Bon, notre arrivée à Palma marque le début de la série « urgences » que je me dois de vous raconter…en effet, m’étant blessée au cours d’une manœuvre d’enroulement de génois, la première chose que nous faisons à Palma est de visiter les urgences. Ce n’est finalement pas trop grave m’étant soignée à bord depuis quelques jours, la tendinite de la base de mon pouce s’est résorbée et il n’y a pas de complications- c’était la deuxième fois donc je tenais à faire une radio et récupérer une attelle adaptée. Voilà qui est fait! L’efficacité de la prise en charge à Son Espases, nouvel hôpital de Palma est assez impressionnante, 2 heures plus tard nous sommes déjà dans un taxi. Nous lui demandons de nous conduire dans un quartier « normal » de Palma où nous pourrons nous racheter shorts et chaussures et découvrons la rue Syndicat, le quartier des outlets près de la Plaza Major. Palma nous fera penser à Madrid à de multiples occasions en bien plus petit et moins « monumental » bien-sûr.
Nous essayons ensuite de nous organiser en Espagne: téléphone et carte 3G prépayés seront utiles durant les 2 mois qui viennent. Alors qu’en Italie nous avions réglé le problème en une heure, nous mettrons 3 jours avant de signer un contrat – les prépayés n’existent pas vraiment en Espagne et coûtent 2 à 4 fois plus cher qu’en Italie! Nous avons fait toutes les boutiques de téléphonie des 4 différents opérateurs de la ville (euuh, du pays?) avant de trouver la seule solution avec l’une des boutiques Movistar…expérience inoubliable mais terriblement frustrante pour nous deux ayant travaillé dans ce domaine!? Le vendeur avec qui nous avons passé 2 heures a fini par nous dire « adieu, ça y est c’est fini » – en français pour nous encourager à partir, enfin!
Mais j’avoue que nous connaissions plutôt bien Palma au bout de ce périple sans fin, et nous avons profité des bars à tapas et des shipchandlers autour du RCNP – le Real Club Nautico de Palma idéalement situé près de la Cathédrale et du quartier animé de Santa Catalina. Nous y rencontrerons un Franco-italien très sympa, émigré à Palma depuis 15 ans travaillant dans un bar qui nous rappelle Ménilmontant à Paris…Ils passent même de vieux albums de Gainsbourg – il s’avère que Salvatore a grandi à Paris près du quartier de Ménilmontant justement…
L’avant dernier soir nous y rejoignons également Manon et son mari pour une soirée très sympa et festive. Manon est la cousine de notre ami Hugues qu’Olivier retrouve après 20 ans et son mari Paul est écossais et capitaine aussi nous échangeons aisément. Après nous avoir questionnés sur ce qui nous ferait plaisir, ils nous emmènent dans un restaurant que nous ne sommes pas prêts d’oublier après presque 3 mois de navigation: la côte de bœuf et le bon vin choisi par Manon nous rassasient pour les mois a venir – merci les amis! Nous finirons la soirée en dansant avec Manon devant un groupe live dans l’un des nombreux bars du quartier.
Nous voudrions repartir mais notre départ est conditionné par le retour d’un autre de nos 3 alternateurs que nous avons donné à réviser au garage Wally’s sur les conseils de Doris rencontrée sur notre ponton -elle est suisse et possède un Sharki comme nous. Elle vit à Palma et s’occupe de l’entretien de plusieurs bateaux. Nous aurons malgré tout quelque peine à récupérer notre alternateur auprès de Carlos qui, semble-t-il n’a pas besoin de clients et ne vient jamais à l’heure dite – au bout de 4 jours, notre alternateur revient révisé et en bon état – mais le régulateur est cassé! Nous convenons avec Carlos de partir le lendemain à midi au plus tard avec le régulateur qu’il dit être sûr de nous dénicher. Nous ne reverrons jamais Carlos – ni même pour lui régler la révision que nous lui devons…Service inefficace mais pas cher somme toute. Et bien que nous ayons prévu de quitter Palma ce jour-là, nous décidons de boucler notre séjour par une dernière visite aux urgences et ne partirons que le lendemain…Cette fois-ci c’est Olivier qui souffre malheureusement. Après analyses, nous avons heureusement le feu vert du « médico » et le traitement qu’il faut…Prochaine étape Formentera a environ 70 milles que nous rejoindrons en un peu plus de 18 heures. C’est une belle nuit d’éclipse (qui ne donne rien en photos 🙂 et enfin de retour en mer, j’en profite pour pêcher et attrape un magnifique poisson – je lance le débat aux connaisseurs : quelle est cette espèce ?
Quelques images de notre arrivée à Formentera (Ibiza en face):
Pour le poisson, je ne vous dirai pas ce que c’est mais qu’il est beau et bien brillant.
Ce n’est pas la peine de visiter les urgences de tous les hôpitaux des endroits où vous vous arrêtez, vous allez vite en avoir marre, nous vous en dispensons, alors gaffe !!! Quelles belles images sur ces deux derniers articles et quel plaisir ça a dû être de retrouver Manon et son mari. Nous vous embrassons très fort.
C’est un simple maquereau, poisson bleu plein d’oméga 3, très bon pour la santé, qui n’envoie pas aux urgences facilement! A manger sans modération.
Attention aux arêtes !
Trop fort vous avez découvert une espèce inconnue, croisement entre une sardine et un maquereau 😉
Reste à lui trouver un nom, Le Manudus Oliviaris ?
Bizzz
? oui, c’est même elle-paraît-il-qui a bouché le port de Marseille ?