Pourquoi la casquette rigide à été bien vite validée
Ou plutôt, un retour rapide sur pourquoi, en terme de navigation, nous avons édicté la règle de « ne jamais commencer les vacances par le Golfe de Gêne ».
Au départ du Cap d’Ail, la situation était la suivante:
– vent de SW.
– force 5 à 6.
– houle du vent.
Nous savons que cela ne va pas être très confortable, mais bon, c’est du portant, nous avons déjà pris plus de 25 nœuds à cette allure sans souffrir alors… nous décidons de foncer dans le tas et de voir comment ça ce passe… Ben on a vite vu…
Au premier cap d’Italie, il faudrait naviguer par le travers pour le passer et cela veut dire aussi par le travers des vagues, et là autant dire que ce n’est pas une bonne idée. D’où notre décision de revenir nous abriter derrière le cap Martin, face à Menton. Cette « fuite » au moteur face au vent est particulièrement compliquée dans la mesure où le vent est plus fort que prévu (jusqu’à 40nds et les vagues plus hautes qu’attendues) C’est d’ailleurs curieux´ après 2 heures de « machine à essorer » de se retrouver dans un chouette mouillage abrité et ensoleillé où il est bon de se baigner.
Le lendemain, au départ de Cap Martin:
– Prévisions pétole, NE force 4/5 jusqu’à midi, puis de nouveau pétole.
– les vagues restent orientées SW.
Tout comme prévu, sauf que la pétole n’est revenue que vers 17/18h, nous avons donc livrés bataille contre le vent toute la journée ou presque.
À noter que c’est curieux de faire du près dans pas mal de vent et d’avoir une houle formée qui vous soulève par l’arrière.
Enfin comme la vent est retombé et que seule la houle dérange notre confort, un mouillage protégé du SW s’impose. C’est Laigueglia qui nous accueille.
Le lendemain au départ de Laigueglia:
– route au N/NE
– il faut faire de la route pour sortir du couloir de vent SW qui promet de tabasser le lendemain.
– cette remontée promet de naviguer par absence de vent.
En faits cette journée se passe bien, mais a l’heure de trouver un mouillage pour la nuit, une question reste sans réponse: Avec un vent de face pour la nuit et une houle attendue le lendemain matin dans l’autre sens. De quel côté du cap se placer ? C’est Spotorno qui nous apportera la « (tres) Mauvaise » réponse. Nous avons mouillé au fond de la baie qui s’est révélée n’être protégé ni du vent (qui n’est pas retombé), ni de la houle (qui est arrivée plus tôt que prévue)
Du coup, c’est avec un immense bonheur qu’à l’aube, nous quittons cette zone mal pavée pour Porto Fino dans une navigation promise au confort avec un faible vent…
Erreur et horreur, 38 milles avec le vent de face à 25 nds quasi constants et les vagues qui vont avec. En route réelle, c’est quasiment le double qu’il nous faut parcourir en 12h de navigation.
Et encore, s’il n’y avait pas eu un bord « magique » ou le vent à adonné de presque 80 degrés aux abords de la côte en quelques heures, nous aurions dû faire une escale quelque part avant Gêne.
Par contre, même si nous devons encore faire quelques progrès concernant les réglages, le bateau c’est très bien comporté et la casquette s’est révélée être très protectrice. Même quand certaines crêtes viennent se jeter sur le pont ou que la proue enfourne la vague suivante, il est possible de rester bien au sec à l’abri 🙂
Du coup:
– Pour les vacances, il ne faut pas commencer par le Golfe de Gêne.
– la météo n’est pas une science exacte
– Sur ce trajet, il faut suivre les « routes de grande croisière » de Jimmy Cornell et passer par la Corse.