l’ARC nous a un peu déçus, mis-à part l’ambiance continuelle du « Saylor Bar » qui ne désemplit pas de la semaine, les soirées « ARCnéènes » se passent en « privé » et personne ne semble s’inviter de bords à bords et on sent même une certaine tension compétitrice qui justifie une certaine arrogance des équipages souvent « déguisés » sportivement arborant fièrement le nom de leur embarcation… Ces embarcations elles-mêmes affublées de grands pavois donnent des airs de fête et de magnificence au port et à l’événement.

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Bien contents de quitter la marina, nous nous installons dans l’appartement de famille, confortable et équipé « balcon-baignoire », prêté et préparé pour nous par Antonio le jeudi soir avant l’arrivée de papa vendredi. Après 5-6 mois de vie à bord de Takoumi, nous sommes impatients de retrouver un vrai lit et une douche personnelle!

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C’est donc le jour même de notre emménagement provisoire que nous faisons la rencontre d’Antonio et de sa femme Teresa (dite Tere) à l’occasion d’un sympathique déjeuner d’accueil arrangé sur l’heure.

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